Une commission a été mise en place pour une évaluation matérielle et financière des dégâts de l’incendie du marché central. Le gouvernement attend le rapport pour intervenir.
<doc7183|left>Le travail de la commission d’évaluation matérielle et financière des dégâts de l’incendie du marché central a pris fin le 21 février 2013. Ciza Antonine Batungwanayo, vice-présidente de cette commission, indique que le travail d’enregistrement a été effectué du 13 au 15 février : « Nous avons ajouté la journée du 21 février parce que les commerçants étaient très nombreux. » Selon elle, les commerçants se sont rassemblés devant la cathédrale Regina Mundi. Pour éviter des cas de tricherie, précise-t-elle, les membres de la commission ont appelé les commerçants un à un pour que d’autres confirment qu’ils le connaissent. « Un représentant de la Sogemac et deux commerçants par quartier étaient également présents », fait-elle remarquer. La vice-présidente de la commission affirme qu’ils ont alors rempli les fiches d’identification.
Néanmoins, la crainte de Mme Batungwanayo est que les commerçants fassent de fausses déclarations sur ce qu’ils ont perdu. Mais elle assure que des enquêtes seront faites pour analyser la véracité des informations. Cette commission va évaluer les pertes, puis étudier l’impact socio-économique de cette catastrophe avant de rendre le rapport au gouvernement.
|La commission a été mise en place après le communiqué de presse du conseil national de sécurité du 27 janvier 2013. Les membres sont des experts des ministères des Finances et de la Planification, du Commerce, l’Institut des statistiques et des études économiques, la Banque de la République du Burundi, la Sogemac, la CFCIB et l’Acobu.|
Des commerçants inquiets
Certains commerçants ne voient pas l’opportunité de cette commission puisqu’ils sont déjà enregistrés à la Sogemac. Ils parlent d’une commission de trop en précisant que le Sygeco avait commencé ce travail avant son annulation. Néanmoins, Victoire Ndikumana, ministre du Commerce soutient que cet enregistrement est nécessaire: « Trois ou quatre personnes pouvaient travailler dans un même stand enregistré sous le nom d’un seul commerçant. »
Contacté par Iwacu, Audace Bizabishaka, président du SYGECO (Syndicat général des commerçants) n’a pas voulu s’exprimer. Antoine Muzaneza, président de l’Acobu (Association des commerçants du Burundi), apprécie le travail de cette commission.
« Le gouvernement attend le rapport »
Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, précise qu’il attend le rapport de la commission : « Le gouvernement se prononcera après avoir vu le contenu. » Pour ce dernier, cela permettra de savoir comment intervenir rapidement.