A l’occasion de leur nouvelle exposition « Mise à nu » à l’IFB, du 9 novembre au 3 décembre. Rencontre avec Cristophe Degraeuwe, un de ces artistes qui, entre passion et réalités de la vie, vous peignent un quotidien tissé comme une toile aux multiples couleurs. <doc2074|left>Cristophe a intégré le collectif en mai, cette année, lors de l’exposition « Trace »: « Je trouve stimulant de travailler avec différents artistes et le thème choisi m’interpellait fortement », s’exprime le photographe qui n’en est pas à sa première exposition : Congo, Koweit, Nigéria…autant de pays où objectif à la main, il cherche à travers l’image, le regard à tirer la quintessence d’une nation. Son inspiration va des paysages aux traits physiques : « J’aime beaucoup les paysages urbains comme les sentiers qu’empruntent les gens en serpentant les vallées. » Mais depuis quelques années, précisément depuis 2006, Cristophe a une nouvelle passion : le yoga. Il a ouvert un centre Rama Academy où tout un chacun peut pratiquer cet art spirituel d’origine indienne. Il forme une dizaine de futurs enseignants burundais qui prendront la relève: « En ce moment je suis plus dans le Yoga que dans la photo . J’ai besoin de me renouveler, d’avoir une approche différente avec la photo car j’ai l’impression de me répéter. » Confie Sat Darshan Singh (Son nom de yogi, voir http// iwacu-burundi.org/spip.php ?article331). Outre le centre qu’il a crée, Cristophe avait eu l’idée de relancer le cinéma en créant le Cinéma Päradiso en partenariat avec le Ciné Caméo. Chaque jeudi, une séance sur des films indépendants avait lieu mais cela n’a malheureusement pas marché en raison du faible taux d’audience des spectateurs. <doc2075|right>Ce qu’il aime dans la photographie « l’inspiration du moment, la photo c’est créer sur le moment. » Il compte organiser une exposition personnelle au mois de juin 2012 intitulée « Hidden Mask » qu’il avait déjà exposé auparavant sous d’autres cieux. Ses photographes préférés sont Bernard Plossu, Robert Mapplethorpe et Mario Cravo Neto. Pour « Mise à nu », des photos comme Black Orpheus mais surtout une vidéo conceptuelle dont il a eu l’idée et qui filme chaque artiste du collectif Maoni pendant 11 secondes où chacun dévoile quelque chose de sa personnalité.