Tel est le cri de jeunes réfugiés congolais du camp de Bwagiriza à Ruyigi, au moment de la continuation de la commémoration de la journée internationale du réfugié. C’était ce 23 juin à l’occasion de l’inauguration du Centre urbain de conseils et orientation de réfugiés.
Les chiffres de 2010 indiquent que le Burundi a accueilli 29.365 réfugiés et 12.062 demandeurs d’asile, alors que 1.112 réfugiés sont rentrés volontairement dans leurs pays d’origine. Ces données ont été publiées à l’occasion de la célébration, ce 20 juin, de la journée mondiale du réfugié, placée sous le thème d’« Un seul réfugié privé d’espoir, c’est déjà trop ». Dans la même lancée, la représentation du HCR au Burundi a présenté ses deux nouveaux organes de travail, l’Office national de protection des réfugiés et apatrides (ONPRA) et le Centre urbain de conseils et orientation de réfugiés (CUCOR), qui ouvrait d’ailleurs solennellement ses travaux ce 23 juin.
La célébration de la journée du réfugié était rehaussée par le 1er vice-président de la République, Térence Sinunguruza accompagné par le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana et le Maire de la Ville Evrard Giswaswa. Les administrateurs des communes urbaines, les cadres des ministères, du HCR et ses partenaires étaient aussi présents à ces activités. Le Colonel Didace Nzikoruriho, coordonnateur de l’ONPRA annonce alors que celui-ci est une structure du ministère de l’intérieur dont la mission est la gestion quotidienne de l’asile au Burundi depuis l’identification et l’enregistrement des réfugiés jusqu’à leur vie dans les camps et centres urbains. Il est assisté essentiellement par le Haut Commissariat pour les Réfugiés, le Commissariat Général Belge pour les Réfugiés et Apatrides, ainsi que le Conseil Norvégien pour les Réfugiés. La journée du 23 juin a été aussi l’occasion pour Clémentine Kweta Salami, représentante résidente du HCR au Burundi, de remettre les premières copies des traductions en kirundi de la Convention internationale pour la protection des réfugiés et de la Convention internationale sur la réduction de l’apatridie.
La dernière étape nous rendra à l’avenue du Large où le HCR et l’ONPRA viennent d’ouvrir le CUCOR, pour l’accompagnement des réfugiés particulièrement ceux de la ville de Bujumbura. Ce centre ouvert solennellement ce 23 juin a pour mission de donner des informations sur la protection des réfugiés et l’assistance et services ouverts aux réfugiés et demandeurs d’asile, organiser et recevoir des formations, servir d’espace de réunion pour les associations, organiser et participer à des activités socioculturelles, servir d’espace de lecture et de documentation, permettre une écoute confidentielle. Lors de l’ouverture de ce centre, le ministre de l’Intérieur en a profité pour annoncer qu’ « être réfugié n’est pas une fatalité » et a appelé tout le monde à être solidaire avec les réfugiés. Il a en outre déclaré que cette année, « des élections des représentants des réfugiés au niveau communal seront organisées, même si ces élus ne seront des membres des conseils communaux ».