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 » Il n’y avait jamais eu de grâce présidentielle de cette ampleur « 

05/05/2013 Commentaires fermés sur  » Il n’y avait jamais eu de grâce présidentielle de cette ampleur « 

Le sujet dominant du dernier Club de la presse a été la récente mesure de grâce
présidentielle portant libération de certaines catégories de prisonniers pour désengorger les maisons d’arrêt du pays.

Au total, 7.000 personnes en seront bénéficiaires. Les mesures d’accompagnement
restent à arrêter pour mener à bien la réinsertion de ces prisonniers dans le milieu
d’origine.
Lors du débat, Esdras Ndikumana, le correspondant local de la radio française(RFI)
et de l’agence France presse (AFP) a rappelé que les prisons du pays étaient récemment encore peuplées de plus de 10.000 personnes, dont 47% de la catégorie des prévenus. Il a, en entre, ajouté que la grâce présidentielle est destinée à ceux qui avaient déjà purgé le quart de leurs peines, soit environ 3.000 personnes. Il reste environ un millier à libérer.
Le même intervenant a trouvé qu’il n’y avait jamais eu de grâce présidentielle de cette ampleur. En l’occurrence, la plupart de ces prisonniers ont commis de petits délits.
Il fallait donc leur donner une nouvelle chance. Par contre, a-t-il relevé, les prisonniers politiques restent derrière les barreaux. Il y en a plus d’un millier, selon certains défenseurs des droits des prisonniers. On devrait les libérer. Sinon, on penserait à une mesure populiste.

D’autres aspects économiques du problème sont à tenir en considération quand
on sait qu’il faut nourrir les prisonniers. La ration d’un prisonnier ne dépasse pas,
aujourd’hui, 150 grammes de haricots par jour.
De l’avis de Valérie Muco, journaliste à la Radio Nationale du Burundi, il faut
s’assurer qu’on ne vient pas de boucher un trou pour en créer un autre. «Je me
demande si les bénéficiaires de ces élargissements ont été préparés à la réinsertion sociale. Car certains d’entre eux ont commis des crimes dans le milieu d’origine
», indique-t-il. Selon lui, il faut donc une préparation.
Pour Gilbert Bukeyeneza, journaliste au groupe de presse Iwacu, la mesure a été
mal préparée au niveau de sa mise à exécution. Il y a des prisonniers qui ne peuvent pas rentrer faute de moyens.

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