Quoi de mieux que se détendre avec du théâtre, du cinéma, de la musique, de la peinture,… L’institut français du Burundi nous sert un menu bien garni pour ces mois de mars et avril.
«La femme et la francophonie seront à l’honneur pour ce mois de mars», a fait savoir Stéphanie Soleansky, la directrice de l’Institut français du Burundi, lors du café de presse, ce 3 mars.
Le 8 mars, sera projeté le documentaire-choc «L’homme qui répare les femmes». Ce film-documentaire relate la vie du célèbre gynécologue congolais, Denis Mukwege (lauréat du prix Sakharov 2014) qui bataille en faveur des femmes victimes de violences sexuelles dans l’Est de la RDC. Cette projection sera suivie d’une rencontre pour rendre hommage aux femmes victimes des conflits au Burundi.
La semaine du 12 au 20 mars, sera consacrée à la francophonie. «Les mélomanes n’ont pas été oubliés», promet la dynamique directrice déléguée de l’IFB.
Du nouveau, tous les samedis du mois d’avril. Des Dj de la capitale mixeront leurs sons pendant deux heures (16h30-18h30). Chacun avec sa touche personnelle dans le «DJ’s happy Hour».
Pour continuer à être une rencontre de culture, Stéphanie Soleansky a rappelé que l’IFB garde ouvert ses espaces culturels, entre autres, la médiathèque.
Chapeau! L’IFB donne de l’espoir avec son activité. Ainsi, le role de la culture, de l’art, de la musique dans la vie quotidienne devient visible de la plus belle facon. Cela me fait songer au titre d’une fameuse pièce de l’auteur (et pacifiste) Jean Giraudoux: « La guerre de Troie n’aura pas lieu »…
Hors du sujet, mais totalement …
L’article le plus « offensif » publié récemment était consacré aux anneaux vibrants. Vibrant pour le plus grand bonheur des partenaires féminines de messieurs qui osaient s’en orner.
Cet article a soulevé une tempête de protestations qui ont désinfecté à l’acide moralique les esprits perturbés par ces pernicieuses allusions. On a voulu voir la main du Diable titiller négligemment … non, non, on va me censurer, je me tais.
Heureusement, la rectitude burundaise a facilement évacué ces gauloiseries inadmissibles et dégradantes. Make love, not war — c’était bon pour les dévergondés californiens des années soixante d’un autre siècle. On a appellé au secours la tradition africaine comme rempart contre les turpitudes de l’Occident. Moi, je me suis souvenu un insant que l’excision, elle aussi, faisait partie de la tradition africaine, dans certaines régions. Ce qui montre – attentats, albinos, anneaux et excision – la force et les limites de toute tradition.
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Il est réjouissant de voir que l’IFB continue d’offrir un cadre ou se développe l’échange. Echange, un terme qu’affectionnent les Burundais, et qui réjouit les brasseurs. Et puis, dans l’article, rien n’évoque les petits problèmes de l’heure, et ce qui se passe en RDC ne risque pas de fâcher quiconque à Bujumbura. On en prend bonne note.
A la sécurité assurée à 99% répond ainsi une aussi réjouissante liberté de parole. Dont je profite en toute quiétude pour continuer mes discours de mal-pensant.