Les personnes atteintes des maladies cardiovasculaires font face à mille et une difficultés, a déclaré le Cadre d’expression des malades au Burundi (CEMABU), lors de la célébration de la journée mondiale du cœur, ce mardi 29 septembre.
L’insuffisance des médecins cardiologues, tel est le défi majeur auquel font face les personnes atteintes des maladies cardiovasculaires au Burundi, selon Sylvain Habanabakize, président du Cemabu. «Le nombre de médecins cardiologues est inférieur aux malades hypertendus que compte le pays ».
En plus de cette insuffisance du personnel soignant, Sylvain Habanabakize déplore les faibles moyens financiers de certains malades. Ils deviennent un fardeau pour leur famille et la société. «Le grand problème, c’est qu’il y a des assurances maladie qui ne couvrent pas les soins de ces personnes hypertendues. Celles qui le font ne couvrent pas la totalité des soins ».
D’après Dr Constantin Nyamuzangura, président de l’association des médecins cardiologues du Burundi, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité tant au Burundi qu’ailleurs dans le monde. Il exhorte le gouvernement, surtout la Mutuelle de la Fonction publique, à faciliter l’accès aux traitements pour les patients atteints des maladies cardiovasculaires. A l’instar des malades du sida et de la tuberculose.
« Il est vrai les médecins cardiologues sont insuffisants. Mais parfois l’on prescrit des médicaments que les malades ne sont pas en mesure d’acheter », déplore Dr. Nyamuzangura.
Toutefois, les médecins cardiologues confient que ladite journée arrive au moment où il s’observe des jeunes qui ont des maladies cardiovasculaires comme l’AVC.
Pour Dr. Philippe Kanyabwero, l’obésité et le manque d’exercices physiques sont les principales causes de ces maladies chez les jeunes. Il interpelle les jeunes de faire des examens généraux régulièrement.
Selon l’OMS, une personne meurt par minute dans les pays en voie de développement à cause des maladies cardiovasculaires.