Le report du procès du caporal-chef Alexandre Rwasa, accusé du meurtre de Jonathan Ndihokubwayo, a provoqué une onde de choc au Tribunal de grande instance de Ntahangwa. Sans avocat pour le représenter, l’accusé a vu son audience reportée, une décision qui a suscité l’indignation et la colère de la famille de la victime, accentuant les critiques sur un système judiciaire perçu comme corrompu.
Le procès très attendu du caporal-chef Alexandre Rwasa, accusé d’avoir tué Jonathan Ndihokubwayo de manière délibérée en tirant à bout portant sur le jeune homme, n’a pas eu lieu comme prévu ce mercredi 29 mai 2024 au Tribunal de Grande Instance de Ntahangwa. La raison de ce report ? L’accusé n’avait pas d’avocat pour assurer sa défense, une situation qui a contraint les juges à ajourner l’audience afin de respecter les droits de l’accusé.
Cette décision a provoqué une vive réaction de la part des proches de la victime. « Je suis très inquiet et très déçu de la direction que cette affaire prend ; Le crime a été commis la nuit du 24 mai 2024 et le meurtrier a été pris en flagrant délit. De surcroît, les forces de l’ordre figurent parmi les témoins oculaires de cette scène criminelle. J’ai vraiment peur que justice ne soit pas rendue, vu les connexions influentes du meurtrier, qui était un garde du corps du parlementaire Félix Mpozeriniga », a déclaré un proche de la famille de feu Jonathan Ndihokubwayo.
La famille du défunt ne mâche pas ses mots concernant le système judiciaire burundais. « Le président ne cesse de dénoncer ce système judiciaire corrompu. Vraiment, la justice burundaise fait honte. Depuis lundi 27 mai, l’accusé ne voyait pas d’inconvénient à se représenter lui-même au tribunal. C’est maintenant, durant le procès, qu’il décide enfin de chercher un avocat. C’est de l’injustice, l’affaire a été corrompue. On en a marre de ce système judiciaire pourri et corrompu », ont déploré certains membres de la famille.
Des avertissements ont même été adressés au substitut général près de la cour d’appel de Ntahangwa : « Magistrat, fais très attention avec cette affaire, on ne va pas céder. Avocat du diable, nous connaissons très bien ce pays et son système judiciaire corrompu ».
Le procès a été reporté à ce vendredi 31 mai 2024, toujours au Tribunal de Grande Instance de Ntahangwa. Par conséquent, les funérailles de Jonathan Ndihokubwayo, initialement prévues pour ce jeudi 30 mai 2024, ont été reportées jusqu’à ce que justice soit rendue et que le coupable soit jugé.
sous d’autres cieux, un tel procès ne peut pas avoir lieu à moins d’une année, le temps d’investiguer en profondeur sur différents aspects en lien avec le meurtre/assassinat. Parler de jugement en comparition immédiate pour meurtre/assassinat est absurde car sans instruction préalable. Derrière ce genre de crime peut se cacher d’autres: règlement de comptes, préméditation, crime par procuration, etc…
Il peut s’avérer aussi que le criminel présumé soit atteint dans sa santé psychique…
Or, au royaume d’Eden, on se donne pas le temps d’enquêter et parfois pour couvrir les commanditaires.
On peut comprendre la colère des proches de la victime car tout est possible dans l’Eden; y compris la disparition du criminel présumé. On connait l’état de la corruption.