A l’occasion du forum et exhibition Academia-Public-Private Partnership (APPP) édition 2022, à travers le projet d’Appui Pour une Gestion Responsable et Intégrée des Sols (PAGRIS), l’université de Ngozi avec l’appui du Centre international de développement des engrais (IFDC), a présenté leur projet sur la vermiculture. C’est une première au Burundi.
Une « Évidence empirique de l’existence de vers de terre indigènes utilisables dans le vermicompostage au Burundi » était l’un des thèmes présentés lors de cette journée forum et exhibition. Les activités ont duré trois jours, du 9 au 11 juin.
L’université de Ngozi qui coordonne le projet d’Appui Pour une Gestion Responsable et Intégrée des Sols en synergie avec l’université Polytechnique de Gitega et l’Ecole Normal Supérieur (ENS) n’ont pas raté cette opportunité pour présenter ce projet qui a débuté depuis le mois de janvier.
Le vermicompostage est une technologie alors de décomposition de la matière organique qui utilise l’activité des vers de terre. Avantageuse sur plusieurs points de vue, cette technologie reste cependant peu développée dans bon nombre de pays de l’Afrique subsaharienne dont le Burundi.
« Les recherches qui visent à clarifier les matières vermicompostables sont essentielles à son développement durable. Afin de contribuer au développement de cette technologie, nous avons inventorié, les matières organiques vermicompostables, les avantages et les défis au Burundi », a expliqué Oscar Nduwimana, agronome national à l’IFDC dans le cadre du projet PAGRIS.
« Il faut amender les sols »
Les sols burundais sont très pauvres en éléments nutritifs essentiels notamment en phosphore, en azote et en potassium. En plus, 73% des sols sont très acides, a fait savoir l’agronome national à l’IFDC.
« En collaboration avec ISABu, nous avons donc produit des cartes qui ont été validées au mois de janvier 2022. Il a été constaté qu’il faut amender nos sols en pratiquant le chaulage. Pour résoudre ce problème de manque d’éléments nutritifs des sols, nous avons opté pour la production du fumier organique grâce au vermicompostage en élevant les vers de terre », a-t-il indiqué.
Même son de cloche pour Valence Ndayisenga, directeur scientifique à l’université de Ngozi et l’un des chefs de ce projet. Il affirme que la technologie de vermicompostage est une première au Burundi : « Grâce à la vermiculture nous pouvons booster la production au niveau de l’agriculture. Mais également cet élevage de vers de terre est très important dans l’élevage des poissons et des volailles », a-t-il déclaré.
La question de fertilité des sols, une préoccupation pour l’IFDC
Le Centre international de développement des engrais est le partenaire technique et financier de ce projet. Ce centre a financé ce projet pour accélérer la décomposition des déchets et résidus et produire un compost enrichi, car les sols agricoles burundais nécessitent un apport d’éléments nutritifs qui lui manquent.
IFDC œuvre dans le secteur agricole en mettant en avant l’amélioration de la fertilité des sols pour assurer une bonne production agricole. Les cartes ont prouvé que les terres agricoles du Burundi nécessitent un apport d’éléments nutritifs et d’amender les sols en pratiquant le chaulage et un apport d’une fumure organique de bonne qualité : «
D’où IFDC a financé un projet de production du compost de très haute qualité en impliquant les vers de terre » a conclu Oscar Nduwimana, agronome national a l’IFDC dans le cadre du projet PAGRIS.
IFDC ikeneye gucuruza engrais chimiques mu Burundi no mu bindi bihugu. Ntimubabwire ibindi bindi.
Il fait très chaud au Burundi, ce qui en principe accélère la décomposition des matières organiques. Nous avons des conditions climatiques idéales pour produire à moindre frais du biogaz et fumier naturel (exemple, à partir des nyabarega, système conseillé depuis la colonisation, malheureusement mal accepté par les populations). Bien sûr qu’on peut mieux maîtriser le processus si on y ajoute des vers de culture, mais il faut compter que le paysan devra débourser des sous pour acheter ces vers, en plus des intrants agricoles. Il faut garder en mémoire qu’il a des moyens financiers très limités.
« …D’où IFDC a financé un projet de production du compost de très haute qualité en impliquant les vers de terre » ».
Dites-nous comment produire ce compost !!! Pourquoi ne pas prendre un certain nombre de paysans modèles pour cette production ? Puis démultiplier. Ainsi peut-être nos jardiniers je n’ose pas dire les agriculteurs au regard des superficies qu’ils exploitent survivraient mieux.