Dans un communiqué de presse, sorti ce jeudi 7 juillet, HWR incrimine le SNR, des éléments de la police et des Imbonerakure dans des cas de tortures.
«Des agents du Service national des renseignements ont frappé des détenus à coups de marteau. Ils leur ont planté des barres en acier aiguisées dans les jambes, ont versé du plastique fondu sur eux. Ils ont aussi noué des cordes autour des parties génitales des hommes, et leur ont envoyé des décharges électriques», déclare HRW.
Selon cette organisation, ces témoignages sont issus des entretiens qu’elle a faits depuis avril 2016 avec plus de quarante victimes provenant de neuf provinces et de la capitale Bujumbura. « Les techniques de torture semblent être de plus en plus brutales, à la suite de la tentative manquée de coup d’Etat en mai 2015».
Dans ce même communiqué, HRW souligne que des détenus torturés se sont vus refuser des soins médicaux.
«Les actes de torture infligés par le service national de renseignements burundais pour des motifs politiques se sont intensifiés et sont devenus de plus en plus cruels», déclare Daniel Bekele, directeur de la division Afrique de Human Rights Watch. Pour lui, les agents du SNR se permettent ce traitement «effroyable» parce qu’ils savent qu’ils peuvent le faire en toute impunité.
Des policiers sont aussi pointés du doigt. « Un policier a utilisé des tenailles pour arracher la dent d’un détenu. »
L’opposition pas ménagée
Selon Human Right Watch, les jeunes du parti au pouvoir se sont constitués en véritable force supplétive des forces de sécurité. «Des Imbonerakure opérant sur deux principaux passages frontaliers entre le Burundi et le Rwanda ont arrêté des opposants présumés en présence de membres de la police, de l’armée et d’autorités chargées du contrôle des frontières, les accusant de collaborer avec des membres de l’opposition burundaise vivant au Rwanda»
Human Right Watch souligne, toutefois, que des groupes d’opposition armés ont également attaqué des membres des forces de l’ordre et du parti au pouvoir, notamment des policiers et des Imbonerakure.
Contacté, le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, se refuse à tout commentaire sur un communiqué qu’il juge de« déclarations d’intentions». Et d’ajouter : «Je ne peux pas me prononcer sur un communiqué, qui visiblement est adressé au gouvernement.»
Iwacu a tenté de joindre le porte-parole du parti CNDD-FDD, en vain.
Human Right Watch affirme que le nombre de personnes torturées par des agents du SNR à travers le pays est probablement bien plus élevé que le nombre de cas qu’il a documentés. Cette ONG internationale rappelle, par ailleurs, que l’ONU a relevé 651 cas de torture au Burundi entre avril 2015 et avril 2016.
ivyo biharuro vyo nibike umaze kumva abantu banyurujwe, nabandi isinzi bapfuye bishwe nizonterahamwe, na ba polisi na basoda, nibaza ko ivyo biharuro atarivyo mugabo ntaco bizoteba bimenyekane kuko amaso yumuntu ntagenda uko bibandanirize numyaka 20 bazobibazwa.