Yannick Nihangaza, étudiant en informatique à l’université lovely professional située en Inde a été grièvement blessé en avril dernier après une attaque par un groupe de jeunes indiens. Actuellement dans le coma, ses parents demandent de l’aide pour le soigner. Un compte a été ouvert à l’Interbank.
Sous l’émotion, Marvine-Amose Ishimwe, présidente de la communauté des étudiants Burundais de ladite université confie : « Lorsque nous l’avons trouvé, il était dans une marre de sang, la tête fracassée. Ceux qui l’ont agressé, voulait tout simplement le tuer. »
Le drame se passe le 21 avril vers 23 heures dans la ville de Jalandhar dans l’Etat de Punjab. Plusieurs jeunes sont invités à une fête d’anniversaire d’un étudiant ressortissant de la République démocratique du Congo. Mademoiselle Marvine-Amose Ishimwe se rappelle clairement : « Un Congolais invité à la même fête a surgi et a dit à ceux qui se trouvaient à l’intérieur de fermer le portail à clé car il était poursuivi par un groupe d’Indiens. »
Au même moment, Yannick Nihangaza arrive sur les lieux et tombe sur le groupe d’indiens. Ils le tabassent et le laissent pour mort devant l’entrée du portail. C’est un autre groupe de jeunes conviés, eux aussi à la même fête qui le trouvent et donnent l’alerte : « C’est en voyant des chaussures par terre qu’un Rwandais nous a alerté », se souvient Marvine-Amose Ishimwe
« Personne ne sait s’il recouvrera l’usage de ses membres »
Les amis de Yannick amènent alors son corps à Medical College, un hôpital situé à 10 minutes du lieu de la fête pour le premiers soins. Après scanner, les médecins constatent une hémorragie crânienne et faute d’un médecin spécialisé, décident un transfert vers Orhi hospital. Quelques étudiants amis cotisent et payent les deux opérations. Ses parents sont alertés. « Quand nous sommes allés le voir après ces opérations, son visage était tuméfié. Il comprenait ce qu’on lui disait et bougeait même les doigts. Des larmes coulaient sur son visage. Après il est tombé dans l’inconscience », témoigne encore une fois, Me Ishimwe.
28 avril 2012, avant son départ pour l’Inde, le père de Yannick apprend que quelques os du crâne de son fils se sont répandus dans son cerveau. Il apprend aussi que celui-ci est à plat. Une nouvelle opération s’impose mais pas avant l’accord des parents. Le père de Yannick donne son accord. Son fils est transféré dans la ville de Patiara à Colombia Asia Hospital où preste un spécialiste des traumatismes crâniens. L’opération dure neuf heures. Les médecins pronostiquent un réveil dans 72 heures. Ils le placent dans la salle de réveil. Mais depuis, le jeune homme est dans le coma : « Personne ne sait s’il recouvrera l’usage de ses membres », prévient sa mère.
Appel à la mobilisation
Actuellement, sa famille ne sait plus où donner de la tête. Et pour cause, la facture des soins est taxée à l’heure. Des sources proches de l’hôpital confient qu’elle pourrait dépasser plusieurs milliers des dollars. Pour sa mère, sa famille ne peut à elle seule payer cette facture. Elle en appelle à l’aide de tout bienfaiteur. Un compte n°701798840186 a été ouvert à l’Interbank à cet effet.
Dès le lendemain de l’agression mortelle, la police indienne est arrivé sur les lieux. Après quelques interrogatoires, ils ont arrêté quelques jeunes indiens dont un parmi eux suspecté d’avoir tué son compatriote dans une fête traditionnelle. Entretemps, les amis de Yannick Nihangaza, disposant des preuves (comme la marque de la voiture de ces criminels et une vidéo), déposent une plainte. L’ambassadeur du Burundi en Inde est mis aussi au courant. Il parcourt 600 kilomètres pour se rendre au chevet de la victime. « Il est aussi allé accueillir mon mari à l’aéroport », indique la mère de M. Yannick.