Après une descente effectuée dans certains points critiques de la ville de Bujumbura, mardi 23 avril, Jean-Marie Sabushimike, Géographe et professeur à l’Université du Burundi appelle les habitants à construire en prenant en compte ces changements climatiques en termes d’excès pluviométrique. « Aménager la ville de Bujumbura, c’est tenir compte de sa situation géographique ». La plaine et les contreforts sont, selon lui, des facteurs physiques qui prédisposent la vulnérabilité de Bujumbura.
Il propose également le changement de comportement dans l’aménagement du territoire. A cet égard, la part primordiale revient aux administratifs. Aux communes, l’expert recommande d’élaborer des plans de prévention des risques des catastrophes, des plans de contingence communaux. Et d’insister : « Aussi longtemps qu’on ne dispose pas de ces documents, on aura toujours pratiquement les mêmes problèmes surtout dans ce contexte de changement climatique.»
Cet expert souligne qu’il faut tenir compte de la triple relation entre l’aménagement du territoire, les changements climatiques et les risques de catastrophes. « Nos aménagements respectent-ils notre environnement ? Sommes-nous conscients des changements climatiques ? » Sans cette trilogie, explique-t-il, le développement durable de la ville sera toujours compromis.
Ont pris part à cette descente organisée par la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes, des cadres du ministère de la Sécurité publique, ceux de l’Environnement et du ministère de l’Intérieur ainsi que ceux de la Croix-Rouge Burundi. Les lieux visités sont entre autres les ravins de Kinanira II et Gikungu-rural.