Deux représentants provinciaux du parti FNL parmi les signataires de la lettre envoyée à leur président sont sous les verrous. Les signataires dénoncent une chasse à l’homme.
Prosper Nijimbere, représentant du FNL en province Bujumbura a été arrêté le 22 octobre dernier. Jean Bosco Sezibera, représentant du parti à Kirundo, lui a été arrêté après une comparution devant le responsable de renseignements. « C’est une véritable chasse à l’homme qui doit cesser immédiatement», a indiqué Gaddy Nsengiyumva, le représentant du parti à Cibitoke, lui aussi signataire.
Les signataires dénoncent l’intimidation et les arrestations en cascade. D’après eux, elles seraient orchestrées par Jacques Bigirimana, président du FNL dont les signataires dénoncent les pratiques. Ils s’inscrivent également en faux contre la décision « arbitraire et unilatérale » de les exclure du parti. Selon eux, rien ne justifie cet état des faits alors que l’envoi de la lettre a suivi les procédures normales conformément à la réglementation en vigueur.
Accusés de faux et usage de faux
Pour Jacques Bigirimana, l’arrestation de ces représentants du parti n’a rien avoir avec les signatures apposées sur la lettre qui lui a été adressée. Ils sont poursuivis, dit-il pour utilisation abusive du cachet du parti FNL et faux et usage de faux. Il explique que seul le président et le secrétaire du parti ont droit d’utiliser le cachet du parti.
Cette accusation est vivement contestée par les concernés qui dénoncent une tentative de diversion. Gaddy Nsengiyumva, représentant du parti à Cibitoke fait savoir que chaque représentation provinciale du parti a un cachet mis à sa disposition par la représentation nationale. Il appelle les autorités compétentes à veiller sur leur sécurité.
Pour rappel, dans une lettre du 16 octobre 2020, envoyée au président du parti FNL, Jacques Bigirimana, une douzaine des représentants provinciaux ont demandé une convocation d’un congrès extraordinaire pour mettre en place une nouvelle structure de leur parti FNL. La réaction de Bigirimana n’a pas tardé, une dizaine des signataires a été exclue du parti.