Une centaine de personnes arrêtées par la police au cours d’une rafle opérée dans deux quartiers de la ville de Rumonge à l’aube de ce mercredi …
Les quartiers de Kanyenkoko et le quartier Swahili étaient ceinturés par la police depuis 4 heures du matin, ce mercredi 12 décembre. Objectif : savoir si les habitants ont des documents de voyage ou de séjour. Quatre heures plus tard, une centaine de personnes qualifiées d’irréguliers étaient conduites à la Police de l’air, des frontières et des étrangers (Pafe). Parmi ces personnes figurent des Burundais qui n’ont pas de cartes d’identité et des Congolais en situation irrégulière.
Le sous commissaire de la police en province de Bururi a indiqué que l’organisation d’un tel contrôle rentre dans les missions de routine de la police et à souligner que la police a pu mettre la main sur deux présumés auteurs de graves infractions recherchés par la police : " Le travail d’identification va se poursuivre. Les nationaux sans carte nationale d’identité vont s’exposer à des amendes administratives avant d’être relâchés. Quant aux Congolais, nous attendons les instructions de nos supérieurs, sans quoi ils risquent d’être refoulés vers leur pays d’origine comme la loi l’indique. "
Munkolo Liyumbe Dany, représentant de la communauté congolaise de Rumonge a pour sa part indiqué suivre de près la situation, soulignant que certains de ses compatriotes ont des cartes consulaires délivrées par l’Ambassade de la RDC, alors que d’autres sont en possession de cartes d’électeurs considérés comme valides en place des cartes d’identité, en RDC : " Que les relations de bon voisinage qui existent entre les Burundais et les Congolais sur les frontières perdurent ", plaide-t-il.
Sadock Niyokindi qui représente la Ligue iteka en commune de Rumonge souligne quant à lui que les mouvements transfrontaliers se sont multipliés entre la RDC et certaines localités du Burundi, " sans que que la Pafe soit au courant ", appelant au respect de la loi sur l’immigration et l’émigration soit respectée.
Les autorités administratives à la base dont des chefs de quartiers dans ces deux quartiers se sont plaints de n’avoir pas été associés à cette opération de la police, avançant que " c’est souvent nous qui gérons les conséquences d’une telle rafle, avec des maisons laissées vides qu’on doit protéger, des demandes d’informations sur ceux qui ont été arrêtés …"