C’est la principale réclamation de la Burundi Alcohol Policy Alliance (l’Alliance Politique sur l’Alcool au Burundi(Bapa) dans un atelier organisé ce mardi 23 décembre au Martha Hotel.
« La législation sur l’alcoolisme laisse à désirer », lance Serge Bigirimana, un expert juriste. Pour lui, il faut une législation complète et harmonisée. Dans cet atelier, il a été question de montrer l’impact socio-économique de la consommation de l’alcool. Entre autres les accidents de roulage, les grossesses non désirées, l’abandon d’école etc. En outre, selon les études menées par Bapa, l’alcool est responsable de 2,5 millions de décès par an et le troisième facteur de risque de maladies dans le monde. « Le Burundi est une société traditionnellement marquée par une consommation accrue de l’alcool », souligne M.Bigirimana. Plusieurs participants ont démontré que l’alcool est un « danger public », d’où une grande nécessité d’élaborer une loi complète sur l’alcoolisme. Néanmoins, ils reconnaissent que le respect de cette loi sera difficile, vu que d’autres qui sont déjà en vigueur ont du mal à être respectées. Ils ont ainsi invité les secteurs concernés comme le Bapa, de vulgariser, à une grande échelle, la législation déjà en vigueur.
« L’alcoolisme ne devrait pas être un tabou », conclut Séraphine Manirambona, representante légale du Bapa.
Ont notamment participé dans cet atelier la société civile, le ministère de la santé, l’Organisation Mondiale de la Santé. Les membres du Bapa ont déploré l’absence de parlementaires lors de l’atelier alors qu’ils sont les principaux concernés et avaient été invités.