Les évêques catholiques du Burundi proposent d’apporter d’éventuels profonds changements à l’actuelle Constitution après 2015, le tout dans un dialogue qui rassemble tous les acteurs politiques.
« (…) une Constitution qui serait adoptée sans dialogue ni consensus risquerait de compromettre notre processus de paix et de réconciliation », déclare Mgr Gervais Banshimiyubusa, au nom de la Conférence des Êveques catholiques du Burundi.
Car les prélats ne sont pas opposés à une retouche de la loi-mère. Mais en considérant le climat politique actuel « surchauffé, il est sage et responsable de ne réviser que les seules dispositions dont le changement s’avère nécessaire. Et cela dans le cadre de permettre l’amélioration de la loi électorale et l’entrée du pays dans la communauté de l’Afrique de l’est. »
D’autres, indiquent-ils, pourront faire objet d’un large débat durant la prochaine législature : « Ainsi, nous garderions l’actuelle Constitution simplement révisée ».
Mgr Gervais Banshimiyubusa précise que certaines dispositions de l’actuelle Constitution visent à mettre progressivement le pays sur les rails. Elles concernent le mode de gouvernement, la structuration des institutions, les modes d’adoption des lois et le partage du pouvoir. Et de préciser : « Ces dispositions et d’autres semblables sont toujours nécessaires car les problèmes auxquels elles apportent des solutions tels que la monopolisation du pouvoir par un groupe, l’exclusion des autres à base des ethnies et des partis politiques le respect des mandats politiques sont loin d’être complètement résolus ».
Appréciant l’initiative de l’Assemblée nationale d’emprunter la voie du dialogue, les Evêques catholiques du Burundi appellent toutefois « pour que cette initiative heureuse porte ses fruits, les acteurs politiques à dialoguer dans la confiance, en recherchant la vérité, en se respectant mutuellement, en refusant de faire appel à la ruse et à la tricherie et en s’engageant au respect de la parole donnée ».
Il souligne qu’institution légitime, l’Assemblée nationale garde ses prérogatives de représenter le peuple. Cependant, précise-t-il, elle ne peut le remplacer et ne remplace pas surtout quand elle lui a donné l’occasion de s’exprimer. Et mentionner : « Toute retouche à la Constitution doit tenir compte non seulement de la seule loi mais aussi du fait que ce texte régissant notre Nation est une émanation des Accords d’Arusha, le fruit d’un long et laborieux dialogue de négociations entre les acteurs politiques sous la facilitation des médiateurs internationaux ». Des accords privilégiant la voie du consensus et du partage du pouvoir afin que le pays ait la stabilité et la tranquillité et que les populations de diverses ethnies et formations politiques sentent qu’elles ont droit de cité dans leur pays.
Halte à la confrontation politique !
« Nous décourageons cette logique de confrontation entre les acteurs politiques qui est en train de s’installer dans le pays que ça soit au sein de la classe des acteurs politiques ou dans les ligues de jeunes affiliés aux partis politiques », lance Mgr. Gervais Banshimiyubusa. Il leur recommande de privilégier la voie de la non-violence pour ne pas faire chavirer le pays dans de nouvelles violences.
L’Eglise catholique souligne que les citoyens ne se sont pas encore remis des traumatismes de la guerre. Et de leur faire un clin d’œil : « Ne perdons jamais de vue d’où nous venons. Les cicatrices de la guerre sont encore fraiches chez certains. La sagesse de nos ancêtres dit « Hakuzimira wozigura » (Vaut mieux emprunter un long chemin, plutôt qu’un raccourci qui finit dans une impasse) ». Selon lui, cette sagesse déconseille des raccourcis politiques tout en précisant que la voie du dialogue et de la concertation reste la meilleure voie pour résoudre efficacement et de façon durable les questions politiques.
On aimerait entendre les positions de l’Eglise de notre Président, surtout de la Révérend Pasteur Mme Denise NKURUNZIZA. On comprend que cette église ne prend pas position de peur d’être traitée de politique, mais au moins elle peut donner des conseils éclairés sur les problèmes d’ici-bas. Cela fait partie de sa mission.
Je remercie beaucoup nos Excellencimes Seigneurs, ils prodiguent une parole d’excellence et appaisante les Esprits. Ariko , Muragabe , abantu muriko mwishimikiza amajambo mutatahuye kubera ko mwakoresheje des Sentiments. Muri Politique nta Sentiments kubera ko niho ubonera un bon Juge qui sait utiliser ses intuitions et son discernement. Les mauvais augures existent. Alors s’il se produit quelque chose de mauvais sur notre Cher Président Tuzoraba iyo muzota umutwe. Mbega Hambere hahise ko twamara imyaka n’imyaka ata Bwirizwa Nshingiro dufise mwari hehe? Ese mama ngo dufise 80 ans. Zamaze iki k’Uburundi? N’ibindi vya ndagutakiye……
Tout est dit, le reste est que ces gens comprennent le feu avec lequel ils sont entrain de jouer avec.
Les pays de l’East African Community oui mais chacun a son histoire.
Une question qui me vient en tete, comment un parti politique peut manquer d’un autre homme pour remplacer Nkurunziza? Pas vraiment de quelqu’un au sein du CNDD-FDD capable de diriger le Burundi au point d’inviter tout un pays dans une telle dance?
ntawagararije abahanuzi buhoraho Imana yihanganiye, kebanuka rero….
Ndabarahiye kandi ko Uhoraho yamaze kumva amarira ya barundi, nimutigarura mwabatware bacu ngo mukore ibikorwa bituma Rugira yiyumanganya arabarimbura atacamira pe.
Igiza inyuma ubwicanyi, ubusuma,…………..
Messeigneurs niko bavuga mbega? Murashobora kwandikira Serapio gukora nk’umuntu w’Imana ataho ahengamiye ga ntuze. Muzoba mukoze
Par RFI
Au Burundi, le pouvoir a initié depuis plus de deux mois une révision en profondeur de la Constitution du Burundi. Le gouvernement veut notamment lever le verrou constitutionnel des deux mandats présidentiels ce qui permettrait au président Pierre Nkurunziza de se représenter pour la troisième fois, ou encore ramener la majorité requise au Parlement des deux tiers à une majorité simple des voix, au risque de toucher au partage du pouvoir entre les ethnies. Ce projet de révision est très contesté, et le mouvement de protestation vient de gagner la première église du pays.
Le camp de ceux qui contestent la révision de la Constitution en cours ne cesse de s’élargir. Après la société civile, la quasi-totalité des partis politiques de ce pays, c’est autour de la très influente Eglise catholique du Burundi de prendre position très clairement contre ce projet.
Les prélats de l’Eglise catholique du Burundi estiment que l’heure de réviser la Constitution du Burundi qui s’inspire largement de l’accord de paix signé en 2000 à Arusha n’a pas encore sonné. Le président de la conférence des évêques catholiques du Burundi, Mgr Gervais Banshimiyubusa, explique :
« Ces dispositions et d’autres semblables sont toujours nécessaires car les problèmes auxquels elles apportent des solutions, telles que la monopolisation du pouvoir par un groupe, l’exclusion des autres à base des partis politiques ou des ethnies, le respect des mandats politiques, sont loin d’être résolus. »
Le gouvernement burundais n’a jamais caché sa volonté d’aller jusqu’au bout de cette démarche, les évêques du Burundi ont lancé une mise en garde très claire contre les dangers d’une démarche solitaire de la part du pouvoir.
« Au temps où nous sommes, une Constitution qui serait adoptée sans dialogue ni consensus, risquerait de compromettre notre processus de paix et de réconciliation. »
Un diplomate en poste au Burundi estime qu’il s’agit là d’un mauvais coup pour le pouvoir burundais, qui se retrouve de plus en plus isolé sur une question aussi cruciale.
Ibintu ni bibiri, ou on touche ou on ne touche pas! Nta yandi ma discours mbona là-dessus.
Yavuga ntavura murundi! Je pense qu’il faut plutot aller plus loin en informant le monde entier ce que le gouvernement burundais prepare: la fin de la reconciliation et du partage de pouvoir. Les consequences possibles auront un effet negatif sur toute la region dea grands lacs.
j’espère que la révision de la constitution est une chose qui doit se faire pour permettre à notre pays de se conformer aux pays voisins et surtout pour faire un pas vers l’avant.la révision se fait par le jeu de la politique car sans la politique rien ne va.mais une chose est sure,les conservateurs ont leur place dans ce pays,pays de liberte de presse qu’on ne trouve pas dans beaucoup de pays en afrique.les négativistes qui veulent toujours que le pays tombe chaos, je ne sais pour quoi bénéficier ,qui appellent la population à la révolte au lieu de les encourager à vaquer à leurs activités quotidiennes.politiciens pour vos intérets particuliers,ne démolissez pas nos huttes nouvellement baties.les changements climatiques qui ne laissent pas les burundais se pourvoir de quoi se nourrir,ne les nourissez pas de feu de mitrailleuses pour trouver la solution de nos chers parents et frères qui ne se battent que pour la vie à la campagne.
Merci Mgr kuvyo mwashikirije. Mais aha nagomba kwibutsa ko Ekliziya atariyo itwara uburundi. Ni byiza gutanga impanuro canke iciyumviro mais urugamba rwo gufasha uburundi n’abarundi ni Leta avant tout. Ni naco gituma rirya hinyanyurwa rya constitution rizogirira akamaro muri kazoza igihugu cacu.
Ikibwirwa nicumva,icerekwa nikibona kandi kananira abagabo ntiyimye mwaba DD mwe,guhindura ibwirizwa nshingiro ku nyungu za Nkuru gusa ntibizoberera.
Chers journalistes de I Wacu, il faut pas amalgamer. Vous êtes assez intelligents pour saisir que l’église catho. à travers cette déclaration vomit la démarche solitaire de réviser la constitution maintenant. Il faut alors le dire comma ça, sans plus ni moins. Même le secrétaire général du gouvernement du Burundi, a compris le message tel qu’il été livré. Evidemment comme il est payé pour transporter de l’eau dans un panier fait d’herbes(gutekera amazi mu vyatsi), demain il fera son boulot qui n’engage que lui et ses employeurs.
Kibwa
Tout a été dit et même très bien dit. Le propos est d’une réalité désarmente, dans un style catholique où tout mot à un sens. A la clique au pouvoir de se ressaisir car, j’ai jamais vu en Afrique celui qui a réussi après d’être opposé à l’église catholique. C’est une machine qui sait vous contourner, vous couper toutes les relations internationales, sans bruit, sans interview ect….Je vous rapelle que j’aurai 80 ans la semaine prochaine et que donc les mauvais régimes en Afrique,j’en vus des dizaines venir, grandir comme les mauvaises herbes, puis finir en me laissant là où j’étais quand ils sont venus. Vous voulez des exemples de ceux qui ont été surpris par l’église de Rome? Une minute, je prends mon café avec Bagaza Jean Baptiste et je reviens vers vous
Kibwa
Bien dit Kibwa
@la rédaction d’iwacu, des fois je crois que à force de vouloir être modéré, vous rendez un très grand service au pouvoir actuel. Quand vous titrez « L’Eglise catholique n’est pas contre une légère retouche de l’actuelle Constitution … dans le dialogue ». Cela peut laisser croire que les évêques sont pour le projet de révision en y ajoutant quelques retouches. Il faut dire les choses comme elles ont été dites.
Je crois qu’ils ont carrément rejeté le projet de modification. En faisant cela, vous jouez le jeu du gouvernement qui ne veut qu’entretenir la confusion. Vous verrez que le gouvernement lui dira que les éveques ne sont pas contre le projet mais qu’il faut savoir comprendre.
De grâce sur ce sujet, arrêter le politiquement correct et soyez tranchant.
la meme information sur rfi porte le titre Le pouvoir burundais isolé dans son projet de révision constitutionnelle cfr http://www.rfi.fr/afrique/20131209-pouvoir-burundais-constitution-isole-projet-revision-constitutionnelle.
Selon vous, c’est la même chose?
Merci nos chers Evêques. Continuez à etre des prophètes dans ce pays. Votre mission est d »etre des sentinelles du peuple de Dieu. la balle reste maintenant dans le camp des durs du système dd.
L’eglise catholique burundaise a besoin de dire les choses plus simplement , un tel langage ne peut pas être compris par les dirigeants actuels . De plus la démocratie n’est pas une question de niveau d’instruction ni de diplomes , c’ est aussi une affaire de comportement , d’ attitudes , d’écoute et de tolérance . Rappelez vous l’autre porte du gouvernement qui affirmez que le gouvernement pouvait faire du Falcon présidentiel ce qu’il voulait car élu par le peuple. Le président est certes élu par le peuple mais ne le remplace pas , encore moins le parlement . Ceux qui nous dirigent ne doivent jamais oublier cette règle fondamentale de la démocratie.
Irivuzwe ngo rirenga imirambi,ba dd mwe mukaba mufise ubwenge bukwiye ,ngira mwunvise,kandi barahejeje kurivuga,gerageza rero murabe uko mubihindura ,ni mutabigira naho ikibwigwa n,icumva ,konzi mwigira sura ivu,mukaba mwigira ba bidadi,birabadadanukana mubona
un sincère merci à nos chers Evêques. voilà une parole prophétique. Vous venez de donner une parole prrohétique comme le prophète Isaïe. Au temps du Roi Achaz, il a conseillé à ce dernier de ne pas s’allier aux pouvoirs voisins, mais de s’appuyer sur le Seigneur. Achaz a refusé d’écouter la prophétie d’Isaïe et il a précipité la chute de Jérusalem. C’est maintenant le tour de notre cher pasteur Président Nkurunziza d’écouter la voie de ces prophètes actuels ou de précipiter sa chute. je vais lui indiquer le passage, il pourra le lire ce soir (Isaïe 7, 1-24). Bonne lecture Révérend Pasteur Nkurunziza. lis-le et écouter la voie de nos chers Evbêques. » igipfa caburiwe n’impongo ».
Nos prélats ont une grande vision qui porte loin. Malheureusement nos dirigeants avec leur bas niveau de moralité ne comprendront rien de tous les sages conseils leur proférés par ces sages de notre Eglise. Je recommande à nos dirigeants à jeter un peu le regard rétrospectif sur l’histoire récente de ce pays. L’Eglise catholique a résisté aux différentes menaces de la 2è République qui comme d’aucuns le savent était trop dur et sa chute est en partie due à son attitude à son égard. Les actuels dirigeants de ce pays devraient faire leurs ces conseils leur prodigués par l’Eglise.
Mgr. Gervais Banshimiyubusa, vous fêtes partie des hommes perspicaces dans ce corps. Continuez dans la même voie. Ne soyez pas dominés par certains d’entre vous que je n’ose pas citer.
Merci beaucoup mes Seigneurs!
Vous venez de baisser la tension entre nos politiciens!
Imana ibandanye ibongerereza imihezagiro!