Le président de la République nomme un nouveau gouvernement lundi 24 août. «Il est inconstitutionnel», clament certains milieux politiques et intellectuels. Référence à l’article 129 de la Constitution, alinéa 2 : «Les membres proviennent des différents partis politiques ayant réuni plus d’un vingtième des votes et qui le désirent….»
Pour eux donc, il était hors de question que la coalition des indépendants Amizero y’Abarundi soit dans ce gouvernement. Mais la Cour constitutionnelle avait déjà tranché. C’était au cours du délibéré du 17 août 2015 en réponse à la requête du 12 août par laquelle le Président de la République la saisissait en interprétation des dispositions de l’article.
L’arrêt a été rendu en ces termes : «Interprétant l’article 129, dit pour droit que cet article veut dire que le gouvernement est ouvert à toutes les forces politiques présentes à l’Assemblée nationale (AN) qui ont totalisé plus d’un vingtième lors des élections législatives et qui le désirent.»
Convainc-t-elle ? Niet, rétorquent les détracteurs, s’opposant à l’exposé des motifs. Notamment : « Attendu qu’il faut voir dans cette notion de partis politiques, les différentes forces politiques représentées avec plus d’un vingtième à l’Assemblée nationale.» Selon eux, toute force politique représentée à l’hémicycle de Kigobe n’est pas ipso facto parti politique. Confusion.
La question de dialogue, requête de la plupart des partenaires du Burundi, fait aussi polémique. «Pour arriver à la formation des bureaux de l’Assemblée nationale, du Sénat et du gouvernement, il y a eu dialogue à l’interne avec les différents protagonistes concernés », a déclaré le conseiller principal à la présidence en charge de l’Information et de la Communication. Pourtant, le porte-parole du premier vice-président de l’Assemblée nationale ne l’entend pas de cette oreille : «Le président Nkurunziza doit négocier sa sortie pour laisser le pouvoir aux institutions issues des élections inclusives.»
Dans les deux cas, il s’agit de l’incompréhension. Pour éviter toutes ces équivoques, il faut trouver un terrain d’entente pour tous les protagonistes politiques. Car « du choc des idées jaillit la lumière. »
La constitution burundaise a été violée en nommant Gaston SINDIMWO, car si le président est Hutu (Père Hutu et Mère Tutsie), le 1er vice président devrait être un tutsi ( Père Tutsi) et nom un Muhavu (Ethnie du Sud Kivu). Gaston ne pouvait pas être Vice président. Au sommet de l’état se trouve maintenant un Président Hutu, un Vice Président Muhavu et un 2ème VP Hutu. C’est la 1ère manifestation de l’enterrement des accords d’ARUSHA. Gaston SINDIMWO est un congolais naturalisé Burundais mais il ne devient pas Tutsi, loin de là. Père congolais + Maman Tutsie ne donne pas enfant tutsi , comme aussi Père hutu + Mère Tutsie ne donne pas enfant Tutsi.
Gaston n’est naturalisé burundais, il burundais de naissance – né d’une mère burunsaise sur le sol burundais. Plus burundais que lui tu n’en trouveras pas! Cependant, tes inquiétudes quant à son appartenance ethnique sont très fondées. Donc sa nomination à ce poste est anticonstitutionnelle!!!
Cette question doit être tranchée par la Cour constitutionnelle. Je pense qu’on devrait saisir cette institution. Ce n’est pas à la rue ou à la rébellion de régler le problème. Il faut avoir confiance dans nos institutions.
De quelle cours constitutionnelle tu parles? Ne soyons pas comme L’instituteur qui pose des questions à la classe alors qu’il en connaît les réponses.
Que se passerait-il si:
1) Les ingénieurs envahissaient les hôpitaux pour expliquer comment opérer les malades ?
2)Les médecins aller dans les ateliers pour expliquer comment réparer les machines ?
Dans mon pays tout le monde est spécialiste pour interpréter la constitution ! Il parait qu’en plus de l’article 129, il y a aussi l’article 228 etc..
Nos deux compatriotes
Et pourtant la Cour Constitutionnelle a raison, parce que la course politique est ouverte aussi aux indépendants, càd ceux qui n’ont pas de parti politique. Si un indépendant gagne, il a droit aux postes de sa FORCE POLITIQUE, qui n’est pourtant pas UN PARTI POLITIQUE.
La loi est violée sans scrupule au sommet de l’état avec l’aval du pouvoir judiciaire. J’ai l’intime conviction que je n’ai jamais ressenti auparavant que c’est le début de la fin de ce jeu politique sans issue.
Monsieurs et Mesdames les juges de la CC: vous affirmez que Gaston Sindimwo représente un parti politique ayant eu 5% aux élections
Cette cour constitutionnelle est la première.
Comment a -t-elle statué et légitimé un gouvernement qui n’existe pas.
Mais quoi d’anormal puisqu’elle a prouvé noir sur blanc que le troisième mandat était légal et régulier. Pauvres juristes!