…’’Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression’’, … Ce troisième visa de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, rappelé par le Chef de l’exécutif burundais est un des actes fondateurs du Cndd-Fdd. C’était ce samedi 26 août à Makamba lors de la célébration de la journée dédiée aux Imbonerakure.
Pour ceux qui s’en souviennent, ce passage, lourd de sens, figurait toujours, en notes infrapaginales, sur tous les communiqués sortis par le mouvement Cndd-Fdd et signés par son porte-parole, feu Jérôme Ndiho et ses successeurs.
« Ne soyez pas étonné si demain votre pouvoir se retrouve renversé. Si en tant que leader, votre pouvoir est gangrené par la corruption et les détournements, détrompez-vous, ne vous attendez pas à ce que le peuple soit content alors que lui apportait absolument rien », a tenu à préciser le président de la République, Evariste Ndayishimiye, du haut de son podium devant une foule médusée essentiellement composée par les membres de le Ligue des jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir.
Dans la déclaration universelle des droits de l’Homme, argumente-t-il, il est stipulé que la protection de droits humains incombe au leader, si tel n’est pas le cas, il est du devoir de la population, et c’est son droit de se défaire de son pouvoir. « Si quelqu’un ne veut pas voir éclater demain une révolution qu’il s’emploie à servir sa population ».
Pour ma part, avoue le chef de l’Exécutif burundais, je me suis déjà affranchi ces abus et comme je suis alors délivré de ces maux, je compte m’atteler à amener tous les leaders à se débarrasser de ces agissements.
« Je n’attendrais pas que la population descende dans les rues mais plutôt, je vais envoyer tout leader véreux devant cette population afin qu’elle le corrige elle-même. Je me suis pendant longtemps exprimé sur ce sujet, il est grand temps que les gens comprennent que la récréation est finie », a encore un fois averti le chef de l’Etat.
Et d’enchaîner : « Il y en a qui pensent que c’est de la rigolade. N’y a-t-il pas ceux qui ont clamé haut et fort que je passe rarement de la parole aux actes. Ne vous y trompez-pas ».
Quand la crise nigérienne s’invite
Dans cette démarche d’assurer et de maintenir la stabilité en Afrique, fait remarquer le président Evariste Ndayishimiye, chez nous au Burundi, nous n’accepterons jamais d’être sous le joug d’une dictature parce que nous l’avons connue.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’un pays envahisse un autre parce que nous l’avons vu, nous ne pouvons pas tolérer qu’il y ait des querelles dans un pays parce que nous avons vécu cela et c’est pourquoi nous ne pouvons pas laisser un pays attaquer un autre Etat », a insisté le président Ndayishimiye.
« Et j’aimerais rassurer nos invités venus des pays amis, il est dit qu’il y a des pays qui s’apprêteraient à intervenir au Niger, j’aimerais vous tranquilliser, je fais des échanges avec pas mal de chefs d’Etat africains, très peu soutiennent cette option ».
Selon lui, il faut plutôt que tous les Africains soient se mettent ensemble, que les chefs d’Etat étudient comment mettre un terme aux propensions ou agissements de certaines nations de vouloir attaquer d’autres États. « Notre objectif est qu’il n’y ait plus crépitements d’armes à partir de 2063 », a-t-il, conclu sous une salve d’applaudissements.