Pour la sortie de leur troisième album « Ibihe », le journal Iwacu s’’est entretenu avec Fabrice Nzeyimana, président fondateur du groupe. Lorsque la foi rime avec volonté…
Qu’est ce qui vous a inspiré la sortie de ce troisième album « Ibihe » (Les temps) ? Et pourquoi ce titre ?
Dans la vie de tous les jours, plusieurs saisons se succèdent : le printemps, l’hiver, l’automne accompagnée par tout ce qui s’ensuit c’est- à- dire les ouragans, les tempêtes…et assez vite, on réalise que cela va passer, que nous possédons en nous la semence de la saison prochaine. En tant que chrétien, quand tu portes un regard vers l’éternité, les saisons ne peuvent t’influencer.
Avez-vous eu des contraintes par rapport à l’élaboration de l’album ?
Oui. Cela nous a pris une année pour le préparer. On aurait gagné plus de temps si l’on n’avait pas été amené à se partager le studio (Studio Dreamland, le même que celui de Lions Story) mais bon, on n’a pu le terminer à temps, c’est l’essentiel.
Qu’est ce qu’il a de spécial par rapport à l’album précédent (« Umwizigirwa » sorti en 2009) ?
On a voulu marier la tradition et la modernité. Par exemple, dans l’une des chansons de l’album « Nyakati » on retrouve les tambours du Burundi, des rythmes latino et elle est chanté en swahili ou alors « Ikimpumuriza », un slow mélangé aux sonorités africaines. En outre, chaque chanson est accompagnée d’un prélude qui contient un message spécifique à chacune d’entre elles. Certains arrangements sonores ont été faits en Afrique du Sud et au Rwanda.
Vos projets ?
On aimerait ouvrir une boutique, un magasin de musique où l’on vendrait nos produits. En attendant que le droit d’auteur voie le jour, pourquoi ne pas mettre en place une stratégie qui permettrait au public de savoir où trouver nos produits ? Est ce que l’on manquerait 10 personnes susceptibles d’acheter nos CD ? Ca m’étonnerait…
En attente de l’ouverture du magasin, comment fait t-on pour se procurer le CD ?
On peut les retrouver dans les différentes stations de radio de Bujumbura ou encore aux alimentations de la capitale. J’en profite pour remercier le journal Iwacu qui s’occupe des ventes à l’extérieur du pays pour les clients potentiels qui seraient intéressés mais aussi Bonesha, Isanganiro et CCIB qui soutiennent l’album et le groupe depuis ses débuts.
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Six ans de mélodies célestes
Créé le 15 mai 2005, à Bujumbura par Fabrice Nzeyimana, en compagnie d’un groupe de quelques chanteurs chrétiens, Heavenly Melodies est, aujourd’hui, une figure incontournable dans la sphère gospel burundaise. Certains membres fondateurs sont devenus des artistes reconnus du gospel burundais comme Fortran, Ngabire ou Clark. Actuellement, le groupe compte près de quatre-vingts artistes (chanteurs, musiciens, danseurs…) chrétiens de différentes nationalités et origines sociales et chrétiennes qui ont décidé d’aller au-delà des différences (entre protestants, catholiques, anglicans, méthodistes…) et d’agir ensemble pour vivre leur passion et véhiculer le message de Dieu de par leur art.