« Il y a des améliorations remarquables dans le travail des médias », a estimé Innocent Nsabimana, le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Presse du Burundi (OPB) lors de l’émission passée de club de la presse qui s’est intéressée au rapport de monitoring du mois de février 2013.
« Notons, entre autres, la prédominance de sujets à caractère économique sur la politique. Cela s’explique par l’incendie du marché central qui est survenu vers la fin du mois de février dernier. Le point le plus frappant dans le rapport est que 419 sujets sur 745 ont concerné la seule ville de Bujumbura, contre deux seulement pour la province de Cankuzo.
Cependant, même les autres provinces de l’intérieur du pays ne vont pas au-delà de 10 sujets. C’est peut-être lié aux moyens limités dont disposent les médias. Par ailleurs, il faut préciser que le monitoring ne porte que sur des sujets d’actualité. Sinon, il y a de nombreux magazines qui s’intéressent à la vie des provinces.
Sur le plan quantitatif, le rapport montre que le traitement des sujets diffère d’une radio à l’autre. A titre illustratif, la Radio publique africaine (RPA) a été la première sur le plan quantitatif.
Sur le plan qualitatif, il y a eu de petits déséquilibres, surtout par rapport au temps d’antenne. L’autre point saillant de l’observation est que les médias n’assurent pas toujours comme il se doit le suivi des dossiers.
S’agissant de la méthodologie de travail, l’OPB tient surtout compte du respect du code de déontologie. Quant à la finalité des rapports, on les envoie aux responsables des médias et aux partenaires.
Le journaliste au groupe de presse Iwacu, Edouard Madirisha a relevé qu’il ne s’intéresse pas à la presse écrite.
Quant à la couverture médiatique qui donne la part belle à Bujumbura, cela s’explique, selon lui, par un problème de moyens. Il a fait remarquer que la plupart des évènements intéressants se passent dans la capitale. Les décideurs se trouvent à Bujumbura. C’est le fameux critère de proximité qui commande. Cependant, comme le pays n’est pas vaste, on devrait faire l’effort de le quadriller de manière plus équitable.
De l’avis de François Bizimana, journaliste à la Radio Culture, « il y a un problème financier criant qui empêche de couvrir de manière équitable toutes les régions du pays. La vraie information se trouve normalement dans le Burundi profond ». Pour le reste, il estime que le rapport est à la fois pertinent et intéressant.