Après l’incendie qui a ravagé la quasi-totalité des dortoirs et des stocks de vivres à la prison de Gitega faisant 38 morts et 69 blessés (bilan officiel), bon nombre de prisonniers ont passé la nuit sous des tentes installées par des agents de la Croix-Rouge.
L’appel du vice-président de la République de voler au secours des rescapés en leur fournissant des vivres, des matelas et des abris a été entendu.
Il était ce mardi à Gitega avec quatre ministres : celui de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca, celle de la Justice, Domine Banyankimbona, celle chargée de la Solidarité, Imelde Sabushimike et celle de la Santé, Dr Sylvie Nzeyimana.
Dans son message après avoir été au chevet des prisonniers blessés à l’hôpital régional de Gitega et après avoir constaté l’ampleur des dégâts après l’incendie, il a demandé que des normes de sécurité soient respectées quand viendra le moment de la réhabilitation de cette prison.
Cet établissement pénitentiaire construit du temps de la colonisation belge en 1926 pour une capacité de 400 personnes héberge aujourd’hui autour de 1.500 prisonniers.
Dans l’après-midi de ce mardi, des centaines de gens essentiellement constitués de proches ou des parentés de prisonniers convergeaient vers de ce pénitencier de Gitega pour s’enquérir de nouvelles de leurs proches détenus.
Il y en qui éclataient en sanglot après avoir appris que tel n’est plus, que tel autre a été grièvement blessé au moment où d’autres été soulagés d’entendre que les leurs étaient indemnes ou qu’ils s’en sont sortis avec quelques égratignures.