Un pays ne peut pas se développer sans électricité. Le ministre de l’Hydraulique, de l’énergie et des Mines, Ibrahim Uwizeye a invité les entrepreneurs à investir dans le secteur de l’électricité.
45 000 ménages auront de l’électricité chez eux, dans une période de 2 ans, comme l’indique le ministre Ibrahim Uwizeye. D’après lui, des études ont été faites pour déterminer la somme d’argent nécessaire pour avoir l’électricité dans tout le pays. « L’argent nécessaire pour réhabiliter les anciens réseaux électriques de la Regideso est déjà disponible. »
Le ministre Ibrahim a fait savoir qu’une commission a été mise en place pour aider à trouver des sociétés qui vont travailler avec ce ministère en collaboration avec la Regideso pour que le problème de coupure du courant électrique soit résolu.
« Nous voulons travailler avec au moins 6 sociétés pour que le travail se termine vite. Nous allons commencer à réhabiliter les anciens réseaux électriques de la ville de Bujumbura. »
Concernant le problème des compteurs électriques soulevé par les sénateurs, le ministre Ibrahim Uwizeye a clarifié que la difficulté provient de la pénurie de devises : « Si je demande l’importation de 400 000 compteurs, les francs burundais sont là, ce n’est pas le souci. Mais les devises, c’est un vrai casse-tête pour tout le monde. »
Il a ajouté : « Nous devons renforcer la production locale pour accroître nos exportations, obtenir les devises nécessaires et ainsi soutenir le gouvernement. » Ibrahim Uwizeye a tranquillisé que les commandes ont été déjà faites, mais pas en totalité, suite au manque de devises.
Pour Ibrahim Uwizeye, un pays ne peut pas se développer sans électricité. « Aucun industriel étranger ne va venir investir dans un pays, alors que même les industriels locaux se lamentent. C’est pour cela que nous sommes en train de faire le mieux possible pour résoudre ce problème. Et cela va se faire dans un bref délai. »
Le ministre a appelé les agents de la Regideso à travailler à un niveau supérieur et avec du courage pour aider la population dans les différents besoins, que ça soit en eau et en électricité. Cela permettra, comme l’indique le ministre, à ceux qui sont chargés de réguler les salaires des fonctionnaires, de pouvoir y ajouter des primes.
Une commission pour le suivi des minerais
Concernant la gestion des minerais de Kirundo, le ministre Ibrahim Uwizeye a rappelé que ces minerais existaient même avant leur découverte et il a confirmé qu’ils ont mis en place une commission qui va gérer ces minerais.
« Ces minerais existaient, et il y avait une société qui assurait leurs gestions. Le problème revenait aux chefs de ladite société qui avaient des magouilles. Le pays en perdait beaucoup. »
Il ajoute : « Nous avons mis en place une commission qui va suivre l’extraction de ces minerais. Si la personne qui les a découverts amène de l’argent, on se conviendra comment partager pour savoir la partie qui reviendra pour le Burundi et, si elle refuse, nous allons extraire ces minerais par nous-mêmes. »
Pour Ibrahim, le Burundi a plusieurs minerais et s’ils sont bien exploités, les devises reviendront au pays. Il a appelé à cette commission chargée de suivi de bien suivre l’extraction et la vente de ces minerais afin que le bénéfice rentre dans le pays.
La digitalisation pour rationaliser la consommation
Le ministre Ibrahim Uwizeye a expliqué que la pénurie du carburant est très préoccupant. « C’est un problème auquel, nous devons remédier le plus tôt possible. C’est pour cela que nous avons mis en place la digitalisation qui nous aidera à contrôler le carburant consommé par chacun. »
Il a ajouté également que l’enregistrement des voitures dans l’application Igitoro Pass prendra fin le 24 octobre 2024 et que les voitures seront toutes enregistrer. Concernant ceux dont l’application n’a pas pu entrer dans leur smartphone, le ministre a fait savoir que Sopebu va trouver une solution pour eux.
Pour justifier la mise en place du système Igitoro Pass, le ministre Ibrahim Uwizeye a pointé du doigt les chauffeurs routiers tanzaniens. Selon lui, ces derniers, attirés par les prix du carburant plus bas au Burundi, achètent de grandes quantités pour les revendre de l’autre côté de la frontière, au détriment des consommateurs burundais.
« Imaginez une centaine de camions faisant le plein avant de repartir. Nos usines, qui dépendent du carburant, risquent d’en manquer », s’est alarmée le ministre.
Pour Ibrahim Uwizeye, les chauffeurs, payés en dollars par leurs employeurs, réaliseraient d’importants bénéfices en achetant le carburant en BIF et le revendant en devises. Ainsi, le ministre a indiqué que « cette régularisation est pour le bien-être des citoyens. »
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