Les journalistes Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana ont totalisé 8 mois en prison ce lundi 22 juin. Les 4 reporters d’Iwacu ont été arrêtés le 22 octobre dernier en province de Bubanza alors qu’ils allaient couvrir des affrontements entre des éléments des forces de l’ordre et des combattants qui avaient fait une incursion à partir de la République démocratique du Congo selon des témoignages.
Inculpés pour ‘‘complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat’’ par Jean Marie Ntamikevyo, substitut du procureur de Bubanza, qui représentait le ministère public dans l’audience publique du 30 décembre 2019, ils ont finalement écopé de 2 ans et demie d’emprisonnement lors du verdict rendu un mois plus tard. Les journalistes d’Iwacu ont été accusés, en leur absence, de « Tentative impossible d’atteinte à la sûreté de l’Etat » par le tribunal de grande instance de Bubanza.
L’appel interjeté par Iwacu a été rejeté par la cour d’appel de Ntahangwa. Yvonne Kwitonda, Jean-Marie Nibigira et Alain Christian Nijimbere ont en effet confirmé, jeudi 4 juin dernier, le verdict rendu contre ces reporters, encore une fois en leur absence et de leurs avocats.
Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana restent sous les verrous alors que des organisations nationales et internationales n’ont cessé de dénoncer une injustice à l’endroit. De ce fait, elles réclament toujours une libération immédiate de ces reporters qui ne faisaient leur mission.
Au moment où les 4 journalistes totalisent 8 mois en prison, la rédaction d’Iwacu déplore en même temps la disparition de Jean Bigirimana, introuvable depuis le 22 juillet 2016. Iwacu n’a jamais cessé de réclamer justice pour ses journalistes, victimes de leur travail.