Sept ans, jour pour jour, le marché central de Bujumbura part en fumée. Les anciens commerçants de ce marché ont doublement perdu : leur lieu de travail et leurs marchandises qui n’étaient pas assurées.
Il est 11 heures à Bujumbura city market dit ‘’chez Siyoni’’. Les commerçants de l’ancien marché central de Bujumbura sont toujours dans le désarroi. Ils ont essuyé une grande perte lors de la tragédie survenue dans la matinée du 27 janvier 2013, quand le marché central de Bujumbura a pris feu. Certains sont si traumatisés qu’ils ne veulent même pas en parler.
« Depuis que le marché central a brûlé, nous sommes dans une grande pauvreté », raconte Willy Nahigombeye, ancien vendeur de vêtements.
Cependant, il confie que même aujourd’hui, ses marchandises ne sont toujours pas assurées. Faute de moyens. «Où trouverai-je le capital pour pouvoir assurer mes marchandises ? »
Pour Béatrice Gaciyubwenge, une autre ancienne commerçante de ce marché, l’assurance de ses marchandises semble n’est pas être une grande préoccupation pour elle. Sa priorité est de survivre et de nourrir sa famille. Et de s’interroger : « Où allons-nous trouver toute cette somme pour payer les impôts, les taxes et l’assurance ? ».
De son côté, Willy Nahigombeye est conscient de l’importance d’avoir des marchandises assurées. Il demande aux compagnies d’assurance de leur faciliter la tâche en diminuant les frais d’assurance.
Signalons que lors de ce sinistre, plus de 90% des marchandises brulées n’étaient pas assurées.