Iwacu a rencontré la ministre du Travail et de la Fonction Publique. Elle promet de trouver une solution pour les cas de retard dans le paiement des salaires. <doc1884|right>{Quel est le pourcentage des fonctionnaires rapatriés réintégrés ?} Je ne saurais vous dire le pourcentage parce qu’un fonctionnaire qui s’est exilé, quand il revient, il a le droit de réintégrer ou pas. On n’oblige personne à le faire. De plus, à la Fonction Publique, plus de 76% des fonctionnaires sont des enseignants. Pour vous dire que beaucoup de fonctionnaires sont des enseignants. Or, quand ils réintègrent, ils s’adressent directement aux D.P.E. Quand les D.P.E. nous envoient leurs dossiers, il n’est pas marqué que tel ou tel est rapatrié. Pour le cas des fonctionnaires non enseignants, qui sont peu nombreux, ils reprennent du service dans leurs ministères d’origine. C’est pourquoi nous n’avons pas de statistiques. Plutôt, cela nous donne une idée. Très prochainement, nous allons demander aux D.P.E. et à tous les ministères de nous donner des chiffres. C’est un clin d’œil que vous venez de nous faire. {A Ruyigi, les fonctionnaires rapatriés sont prioritaires dans la réintégration. Cela relève-t-il d’une politique nationale ?} Évidemment. L’article 104 du statut général des fonctionnaires, en vigueur depuis le 1er janvier 2007, stipule que les cas de révocation des fonctionnaires pour cause d’abandon de service pendant les périodes d’insécurité sont annulés. Ces fonctionnaires sont réintégrés et réaffectés par priorité. {Comment sont-ils évalués?} Pendant les périodes où ils n’étaient pas là, l’évaluation administrative est basée sur la cote « très bon » ou « TB ». Ils sont supposés avoir eu cette note pendant toute la période d’exil. C’était le prix à payer dans l’ Accord d’Arusha pour que les fonctionnaires rapatriés puissent sentir qu’ils n’ont pas été mis à côté… <doc1885|left>{Des fonctionnaires rapatriés non enseignants demandent la décentralisation de certains services. Qu’en pesez-vous ?} Jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas de grande déconcentration des bureaux. Pour réintégrer, on n’a même pas besoin de se présenter physiquement à Bujumbura. On peut envoyer son dossier et sa lettre de demande de réintégration. Je ne sais pas jusqu’où le ministère de la Solidarité aide ces fonctionnaires rapatriés. On pourrait voir s’il y a moyen de leur octroyer un billet sur Bujumbura pour faire les démarches administratives à Bujumbura. Dans ce cas, c’est le ministère de la Solidarité qui serait concerné. Toutefois, je reste convaincue que cela leur coûte extrêmement cher. Pour quelqu’un qui veut réintégrer sa fonction, c’est le prix à payer. {Des fonctionnaires rapatriés dénoncent un retard du paiement de leur premier salaire. Que préconisez-vous pour éviter ce problème ?} Notre souhait, c’est que tout fonctionnaire qui réintègre perçoive son salaire dans un délai ne dépassant pas 60 jours. La majorité des rapatriés étant des enseignants, si leurs dossiers traînent au niveau des D.P.E., cela nous cause quand même un préjudice. Nous sommes en train de voir comment collaborer avec le ministère ayant l’enseignement primaire et secondaire dans ses attributions pour que les dossiers puissent nous arriver vite.