Lundi 1 octobre, s’est tenu à l’hôtel source du Nil, un atelier de restitution de l’Initiative Francophone pour la Formation à Distance des Maitres « IFADEM » et de remise des certificats aux instituteurs ayant bénéficié de cette formation continue durant 9 mois.
<doc5513|right>L’Initiative Francophone pour la Formation à Distance des Maitres (IFADEM) a été initiée en 2006 lors du 11ème sommet de la francophonie tenu à Bucarest, et confirmé par la résolution sur la langue française du sommet de 2008. C’est un dispositif innovant destiné aux instituteurs qui associe formation sur place, formation à distance sur des livrets, encadrement et soutien par des tuteurs, ressources audio ainsi qu’une initiation à l’informatique et à l’internet dans des centres pédagogiques multimédia. Il est profondément ancré dans les structures du ministère de l’éducation de base et ses services déconcentrés, et implique directement son personnel à tous les niveaux.
Au Burundi, il a été mis en place avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Agence Universitaire de la Francophonie(AUF) en étroite collaboration avec le ministère de l’enseignement de base et secondaire, de l’enseignement des métiers, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation.
Quels étaient les objectifs d’IFADEM ?
Mettre en œuvre un dispositif de formation en partie à distance dans cinq provinces (Cankuzo, Cibitoke, Kayanza, Mwaro et Rutana), améliorer les compétences professionnelles de 1805 enseignants en exercice dans 650 écoles de ces provinces ,les sensibiliser à l’ usage des technologies de l’ information et de la communication, développer des contenus pédagogiques en didactique du français et en technologie de l’ information et de la communication, aider le ministère à tester et valider une stratégie de formation continue ,créer 4 espaces numériques dans les 4 provinces d’intervention …
Au départ, le Burundi avait été pris comme cobaye pour expérimenter ce nouveau dispositif. A l’heure du bilan, les différents intervenants ont insisté sur la réussite totale de ce projet au Burundi. « Nous nous étions fixé un but, et aujourd’hui nous pouvons affirmer sans aucun doute que nous y sommes arrivés», a déclaré le représentant de l’AUF. Et d’ajouter : « Le Burundi est passé du cobaye au modèle dont s’inspirera les autres pays. »
Après 4 ans de partenariat entre les initiateurs d’IFADEM – l’Agence Française de Développement a joué un rôle primordial dans le succès de ce projet -, le ministère de l’éducation de base dispose désormais d’une base solide qui l’aidera à pouvoir assumer le pilotage et la poursuite de ce projet. « Même si le projet devra continuer sans l’aide de l’OIF et l’AUF, le gouvernement du Burundi, à travers notre ministère, fera tout le nécessaire afin qu’IFADEM continue et qu’il s’étende sur tout le pays », a indiqué Séverin Buzingo, ministre de l’éducation de Base.
A l’heure où le secteur éducatif au Burundi connait de profonds changements, nul ne doute que le projet IFADEM saura alimenter ces réformes et enrichir le plan stratégique de Développement de l’Éducation et de la Formation.
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L’IFADEM au Burundi c’est :
– 7 livrets de formation continue du français.
– 24 émissions de radio scolaire diffusées.
– 1733 professeurs formés dans 6 provinces
– Un taux de réussite de 94, 3% des instituteurs aux épreuves théoriques et pratiques
– 7 espaces numériques installés
– 120 cadres et agents du ministère de l’éducation formés
– Un test de positionnement en français.