Après la réaction du gouvernement accusant certaines organisations et certains politiciens de se cacher derrière la société civile pour dénigrer le pouvoir, le parti UPRONA appelle au gouvernement de se ressaisir et d’écouter les critiques.
Selon Bonaventure Niyoyankana, président du parti du héro de l’indépendance, cela permettra de corriger certaines erreurs remarquables dans le secteur de la bonne gouvernance. Pour lui, c’est normal que quand vous êtes au pouvoir, il devient très difficile d’accepter des critiques surtout quand vous êtes accusés de mal travailler. Cependant, souligne Bonaventure Niyoyankana, le plus important, c’est de reconnaitre que le gouvernement est composé de personnes qui ne sont pas du tout assimilables aux anges. Le plus important pour un bon dirigeant, précise-t-il, c’est d’écouter les critiques. C’est aussi, pour lui, de faire un discernement et de voir si au moins la moitié ou plus de la moitié de ces critiques sont fondées : « Au lieu d’aller palabrer, au lieu d’aller engager un combat sur les médias, il faut se recueillir ». Après ce discernement, mentionne-t-il, il faudrait corriger pour que la réponse soit orientée dans le sens de bien travailler. D’après M. Niyoyankana, il faudrait éviter d’échanger des mots durs avec la personne ou l’institution qui fait des critiques sur un point ou un autre. Rappelons que la réaction du gouvernement a fait suite à un rapport sorti par Crisis Group International où le Burundi est indexé comme un des pays où la corruption et la mauvaise gouvernance prennent une ampleur inquiétante.