Torturé à mort dans les cachots du Service national de renseignements (SNR), Augustin Matata, un des responsables du parti CNL à Gihanga, a été inhumé, ce mercredi 22 décembre, au cimetière de Mpanda. L’émotion était grande.
Des membres de la famille, des amis et proches, des cadres du parti CNL, … une foule nombreuse était venue dire adieu à Augustin Matata à la morgue de l’hôpital Prince Louis Rwagasore, ce mercredi 22 décembre.
Lors de ces derniers hommages à ce disparu, des bousculades à l’entrée de la morgue. La tristesse se lisait sur les visages. Des pleurs, des cris de détresse, … C’était la désolation totale.
Certains n’ont pas pu retenir leurs larmes. Il y en a qui se sont évanouis, d’autres peinaient à marcher. Suite à la Covid-19, certains n’ont pas eu accès à la morgue.
Vers 9 h 30, la dépouille a été transportée au cimetière de Mpanda pour les obsèques. Là, une foule immense était venue pour accompagner ce vieux militant du parti CNL de 62 ans.
Sa famille et ses proches témoignent qu’Augustin Matata était un homme intègre et généreux. Ses deux femmes témoignent avoir eu un époux aimable, qui savait prendre en charge sa famille.
« Il était un artisan de paix dans la famille et parmi les voisins. Un homme intègre par excellence », a témoigné Rachel Ndimurukundo, sa première épouse.
Selon Antoinette Ndayishimiye, sa deuxième épouse, Augustin Matata était généreux : « Il n’hésitait pas à aider les vulnérables et adopter d’autres enfants ».
Ses enfants biologiques et adoptifs parlent d’un bon père de famille et ses connaissances d’un bon compagnon. Dans sa formation politique, ils témoignent que Matata était un membre compétent et engagé du parti CNL.
« Que le gouvernement traite les citoyens au même pied d’égalité »
Pour le président du parti CNL (Congrès national pour la liberté) Agathon Rwasa, la mort de Matata n’est pas naturelle. Selon lui, Augustin Matata a subi des tortures dans les cachots du Service nationale de renseignements, après avoir été arrêté à base de fausses accusations comme quoi il détiendrait des armes à feu.
Il déplore que « les montages grotesques aient été comme un fonds de commerce au Burundi et que malheureusement ils font tellement de victimes ». Et de regretter que les exécutions extra-judiciaires continuent de battre leur plein au Burundi.
« C’est une désolation. C’est trop de voir que dans un pays qui se dit démocratique des gens subissent des sévices jusqu’à ce qu’ils meurent », regrette-t-il.
Le président du parti CNL demande au gouvernement du Burundi de respecter la loi et traiter les citoyens au même pied d’égalité : « Nous sommes tous citoyens et contribuables. Qu’on nous traite de la même manière ».
Il se peut qu’une telle action n’a pas sa place dans notre Pays, Si réellement c’est vraie, car cher nous c’est devenir difficile de différencier les citoyens ordinaires humble et les criminels. Et en plus quand on commence à mélanger l’acte de criminalité avec les parties politiques, tel qui a fait quoi, c’est un dd, uproniste, frodebuste,cnl,….. Journaliste faites votre travail correctement svp!!!!
Que voulez-vous dire lorsque vous dites qu’une telle action n’a pas une place au Burundi ?
Vous ignorez peut-être que les commenditaires de cette barbarie humaine sont les membres du SNR, du SNR militaire (G2) tous rémunés par l’Etat et affiliés au parti de l’aigle.Ce sont aussi les imbonerakure,jeunes du parti au pouvoir qui sont les plus cités dans cette affaire.Comment alors ne pas considérer que ces actes sont imputés au parti de l’aigle ??