Après l’incendie qui s’est déclaré tout près du marché central de Bujumbura dans la nuit du 11 au 12 juin, réduisant en cendres plus de 600m², un responsable de la protection civile s’explique sur ses services accusés de traîner…
Cela commence par un aveu: « Nos camions sont loin d’être suffisants pour couvrir toutes les zones », regrette l’OPC 1 Servilien Nitunga, directeur de la planification des opérations de secours à la Direction générale de la protection civile. Concernant les raisons qui font que l’intervention n’ait pas eu lieu à temps, M. Nitunga explique : « Nous sommes arrivés 12 min après l’incendie parce que nos camions doivent rester au PSR car c’est là que se trouve notre téléphone vert (118 ou 113) »…
Il précise que tout le pays compte 7 camions anti-incendie, dont « 3 dans la mairie de Bujumbura et quatre à Gitega, Ngozi, Rumonge et Muyinga, avec des risques de panne”. Ce qui explique les dégâts d’un incendie tel que celui de ce weekend: “ Personne n’a d’extincteur, ni à la maison, ni au service. Certaines banques n’en disposent pas aussi! ». Pendant la journée, on a l’habitude de voir un de ces camions au marché central, puis le soir à Buyenzi.
En ce qui est des moyens insuffisants, le directeur de la planification des opérations de secours demande au gouvernement de faire un effort car “nous avons besoin au moins de 6 camions dans la ville de Bujumbura”. Et d’inviter les Burundais à se munir d’extincteurs, surtout “les commerçants du marché central. Nous allons leur montrer comment les utiliser”.