Depuis un mois, trois femmes sillonnent Bujumbura au volant de taxis flambant neufs. Ces « taxiwomen » expérimentent un métier jusque-là dévolu exclusivement aux hommes.
Ça tient presque du miracle lorsqu’on en aperçoit une dans le parking d’en face de la banque KCB au centre-ville. Nombreux sont ceux qui veulent être transportés par ces « élégantes » chauffeurs. Selon plusieurs témoignages, toutes les dix minutes, elles embarquent un client.
Dans cette « aventure », Melissa, Alida et Dorine sont les premières femmes sélectionnées par « Hello Taxi », l’Association Nationale des Chauffeurs Taxi-voitures(ANCT).
Le président de l’ANCT, Joseph Nsengiyumva, indique que l’idée lui est venue suite à la crise qui frappe la capitale. « Avec l’insécurité, les gens font plus confiance aux femmes ».
M.Nsengiyumva souligne également que ce projet veut encourager les femmes et leur faire comprendre qu’il n’y a pas de sot métier.
Marginalisées ? « Pas du tout ! »
Dans un domaine traditionnellement réservé aux hommes, Dorine Habonayo, 32 ans, a pu « tracer sa voie ». Mère de 3 enfants, elle se dit fière et passionnée de son métier.
Au début, Dorine croyait qu’elle allait être marginalisée par ses amies ou sa famille. « Ils m’ont pourtant encouragée, à ma grande surprise», s’étonne-t-elle. Cette jeune femme confie qu’elle a choisi ce métier après plusieurs années de chômage. « Vaut mieux conduire un taxi que dormir toute la journée.» Dorine confie que les gens n’en reviennent pas quand ils la voient conduire un taxi. Elle affirme que certains même l’arrêtent non pas pour se déplacer mais pour bien vérifier s’ils ne « rêvent » pas.
Pour Melissa Kwizera, 31 ans, c’était un passe-temps au début. Mais au fil du temps, conduire un taxi est devenu sa passion. « Les clients m’aiment, ils me font confiance…qu’ai-je besoin de plus !», dit-elle non sans fierté.
Contrairement à Dorine, au début ses parents ont refusé qu’elle exerce son métier. Mais, ils ont fini par se rendre compte qu’ils ont tort.
Prudente, Melissa confie qu’elle ne transporte pas n’importe qui encore moins au-delà de 18h. « Si quelqu’un ne m’inspire pas confiance, je le laisse. C’est mon 6e sens qui me guide. » Melissa Kwizera est une étudiante-mémorand à l’Université des Grands Lacs en Psychologie Clinique.
Alida Irakoze, 28 ans, est une divorcée, mère de deux enfants. Comme les deux autres, elle est fière d’être « taxiwoman » malgré les commentaires « suspicieux » des uns et des autres. Elle fait allusion à certains de ses amis qui ne sont pas contents du métier qu’elle exerce. « Je m’en tape éperdument », martèle Mme Irakoze avant d’enchaîner : « de nos jours, si on écoute les dires des gens, on ne peut pas évoluer !»
Pour des raisons de sécurité, ces taxiwomen doivent terminer leur travail au plus tard à 17h30.
« Tous les métiers sont dignes. Seuls les gens qui refusent de pratiquer certains métiers sont blâmables», dixit le président de l’ANCT.
enfin, des nouvelles liées au developpement de la population. nous étions habitué à lire chaque jours des nouvelles d’insécurité. on avait l’impression comme il n’y avait plus de vie à Bujumbura
Courage les dames! J’encourage les femmes burundaises de continuer à explorer d’ autres opportunités. L’émancipation commence dans la tête!!
En tout cas biruta de loin kuja kwirigara muri ville aho mpora mbona mes freres birirwa bicaye kandi bashobora gukora.
Courages mes soeurs!!!!!!
« Il n’ y a pas de saut métier. Seules existent de sottes gens. » Courages mes sœurs.-
Enfin un message positif! J’encourage très fort ces 3 braves femmes d’oser briser le monopole dans ce métier encore dominé par les hommes. Elles sont vraiment de révolutionnaires! Gig up gals!
Excellent! Les mentalités évoluent; allez de l’avant chères compatriotes!
Mubihugu biteye imbere les bus, les camions poids lours, les taxis , abakenyezi baracanganya, namwe mu Burundi muzana ubuvenge ngo ni akazi kabi, nimukore niho igihugu kizotera imbere, abo bakenyezi barabahaye akarorero keza
Ivyo uvuze nivyo Kindros. Aho mperereye mbona na train bazinyonga ataco binona, naho bamwe bamwe bashavura n’ingoga iyo aburira babatebeje. Courage à nos soeurs.
Nanje aho mperereye abapfasoni batwara ama taxis s’ikirenga! Mugabo ubabonye bavumbura bus yuzuye abantu 80, canke tram irimwo abantu barenga 200 ntiworaba!