Huit élèves de l’Institut technique d’enseignement médical (ITEM) et du Groupe Scolaire Paramédical (GSPM) ont été renvoyées pour cas de grossesse. Ces élèves crient à l’injustice. Les responsables de ces écoles répondent que la loi a été respectée.
<doc4104|right>Le 15 mai 2012, le conseil de discipline de l’ITEM renvoie 5 élèves. 4 jours plus tard, c’est au tour de 3 élèves du GSPM. La raison est que certaines de ces élèves sont enceintes, d’autres sont mariées. Pour les autorités de ces écoles, ces élèves ont violé le règlement d’ordre intérieur.
Les accusations fusent du côté de ces élèves. Leurs époux entrent aussi dans la danse. Selon ces derniers, c’est une manière détournée, pour les directeurs de ces écoles, de leur soutirer de l’argent. " Nous ne comprenons pas comment ils décident de les renvoyer, à 2 semaines de la fin de l’année scolaire, alors que les grossesses étaient visibles avant", déclare Anicet Ndayitwayeko, mari d’une des élèves renvoyées. Le directeur du GSPM est aussi accusé d’avoir engrossé une élève de cette école et d’avoir protéger une autre élève enceinte, moyennant un pot-de-vin de 100.000Fbu. Allégations réfutées par les deux élèves. Il s’est avéré que ces deux élèves ne sont pas enceintes, après les tests de grossesse effectués, ce mercredi le 23 mai 2012.
A toutes ces accusations, les autorités de ces écoles répondent qu’elles ne sont pas fondées. Selon eux, la loi a été scrupuleusement respectée. Pour Aloys Baricako, représentant légal de l’ITEM, les grossesses en cours de formation sont interdites. "Cette règle est connue par tous les élèves, depuis leur inscription", précise-t-il. Même son de cloche de la part d’Amédée Cishako, représentant légal du GSPM. Selon lui, les élèves renvoyées s’étaient mariées au cours de l’année 2012 et 2 d’entre elles étaient enceintes, alors que le règlement d’ordre intérieur du 27 septembre 2011 l’interdisait.
"La loi est claire là dessus"
Pour Aloys Baricako, l’ordonnance ministérielle n°620/296 du 28 février 2012 du ministre de l’enseignement de base et secondaire, de l’enseignement des métiers, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation est claire. Selon lui, l’article 9 stipule que parmi les fautes qui méritent un renvoi et une non-admission dans aucun établissement pour l’année scolaire en cours, figure la grossesse. "Dans notre règlement d’ordre intérieur, l’article 46 précise que tomber enceinte est sanctionné par un renvoi pour toute l’année scolaire en cours », indique-t-il. Au GSPM, le règlement est le même.