Vendredi 22 novembre 2024

Culture

Informer : un droit et non une faveur

06/05/2014 Commentaires fermés sur Informer : un droit et non une faveur

La semaine dédiée à la liberté de la presse a été clôturée, ce samedi 3 mai, à la maison de la presse, en présence de plusieurs journalistes et professionnels des médias.

Partage de repas après les activités du matin ©Iwacu
Partage de repas après les activités du matin ©Iwacu

Les cérémonies ont débuté par un match de basketball qui a opposé une équipe des journalistes à celle des policiers. La rencontre s’est soldée sur un score de 47 à 42 en faveur de l’équipe des journalistes.
Les activités se sont poursuivies à la maison de la presse. Avant les discours de circonstance, Innocent Nsabimana, responsable de l’OMAC, a fait une mise au point par rapport à l’interdiction de la marche de soutien à la liberté de la presse par le maire de la ville, le 29 avril.
D’emblée, il a fait savoir qu’en réalité la mairie pensait que les journalistes et les taxi-motos avaient planifié de perturber l’ordre public en manifestant ensemble. « C’est le chef de cabinet du maire qui me l’a dit lui-même. »

Du coup, d’après lui, la raison avancée par la mairie du non respect de l’UBJ du délai légal de 48h pour informer l’autorité municipale de l’intention d’organiser une marche-manifestation ne tient pas débout.

Promotion de la démocratie et le développement

Prenant la parole, Denise Mugugu, présidente de la maison de la presse, a indiqué que la date du 3 mai est une occasion, pour les journalistes, d’évaluer l’étape franchie en matière de la liberté de la presse, mais surtout d’évaluer leur travail au service du public. « Notre rôle est de promouvoir la démocratie participative et le développement. »

Mme Mugugu a tenu à rappeler au pouvoir public que les journalistes ne sont pas des malfaiteurs : « Nous sommes organisés en associations et organes identifiables et reconnus par la loi. » Ainsi, elle considère que la célébration du 3 mai ne devrait pas être perçue comme une faveur, mais un droit. Et d’exhorter les journalistes présents à avoir une pensée pour leurs collègues persécutés dans le monde et particulièrement aux 17 journalistes incarcérés en Somalie.

Pour Yvonne Matuturu du bureau de l’Unesco au Burundi, la journée du 3 mai souligne l’importance des média indépendants, libres et pluralistes pour protéger et promouvoir la liberté d’opinion et d’expression. « Ce n’est que lorsque les journalistes sont libres de surveiller, d’enquêter et de critiquer les politiques et les actions qu’une bonne gouvernance peut exister. »

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 188 users online