La facilitation dans la crise burundaise a convoqué une autre session de deux semaines de pourparlers, pour le 27 novembre prochain. Dès l’annonce de cette convocation, le Cnared, via un communiqué, a déclaré qu’il ne prendra pas part à ces assises, accusant Benjamin Mkapa de « jouer le jeu de Bujumbura qui veut rapatrier le dialogue au Burundi. »
Du côté du pouvoir, rien ne filtre. Au moment où nous mettons sous presse, on ne sait pas si Bujumbura participera ou pas. Mais d’ores et déjà, selon plusieurs observateurs, il a remporté une manche : le Cnared n’a pas été invité comme plateforme politique (c’est ainsi qu’il se présente). Ses membres y sont conviés comme acteurs politiques. La porte est ainsi ouverte aux participations « individuelles ». Connaissant l’ego de nos hommes politiques, beaucoup vont répondre à l’invitation…
Ce refus d’imposer le Cnared comme entité politique autour de la table des pourparlers de paix par la facilitation traduit la partialité de la facilitation, fulminent plusieurs opposants.
Il met ensuite la lumière sur le manque de volonté des présidents de l’EAC pour infléchir la position de Bujumbura. Certains vont jusqu’à témoigner leur solidarité envers le régime de Nkurunziza. La dernière sortie de Magufuli qui estime que « la situation sécuritaire au Burundi n’est pas aussi critique qu’on la présente » en dit long sur l’état d’esprit qui règne dans les palais à Kampala ou Dar-Es Salaam. On va de la solidarité affichée à l’indifférence.
Pis encore, l’EAC voudrait récolter ce qu’elle n’a pas semé. En janvier 2018, se tiendra un « mini-sommet » régional pour évaluer les conclusions de ces dernières assises du dialogue inter-burundais. L’on se demande pour quels résultats alors que la question de la liste des personnes invitées – pierre d’achoppement des trois précédents rounds – n’est toujours pas vidée.
Enfin, cette impuissance se traduit aussi par un manque criant de réalisme politique des véritables opposants au régime de Nkurunziza (Cnared et opposition interne). Demander à l’EAC de s’impliquer dans une question qui relève hautement de la souveraineté d’un pays (projet de révision constitutionnelle) alors qu’elle ne fait même pas pression sur Bujumbura pour que les pourparlers soient véritablement inclusifs. Faut pas rêver…
Allez-y comprendre quelque chose chez nos cardinaux et papables burundais….
Côté Frodebu, ils sont à Arusha et en conclave à Bruxelles. Et pourtant, pas question de s’y rendre ( à Arusha) selon les consignes du futur ex-pape, Prof. Nditije! La sanction est impitoyable: l’exclusion du parti ou plutôt de la plate forme. Mais voilà, selon certaines indiscrétions, quand le Cardinal Pancrace prononcera « Habemus papam », celui-ci risque d’être de la tribu qui régna sur le peuple dès juin 1993 ( le Cardinal Bamvuga). Mais alors que fera-t-il contre ceux ont bravé l’interdiction et ils sont nombreux et pas des moindres ? A moins que les comploteurs du CNARED n’impose un autre cardinal sinon, bonjour l’anarchie…
Les negociations se passeraient mieux si elles etaient conduites par les lecteurs Iwacu. Au moins on y trouve de l’humour et un brin d’intelligence. Seulement, je n’eimerais pas qu’elles soient supervisees par les facilitateurs dont nous ignorons l’agenda vous et moi.. L’EAC a dd’autres soucis que nos jeremiades d’enfants gates ou au desespoir. Figurez vous que ses membres ont les memes problemes ou plus que nous mais ils prennent soin ou ont la pudeur de pleurer en silence. Fin de la partie et silence…On mange a Arusha.
J-1, c’est mardi 27 nov. 2017 où pour la nième fois des politiciens burundais qui vivent sur le même territoire, dans les mêmes quartiers, qui fréquentent les mêmes églises et parfois de la même parenté, vont prendre le même avion pour se rendre à l’étranger, pour disent-ils, pourparler. Ils passeront la nuit dans les mêmes hotels, sans policiers certainement pour empêcher que les méchants ne s’attaquent aux gentils. Après ils vont reprendre le chemin de retour pour reprendre leur quotidien! Pendant tout ce temps ( deux semaines), le citoyen lamda continuera à se lever le matin, à se rendre au champ, à vaquer à ses occupations ordinaires.
Pendant ce temps, on apprend que les cardinaux du CNARED venus des quatre coins de l’horizon sont en conclave quelque part – dans une des chapelles Sixtine- à Bruxelles, ou de la mousse blanche coulera annonça la 4ème sortie médiatique du Cardinal Pancras qui annoncera au monde »Habemus papam »
Malheur alors à ceux qui auront bravé les consignes du pape sortant, le pape Nditije, redevenu cardinal pour ne pas encombrer les services protocolaires du CNARED qui compte déjà, deux autres papes, toujours en vie: un record, je vous assure.
Portez vous bien chers lecteurs d’Iwacu
Jean Habonimana,
les véritables responsables de la situation économique difficile sont précisément ceux qui épuisent leur énergie à demander qu’on prenne des sanctions contre le Burundi et qu’on prive le peuple burundais de toute forme d’assistance, qu’on étouffe le peuple burundais pour contraindre le pouvoir de Bujumbura à négocier avec ses ennemis. Malheureusement ils sont très bien écoutés et entendus! Le bon côté de l’affaire? Cela nous apprend, nous Burundais, à compter désormais sur nos propres forces et à valoriser et exploiter nos propres ressources. »Les Zimbabwéens ont, eux, la chance de pouvoir sauver le peu qu’ils pouvaient sauver en s’expatriant en Afrique du Sud qui a tant besoin de la main d’œuvre si travailleuse zimbabwéenne »? Ou vous le faites exprès et vous êtes de mauvaise foi, ou vous alors vous avez une mémoire particulièrement courte! Il n’y a même pas 3 ans éclataient en Afrique du Sud de violentes émeutes xénophobes contre des travailleurs étrangers (au premier rang desquels les Zimbabwéens précisément!) accusés d’être venus voler l’emploi des travailleurs sud africains. C’est peut-être comme ça qu’on manifeste, en Afrique du sud, sa sympathie pour une main d’oeuvre étrangère travailleuse selon vous? Malheureusement, parmi les travailleurs étrangers pourchassés à cette époque, il y avait des Burundais partis en Afrique du Sud pour y faire fortune. En acceptant souvent de faire des jobs que la main d’oeuvre locale dédaigne (comme laver les cadavres dans les morgues). Et ça paye bien. Mon voisin de Carama qui est parti de Buyenzi et s’est établi en Afrique du Sud depuis quelques années est en train d’achever la construction d’une magnifique villa! Quand je le vois à l’occasion de son retour périodique au pays natal et que je lui dis que des gens comme vous le comptent au nombre des 400000 réfugiés ayant fui le régime Nkurunziza(le compteur restera figé à ce seuil jusqu’au retour de Jésus-Christ sur terre!) il est mort de rire! Tu ne le sais peut-être pas mais le Burundi est un pays qui a toujours connu un solde migratoire négatif. Traduction en un langage clair: il y a toujours eu plus de départs ((essentiellement pour des raisons économiques d’ailleurs) que d’arrivées dans notre pays! Baza uwitwa Ngayimpenda Evariste qui a soutenu une thèse de doctorat en démographie sur la question, yobigusigurira neza kunsumvya! Sauf que pour des gens comme vous, vous remplacez Nkurunziza par Mwezi Gisabo et les Badasigana (l’armée du vieux roi qui a bouté dehors les arabes esclavagistes de Rumaliza) par les Imbonerakure et le tour est joué : les Burundais partis gagner leur pain en travaillant dans les mines de sel à Uvinza, à Manamba ou en Ouganda sous domination britannique ( le travail y était mieux rémunéré que dans les colonies belges) seraient tous ces départs d’exilés fuyant un vieux tyran sanguinaire s’appuyant sur une milice meurtrière. I y a des moments ou l’humanité me désespère!
L’effet Mugabe. 37 ans au pouvoir et à l’arrivée : une économie totalement détruite et un peuple réduit à la misère noire comme les Burundais. Et pourtant le Zimbabwe fut le pays le prospère d’Afrique noire après l’Afrique du Sud. C’est le sort qui attend le peuple burundais sous le régime chrétien d’origine divine. 40 ans de règne, nous promet-on, et même jusqu’au retour du Christ renchérissent les thuriféraires les plus zélés. En effet, le régime en a la capacité militaire, policière, milicienne. Les Zimbabwéens ont, eux, la chance de pouvoir sauver le peu qu’ils pouvaient sauver en s’expatriant en Afrique du Sud qui a tant besoin de la main d’œuvre si travailleuse zimbabwéenne. Les professionnels quant à eux, ont essaimé à travers le monde : USA, UK, Australie et les pays du Commonwealth. Et c’est l’immense diaspora zimbabwéenne qui a fait vivre le pays et leurs familles grâce aux envois de fonds. Les Burundais n’ont pas cette chance et ils sont partis pour une nuit sans fin pour 50 ans. « J’ai 37 ans, et je n’ai jamais travaillé se lamentait un Zimbabwéen ». « J’ai 50 ans et je n’ai jamais travaillé diront les Burundais, ni fondé une famille ou acquis un logement ». L’éternel leader de l’opposition qui a gagné plusieurs élections qui lui ont été volées, Norman Tsvangirai , résume éloquemment la tragédie zimbabwéenne : « Mugabe a détruit tout ce qu’il a trouvé et même ce qu’il a construit ». Le régime chrétien d’origine divine a déjà détruit la paix chèrement acquise, la concorde nationale et il est en train de mettre l’économie par terre comme l’a fait Mugabe. Rendez-vous dans 40 ans!
Uratubikiye ntakundi. Ikigandaro caratanguye. Gacece natatubera Mnangagwa turahona.
@Jean Habonimana
« Le régime chrétien d’origine divine a déjà détruit la paix chèrement acquise, la concorde nationale… »
En d’autres termes vous dites qu’avant l’arrivée de ce régime, régnait dans le pays la concorde nationale? Je comprends bien où vous voulez en venir…
Jean Habonimana,
Les véritables responsables de la situation économique difficile du Burundi sont précisément ceux qui épuisent leur énergie à demander qu’on prenne des sanctions contre le Burundi et qu’on prive le peuple burundais de toute forme d’assistance pour contraindre le pouvoir en place au Burundi à négocier avec ses ennemis. Malheureusement, ils sont très bien écoutés et entendus! Le bon côté de l’affaire? Cela nous apprend, nous Burundais, à compter désormais sur nos propres forces et nos propres ressources! »Les Zimbabwéens ont, eux, la chance de pouvoir sauver le peu qu’ils pouvaient sauver en s’expatriant en Afrique du Sud qui a tant besoin de la main d’œuvre si travailleuse zimbabwéenne »? Ou vous le faites exprès et vous êtes de mauvaise foi, ou alors vous avez une mémoire courte! Il n’y a même pas 3 ans éclataient en Afrique du Sud de violentes émeutes xénophobes contre des travailleurs étrangers (au premier rang desquels les Zimbabwéens précisément!) accusés d’être venus voler l’emploi des travailleurs sud africains. J’imagine que c’est comme ça qu’on manifeste, en Afrique du sud, sa sympathie pour une main d’oeuvre étrangère travailleuse selon vous? Malheureusement, parmi les travailleurs étrangers pourchassés à cette époque, il y avait des Burundais partis en Afrique du Sud pour y faire fortune. En acceptant souvent de faire des jobs que la main d’oeuvre sud africaine dédaigne. Et ça paye bien. Mon voisin de Carama qui est parti de Buyenzi et s’est établi en Afrique du Sud depuis quelques années est en train d’achever la construction d’une magnifique villa! Quand je le vois à l’occasion de son retour périodique au pays natal et que je lui dis que des gens comme vous le comptent au nombre des 400000 réfugiés ayant fui le régime Nkurunziza (le compteur restera figé à ce seuil jusqu’au retour de Jésus-Christ sur terre!) il est mort de rire! Tu ne le sais peut-être pas mais le Burundi est un pays qui a toujours connu un solde migratoire négatif. Traduction en un langage clair: il y a toujours eu plus de départs ( (essentiellement pour des raisons économiques d’ailleurs) que d’arrivées dans notre pays! Baza uwitwa Ngayimpenda Evariste qui a soutenu une thèse de doctorat en démographie yobigusigurira neza kunsumvya! Sauf que pour des gens comme vous, vous remplacez Nkurunziza par Mwezi Gisabo et les Badasigana (l’armée du vieux roi qui a bouté dehors les arabes esclavagistes de Rumaliza) par les Imbonerakure et le tour est joué : les Burundais partis gagner leur pain en travaillant dans les mines de sel à Uvinza, à Manamba ou en Ouganda sous domination britannique (ou le travail était mieux rémunéré que dans les colonies belges) seraient tous des départs d’exilés fuyant un vieux tyran sanguinaire s’appuyant sur une milice meurtrière. I y a des moments ou l’humanité me désespère!
Pour l’économie, c’est déjà fait: le pays le plus touché par la faim au monde selon l’indice global de la faim approchant 40%… est le Burundi
None CNARED niyo izobogora Uburundi canke abari muri CNARED nibo bazobushayura ? Ni bagende mw’ivyo biganiro yemwe. Nta kindi kintu gishoboka muri aka kanya. Bagende, bahangane n’iyo leta niko karyo kaba kabonetse.
Hari aho mwabonye Serugo, ingwe yamwinjiranye, ahagarara kw’i rembo agakoma induru ngo mvira mu nzu !!! Nimba afise urushinge, yitwaza urwo nyene akinjira agahangana nayo gushika ayirukanye.
Ne soyez pas naïfs !!! Arrêtez de nous refaire le coup de 2015. On en a subi les conséquences, c’est bon. Changeons maintenant de mentalités SVP.
Ivyo biganiro babatumiyemwo ni cokimwe n’iyo umusore agiye kuresha inkumi azi yuko ari magara make. Ntajana amanyama, oyaah, yicisha bugufi agakoresha ubwenge kugira ashike k’uco arondera.
Gacece
@Jereve & @Mugisha
Si un enfant essaie de mettre la main sur une flamme, il se brule!… et il apprend! De la même façon, si un enfant ou un adulte s’autorise à transgresser ce qui est interdit, peu importe le fond de sa pensée, on ne devrait pas le laisser faire! Sinon, si la flamme ne le dissuade pas, il va penser que c’est permis. C’est à ce jeu qu’il faut éviter de jouer, ou de laisser jouer.
Alors, si les membres de ce CNARED réussissent à recevoir ce qu’ils veulent parce qu’ils ont pensé que c’est permis alors que ça ne l’est pas, ils vont continuer… et demander davantage!
Depuis 1993, nous avons appris ou entendu que « Ico umwana w’umwami aririye arakironka », et il y a des gens qui sont en train d’essayer de « continuer » à perpétuer l’adage, sous des formes évidemment déguisées. Et si le gouvernement permet cela, ils vont continuer à penser que c’est possible!
Nous devons casser le cycle et le cercle vicieux… ou appelons cela « casser une croyance! »… Il n’y a plus de roi, il n’y a plus de prince!… Et l’apprenti-sage devrait s’assurer que des caprices princières et/ou royales, ça peut encore exister… MAIS… Ce n’est plus permis!… Qu’on soit descendant de roi ou de prince!… directement ou par transitivité!… ou uniquement par conviction ou par prétention.
Ce n’est plus un royaume, c’est une RÉPUBLIQUE!… DÉMOCRATIQUE!
Ko wagarutse c’est bon. Tu ramenes du dynamisme sur ce site. C’est tout.
Jereve, mettre les uns et les autres dos à dos sur l’air du »tous pourris » c’est une façon assez habile-mais qui ne trompe personne- de donner un fondement à des solutions imposées de l’extérieur. La couleuvre est trop grosse à avaler!
Les deux parties se présentent aux négociations en position de faiblesse. D’un côté, les émissaires de Bujumbura n’oublieront pas qu’ils représentent un gouvernement accusé par la CPI de crime contre l’humanité. D’un autre côté, les opposants se présentent avec une nette et désagréable impression que les médiateurs sont à la solde de Bujumbura. La situation serait idéale pour baisser les ambitions des uns et des autres et accepter des solutions intermédiaires. Mais c’est sans compter sur l’entêtement presque irrationnel des uns et des autres.
« ce refus d’imposer le Cnared comme entité politique autour de la table des pourparlers de paix par la facilitation traduit la partialité de la facilitation » fulmineraient plusieurs opposants.
Je rejoins Mugisha dans ses commentaires et je rajoute quelques autres observations:
– le CNARED, semble-t-il, est une plateforme des portes d’opposition. Paradoxalement, je crois entendre à longueur de journée les leaders des partis ( qui en théorie font partie de la plateforme) s’exprimer en leur nom et au non au nom du CNARED. C’est pour dire la considération qu’ils ont dans ce plateforme….
– le staff du CNARED vit en Occident, et plus particulièrement en Belgique et d’autres vivent et travaillent au Burundi. Alors, comment concilier cette opposition avec un pied au Burundi et un autre pied à l’étranger?
– les partis de cette coalition ont été invité à Arusha et à quelques exception près, tout le monde s’y rendra. A imaginer que le CNARED ait été invité, il y aurait finalement une double représentation.
– finalement c’est quoi le CNARED aux yeux des partis qui le compose? Une illusion d’un jour d’obtenir par les négociations ce que l’on n’a pas obtenu par les urnes? Et le peuple dans tout ça….
– survie politique du CNARED après le dialogue? Un parti politique, une coalition, Amazero ya (?) , trop d’inconnus pour ne pas faire de ce truc un élément incontournable de la politique burundaise……
Le refus d’imposer le Cnared comme entité politique à la table des négociations traduit la partialité de la facilitation »? J’ai personnellement quelques doutes. Voyez-vous, on ne peut coller au Cnared l’étiquette d’entité politique à son corps défendant. L’entité adopte une ligne de principe de non-participation aux pourparlers et, au même moment, on s’attend à voir débarquer à Arusha des ténors de cette supposée plateforme politique qui n’a de plateforme que le nom: on fait de la gesticulation, on gonfle les muscles et quand arrive le moment de vérité, c’est chacun pour soi et Dieu pour personne! Pour former une coalition ou une plateforme en politique, il faut au moins un accord à minima sur un certain nombre d’à priori considérés comme non-questionnables pour ceux qui choisissent d’unir leurs forces. Y en a-t-il pour le Cnared alors que pour un aspect aussi basique que la participation aux pourparlers, on fait cavalier seul? Nditije est parfait dans le rôle du roi Dagobert qui mettait sa culotte à l’envers: un jour, il claironne qu’il ne mettra pas ses pieds à Arusha, le lendemain, il s’inquiète de la sécurité de sa délégation lorsqu’elle y sera. Comprenne qui pourra. Pour le reste,je trouve fondamentalement injuste de vouloir se défausser sur la médiation et l’EAC en les accusant de partialité. Vous attendiez-vous, monsieur l’éditorialiste, à ce que l’EAC endosse le discours et le narratif ambiants sur le Burundi qui consistent à présenter avec acharnement notre pays comme l’antichambre de l’enfer? La médiation et l’organisation régionale n’ont pour vocation d’être des auxiliaires de l’opposition burundaise. Au grand désespoir de cette dernière, habituée désormais à voir ses soutiens faire la guerre par procuration contre le pouvoir de Bujumbura Uwo binaniye avuga ngo ikirago kiranyerera. Au Burundi, on est désormais rendu à l’organisation des élections à date fixe. Les prochaines auront lieu en 2020. Qu’il neige, qu’il vente elles seront organisées. Le gros des éléments du Cnared sont revenus au Burundi, d’autres prendront l’avion vers Bujumbura et non vers Bruxelles après les pourparlers. J’en appelle au bon sens et à la raison de la part du noyau dur du Cnared(ce sont, nous dit-on, les choses au monde les mieux partagées) revenez au bercail, préparez-vous pour 2020(mais commencez d’abord par vider tout contentieux éventuel avec la justice s’il y en a) et posez-vous comme une alternative au pouvoir en place (si vous le pouvez, ce dont je doute fort)
EAC est un model de dictature, elle n’a pas de lecon a donner. En conclusion le probleme est burundo-burundais. Il faudrait alors que la communaute internationale, si elle existe, laisse les burundais regler leurs problemes, quels que soient les moyens utilises. Elle nous fatigue pour rien.