Le marché de Kamenge brûle depuis cette nuit. Selon les premiers témoignages, les installations électriques anarchiques seraient à la base de cet incendie qui est parti du côté de la boucherie de ce marché. Malgré l’intervention rapide des pompiers, ce n’est que vers 9 heures que cet incendie a été maîtrisé. Les commerçants courageux essayaient encore tôt ce matin de sauver ce qui restait comme marchandise.
<doc2553|left>Il y en a, parmi eux, qui ont lutté toute la nuit contre cet incendie mais il y a d’autres jeunes gens qui se faisaient passer pour des commerçants pour, disaient-ils, ’’aller sauver ou récupérer leurs biens’’, mais c’était pour se servir. On les a vus courir dans tous sens et se sauver avec quelques marchandises : « On dirait les tristement célèbres pillages comme dans le temps, au début de la crise de 1993 », s’exclame une vielle dame. « Il est temps qu’on nous construise un marché digne d’une commune urbaine », réclame un autre commerçant tout désespéré et qui affirme avoir tout perdu.
Le feu s’est d’abord déclaré dans la partie centrale de ce marché, à l’endroit où l’on trouve les biens de consommation comme le haricot, le riz et la viande. Le feu s’est vite propagé du côté des échoppes de babouches en caoutchouc communément appelées ’’Yebo Yebo’’ très inflammables. Ceci n’a pas facilité la tache aux pompiers. Le feu s’est ensuite propagé du côté des étals de quincaillerie.
Selon l’administrateur de la commune urbaine de Kamenge, Damien Baseka, des démarches pour construire un marché en dur, avec des normes standards de sécurité sont en cours, la mairie est à l’œuvre. Une somme de 27 millions de Fbu exigée au titre de cotisation par le programme PTPCE (Construction d’infrastructures publiques) est déjà disponible.
Ce programme a promis de construire un marché en dur comme dans les autres communes urbaines : « Le plan de déménager vers Gatunguru pour laisser la place aux constructions, n’a pas encore été exécuté faute de moyens », déplore cet administratif. « Cet incendie est une leçon malheureuse», conclut l’administrateur de la commune urbaine de Kamenge.
