«L’Union européenne devrait éviter d’envoyer au gouvernement burundais des signaux qui diminueraient l’importance d’accomplir des réformes en matière de droits humains, notamment en mettant fin au mandant de la Commission en l’absence de progrès concrets », peut-on lire dans le communiqué de presse sorti ce mardi 2 septembre, signé par Lewis Mudge, directeur de l’Afrique centrale de Human Rights Watch.
43 organisations dont Human Rights Watch ont adressé récemment une correspondance au Conseil des droits de l’Homme des Nations. Elles ont exhorté les États membres à adopter une résolution prorogeant le mandat de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi.
Pour Lewis Mudge, l’optimisme existe que de nouvelles relations puissent être forgées avec le président Ndayishimiye et son administration, afin de mettre en place des réformes respectueuses des droits humains. « L’élection d’un nouveau président au Burundi a suscité l’espoir, parmi les partenaires internationaux, qu’un sombre chapitre de l’histoire du pays serait peut-être enfin clos », peut-on aussi lire dans le même communiqué.
Dirigée par Doudou Diène, la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a été créée en septembre 2016 pour enquêter sur les violations des droits humains et les abus commis au Burundi depuis avril 2015. Une année après, elle a affirmé qu’il existait des motifs raisonnables de croire que des «crimes contre l’humanité» avaient été commis au Burundi. Son mandat a été prolongé chaque année depuis lors.