Jusqu’ici considéré comme très énergétivore par les jeunes, la culture du café se retrouve délaissée. Le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage affirme que cette culture d’exportation doit reprendre sa place d’antan en mobilisant toutes les forces nécessaires.
Pour cette année 2023, la campagne de paillage, de fertilisation et de replantation du caféier a été lancée ce mercredi 15 novembre en commune Bugendana de Gitega. C’était sur la colline de Cishwa où l’assistant du ministre de l’Agriculture a déclaré que le café va reprendre sa place de première culture d’exportation au Burundi.
D’après lui, il y’a des années la récolte du café faisait des merveilles dans les ménages où la plupart des gens construisaient des maisons avec des tôles ondulées ou s’achetaient du bétail pour l’élevage grâce à l’argent du café.
Avec la privatisation de la filière café, cette culture a été délaissée par les agriculteurs qui la considéraient comme une perte de temps. Certains spéculateurs s’emparaient de la récolte, ils ne payaient pas à temps les caféiculteurs, ce qui avait fortement démoralisé ces derniers.
Pour lui, aujourd’hui le gouvernement a pris les choses en mains et veut que l’agriculteur soit le premier bénéficiaire de sa récolte au lieu d’enrichir les profiteurs et les commerçants véreux.
« Le café doit également être taillé, paillé et fertilisé pour être rentable. Il faut que les encadreurs et les caféiculteurs travaillent main dans la main pour produire un café de qualité et que des sanctions soient prévues pour ceux qui n’entretiennent pas leurs vergers de caféiers », a insisté Emmanuel Ndorimana.
Il faut que le café retrouve sa notoriété et sa place dans les communautés qui ne juraient que par ses graines très prisées à l’étranger. Comme il l’indique, l’Etat a décidé d’y mettre beaucoup des moyens pour rendre cette culture plus productive et par voie de conséquence génératrice de revenus.
« L’engrais et les produits phytosanitaires sont disponibles en grande quantité et subventionnés par le gouvernement. Même ceux qui veulent avoir de nouvelles plantations seront servis gratuitement », a-t-il ajouté.
« C’était moins une ! »
Pour la population de Bugendana, la culture du café a failli disparaître de leurs champs et dans les esprits. Beaucoup avaient perdu l’espoir dans le café. Ils entretenaient les plantations mais le bénéfice n’était pas au rendez-vous au vu des efforts déployés. Certains vergers étaient à l’abandon, délaissés ou déracinés au profit d’autres cultures vivrières.
« Les jeunes affirment qu’ils ne peuvent pas perdre leur temps en plantant des caféiers. Si certains mettent en avant le manque de terres, les autres parlent du faible coût proposé chaque année », avance Gislaine qui affirme détenir 200 caféiers .
Même son de cloche chez Rose Ncahoruri qui note qu’il était nécessaire de reconsidérer la politique nationale de la filière café. D’après cette mère de famille, il y a un léger mieux et la population s’intéresse de nouveau à la caféiculture.
« Cette année j’ai pu envoyer les enfants à l’école, acheter des uniformes et deux porcs. Comme on peut semer certaines plantes dans les plantations, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de place pour les caféiers ! ».
Quant à Lazare Ngendakumana de Mutoyi, il signale que ses enfants ne peuvent pas refuser d’entretenir un caféier dans la mesure où ils constatent qu’à la récolte, ils peuvent s’acheter ce dont ils ont besoin.
« Ceux qui n’ont pas des grandes terres chez eux s’associent avec les autres en coopératives pour planter les caféiers et partagent les bénéfices. Petit à petit, nous remarquons qu’il y’a un changement dans la mentalité des jeunes »,a-t-il reconnu.
Avec la densité du Burundi, le seul Salut serait
1) La culture intensive ded fruits
2) La culture intensive des fleurs
Il est plus rentable de cultiver le maïs ou le Haricot.
Donnez au paysan un prix plus compétitif.
Voici le noeud du problème
@Kaziri
Une fois, j’avais fait un petit calcul et j’avais trouve qu’une demi-tonne d’or rapporterait autant que le cafe burundais vendu sur le marche international. Donc si le secteur de l’or etait bien organise et sans fraude, l’on pourrait avoir plus de terres arables pour assurer la securite alimentaire du pays..
plutôt il faut augmenter la productivité car le prix est quoté sur le marché international