Quatre dépôts pleins de motos et de tricycles appartenant au groupe Ladak ainsi qu’un dépôt de médicaments de l’ONG MSF (médecins sans frontières) ont pris feu dans l’après-midi de ce 2 mai. Un court-circuit serait à l’origine de cet incendie.
« Nous avons entendu une explosion autour de 14 heures. Mon collègue est allé voir ce que se passait et a constaté que le stock de médicaments de MSF était en feu », confie un des gardiens de bâtiments abritant ces dépôts.
Selon lui, les stocks du groupe Ladak contenaient aussi des pneus, des batteries, des casques, des moteurs, en plus des motos et tricycles : « Les camions extincteurs sont intervenus tardivement, sinon on aurait sauvé les stocks du groupe Ladak ».
A 17 heures, trois camions extincteurs essayaient encore de maîtriser le feu en vain. D’autres camions provenant de l’aéroport international Melchior Ndadaye sont aussi intervenus. Le feu devenait de plus en plus fort, malgré les efforts de la police.
De l’autre côté des stocks non encore touchés par l’incendie, c’était le sauve-qui-peut. Les travailleurs du groupe Ladak ont pu sauver plusieurs pneus, des cartons d’huile de moteur, des machines ainsi que d’autres matériaux.
Selon une source policière sur place, la police devrait recourir aux extincteurs à mousse : « Mais, cela est très cher et la décision de l’utiliser doit venir de la haute autorité ». A 18h 30 minutes, l’incendie n’était pas encore maîtrisé.
C’est gravissime ce retard d’intervention de pompiers en pleine capitale économique.Le ministère de la sécurité publique devrait expliquer pourquoi cela arrive souvent .
L’idée d’installer des extincteurs automatiques dans les grands immeubles privés et publics ainsi que dans marchés couverts devraient faire partie des normes obligatoires et les compagnies d’assurance devraient avoir un œil là dessus avant d’accepter de couvrir ces risques.
1. Vous écrivez: »Un court-circuit serait à l’origine de cet incendie… »
2. Mon commentaire
Je ne suis pas un expert dans le domaine des installations électriques, mais je voudrais savoir s’il y avait un disjoncteur/circuit breaker qui est supposé protéger contre de tels incendies.
« Un disjoncteur est un interrupteur électrique à commande automatique conçu pour laisser circuler le courant électrique, et, protéger un circuit électrique contre les dommages causés par un courant excessif provenant d’une surcharge, d’un court-circuit ou d’une fuite à la terre (disjoncteur différentiel). Il est capable d’interrompre un courant de surcharge ou un courant de court-circuit dans une installation… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Disjoncteur
@Stan Siyomana
Je pense que tous les électriciens savent que les disjoncteurs ou les fusibles protègent contre la surcharge. Il y a certes des gens qui ne respectent pas les normes lors des installations mais ce qui est étonnant au Burundi, c’est surtout qu’il n’y a pas d’experts pour déterminer l’origine des incendies à répétition.
Par exemple, quand la prison de Gitega a été dévastée par le feu l’année dernière, « Le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a affirmé sur Twitter que l’origine du sinistre est «un court-circuit». Le vice-président Bazombanza a, lui, évoqué «les petits bricolages, les raccordements anarchiques» faits par les prisonniers pour «avoir une petite prise pour charger un téléphone, une petite ampoule pour l’éclairage» et qui ont causé des «dégâts énormes». Pourtant, aucun expert n’était intervenu pour déterminer l’origine du sinistre.
En 2015, lorsque un incendie a ravagé le magasin T2000, le porte-parole de la police, M.Pierre Nkurikiye, a indiqué que la piste d’un court-circuit était à privilégier ajoutant qu’il y avait même eu un problème de court-circuit dans ce même bâtiment la veille.
En 2013, lors de l’incendie du marché central de Bujumbura, l’enquête, vite bouclée, indiquait aussi un court-circuit mais cette fois-là d’une batterie alors même que l’incendie était à peine maîtrisé.
Dans ce dernier cas, le ministre de l’Intérieur de l’époque (M. E. Nduwimana) avait cependant déclaré que ce court-circuit était la volonté de Dieu pour acquérir un marché plus moderne. »
Décidément, ce problème récurrent de court-circuit est devenu l’origine de nos malheur au Burundi. Il n’y a pratiquement aucune autre cause d’incendie au Burundi. N’est-ce pas curieux?
« Selon une source policière sur place, la police devrait recourir aux extincteurs à mousse : « Mais, cela est très cher et la décision de l’utiliser doit venir de la haute autorité ». »
Il y aurait donc eu de quoi éteindre l’incendie et la police a préféré le feu s’étendre parce que la haute autorité ne la pas décidé. C’est limite! On pourrait se demander si ces moyens ne sont pas acquis par l’argent du contribuable.
Un départ de feu qui n’est pas maîtrisé dans les premières 5 minutes prend de l’ampleur et il devient difficile de l’éteindre.
« Les camions extincteurs sont intervenus tardivement, sinon on aurait sauvé les stocks du groupe Ladak ». Cette remarque revient souvent ! Alors, il appartient aux propriétaires des bâtiments de mettre en place des mesures préventives : installations des robinets incendie armés c’est-à-dire qui contiennent de l’eau. Leurs dimensions dépendront des stocks en place. Vous avez des personnes spécialisées dans la prévention incendie dans les bâtiments qui travaillent à l’étranger. Le ministère ayant l’urbanisme dans ses attributions et la chambre de commerce devraient faire appel à eux pour animer des formations concernant les risques incendie et différentes solutions locales à mettre en place. Ces accidents augmentant d’année en année il faut réagir car les pertes économiques sont énormes.