La semaine dédiée à la liberté de la presse a été clôturée, ce samedi 3 mai, à la maison de la presse, en présence de plusieurs journalistes et professionnels des médias.
Les cérémonies ont débuté par un match de basketball qui a opposé une équipe des journalistes à celle des policiers. La rencontre s’est soldée sur un score de 47 à 42 en faveur de l’équipe des journalistes.
Les activités se sont poursuivies à la maison de la presse. Avant les discours de circonstance, Innocent Nsabimana, responsable de l’OMAC, a fait une mise au point par rapport à l’interdiction de la marche de soutien à la liberté de la presse par le maire de la ville, le 29 avril.
D’emblée, il a fait savoir qu’en réalité la mairie pensait que les journalistes et les taxi-motos avaient planifié de perturber l’ordre public en manifestant ensemble. « C’est le chef de cabinet du maire qui me l’a dit lui-même. »
Du coup, d’après lui, la raison avancée par la mairie du non respect de l’UBJ du délai légal de 48h pour informer l’autorité municipale de l’intention d’organiser une marche-manifestation ne tient pas débout.
Promotion de la démocratie et le développement
Prenant la parole, Denise Mugugu, présidente de la maison de la presse, a indiqué que la date du 3 mai est une occasion, pour les journalistes, d’évaluer l’étape franchie en matière de la liberté de la presse, mais surtout d’évaluer leur travail au service du public. « Notre rôle est de promouvoir la démocratie participative et le développement. »
Mme Mugugu a tenu à rappeler au pouvoir public que les journalistes ne sont pas des malfaiteurs : « Nous sommes organisés en associations et organes identifiables et reconnus par la loi. » Ainsi, elle considère que la célébration du 3 mai ne devrait pas être perçue comme une faveur, mais un droit. Et d’exhorter les journalistes présents à avoir une pensée pour leurs collègues persécutés dans le monde et particulièrement aux 17 journalistes incarcérés en Somalie.
Pour Yvonne Matuturu du bureau de l’Unesco au Burundi, la journée du 3 mai souligne l’importance des média indépendants, libres et pluralistes pour protéger et promouvoir la liberté d’opinion et d’expression. « Ce n’est que lorsque les journalistes sont libres de surveiller, d’enquêter et de critiquer les politiques et les actions qu’une bonne gouvernance peut exister. »