Plus de 30 personnalités, représentant la communauté musulmane du Burundi, ont partagé, ce mardi 7 août, le repas quotidien de rupture du jeûne, communément appelé « iftar », avec le staff de l’ambassade des Etats Unis au Burundi. Une occasion de rappeler les sens du mois sacré du ramadan.
<doc4902|left>Parmi ces cadres et ces dignitaires conviés à ce repas, il y avait l’Ombudsman de la République, Mohammed Rukara, très décontracté. Etaient présents également quelques imams et le représentant de la COMIBU (Communauté islamique du Burundi), Sheikh Sadik Abdallah Kajandi, dont la légitimité est aujourd’hui contestée par une aile non reconnue par le gouvernement.
L’honorable Karenga Ramadhani, quelques musulmanes fonctionnaires de l’Etat ainsi que Saïd Kibeya, conseiller principal chargé du bureau d’études stratégiques à la présidence de la République, ont répondu à l’invitation. Quelques représentants de l’Eglise catholique étaient parmi les invités à ce dîner de même que des diplomates des pays arabes accrédités à Bujumbura.
Le chargé d’affaires à l’ambassade des Etats Unis du Burundi, David Watson, a axé son message sur quelques unes des valeurs fondamentales de l’Islam : « Le ramadan, c’est le mois du Coran, c’est pour la repentance et l’adoration. C’est le mois de la purification dans tous les sens du mot. C’est également, le mois du pardon et du partage. »
Son mot introduit et conclu en arabe pour souhaiter à toute la communauté musulmane du Burundi un ramadan plein de bonheur et de succès, a été applaudi par les imams présents, surpris d’entendre ce diplomate américain parler la langue du Coran.
Selon Sheikh Sadik Abdallah Kajandi, le représentant de la COMIBU, reconnu par le ministère de l’Intérieur, ce geste témoigne de la volonté du gouvernement américain de considérer toutes les religions sur le même pied d’égalité. « Il n’y a pas de discrimination basée sur les religions ni sur les races. Il y a plutôt une nouvelle dynamique de respect de toutes les religions, de tous les hommes », rappelle-t-il.
Et c’est désormais une tradition chez ces délégués du gouvernement américain d’inviter les représentants de la communauté musulmane à partager l’iftar pendant le mois du ramadan, souligne Sheikh Sadik Abdallah Kajandi, satisfait.
Signalons que cette pratique, initiée pour rapprocher les communautés, est parmi les innovations apportées par le Président Barack Obama depuis qu’il occupe la Maison Blanche.