La conférence sectorielle des partenaires pour le Burundi a été positive. Mais, alors qu’à Genève la délégation burundaise a reconnu les problèmes de gouvernance, à Bujumbura ils ont été « oubliés » par le président de la République. Mais, les bailleurs, eux, s’en sont souvenus.
Vue partielle des participants à la Conférence de Genève du 29 octobre dernier ©IwacuPendant deux jours, les 15 et 16 juillet, une conférence a réuni le gouvernement du Burundi et les partenaires de développement, ces derniers ont réaffirmé leur engagement à apporter leur appui dans les programmes de lutte contre la pauvreté. Cette conférence se tient dix mois après celle de Genève où différents partenaires, comme l’UE, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale (BM), le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) avaient fait des promesses pour financer le Cadre Stratégique de lutte contre la pauvreté, 2ème génération (CSLP II).
Les bailleurs demandent, néanmoins, au gouvernement d’honorer ses engagements en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, de renforcement de la justice et de la promotion des libertés politiques et publiques. L’ambassadeur du royaume de Belgique au Burundi a bien précisé que le Burundi doit faire un effort spécial pour améliorer le climat des affaires et le secteur judiciaire. « Une justice commerciale, indépendante et sans corruption est un préalable pour les investisseurs privés tant nationaux qu’internationaux. Qui va investir sans sécurité judiciaire ? », a-t-il insisté.
Marc Gedopt, l’ambassadeur de Belgique, l’un des principaux donateurs bilatéraux de notre pays a indiqué que « ce montant sera naturellement fortement dépendant du déroulement des élections de 2015 et de l’évolution des libertés politiques dans le cadre de la bonne gouvernance. Donc c’est un défi ».
Oui à l’aide, mais des conditions d’abord
Il a insisté sur l’attention que les organisations de la société civile et, surtout, le pouvoir de Bujumbura, devraient porter sur le respect des droits de l’Homme, des droits civils et politiques, la promotion de la bonne gouvernance…pour bénéficier de ce soutien.
Pourtant, dans son discours, le président de la République a « oublié » de mentionner, parmi les défis, les conditionnalités des bailleurs. Il a cité les problèmes liés aux conflits fonciers, le taux de croissance économique encore insuffisant, l’insécurité alimentaire et la malnutrition chronique récurrente, la transformation de l’économie de subsistance en une agriculture de marché, le taux de croissance démographique très élevé, le défi énergétique, l’amélioration de la qualité de l’éducation et des soins de santé.
Jouant les grands seigneurs, Pierre Nkurunziza a salué l’apport de la société civile et des médias burundais en faveur d’un état de droit dans sa pleine définition. Et de souligner le désir de son gouvernement de soutenir et de promouvoir une presse libre, indépendante et professionnelle, respectueuse de la loi et de la déontologie (Sic).
Quant aux bailleurs, ils se sont contentés de reprendre les promesses, plutôt générales, de Genève. En rappelant les conditions pour que les fonds promis soient débloqués ou augmentés.
Des promesses, encore des promesses
Le gouvernement, lui, reste optimiste. Des 2,8 milliards $ promis à Genève, 1,2 milliards $ ont été promis pour l’exécution de certains projets alors qu’il en reste encore d’autres, précise Pamphile Muderega, secrétaire permanent du Comité National chargé de la Coordination des Aides (CNCA). Un avis qui n’est pas partagé par le président de PARCEM qui soutient qu’il n’y a pas un seul sou qui a été versé. Faustin Ndikumana estime qu’il est l’heure de la présentation des projets, et à ce stade, il ne peut pas y avoir d’argent déjà versé. Selon lui, il s’agit seulement des engagements par signature. « Affirmer que l’argent a été donné n’est qu’un langage politique », conclut-il.
Cette conférence se tient dix mois après celle de Genève où différents partenaires, avaient fait des promesses pour financer le CSLP II.
Pour Faustin Ndikumana, le président du Parcem, il n’y a pas eu de nouvelles promesses de soutien financier : « Ce qui s’est dit n’est qu’un langage politique »
Nibayagumane maze batureke twiyungunganye , kandi tuzoshika!!! Igikuru n Amahoro n’ Umwumvuakano mu gihugu!!!
Akimuhana kaza imbvura ihise!!!
Les problemes majeurs du Burundi sont trois en resume: Corruption, Insecurite et Injustice. Si non le Burundi ne peut pas dependre a lui seul, nous avons besoin des aides. Pour recevoir des don on doit resoudre la solution des Trois enfin on aura ce dont on a besoin.