Le 22 juillet 2016, l’arrestation de Jean Bigirimana, journaliste au groupe de presse Iwacu, a marqué le début d’une tragédie qui perdure. Huit ans plus tard, le directeur d’Iwacu se souvient de l’impact de cette tragédie, de l’injustice subie par le journaliste et de la résilience de son équipe face à cette épreuve.
Ce mardi 23 juillet 2024 vers 11 h, les journalistes du groupe de presse Iwacu et son personnel se sont rassemblés dans la cour intérieure d’Iwacu. Ils ont formé deux haies d’honneur devant le portrait géant de Jean Bigirimana. Le moment était solennel, marqué par un silence respectueux. Deux jeunes journalistes de la rédaction, un jeune homme et une jeune femme, ont été choisis pour porter une gerbe de fleurs jusqu’au pied du portrait de Jean Bigirimana.
Huit ans après, le directeur d’Iwacu exprime avec force les sentiments de toute la rédaction : « Ce jour-là, nous avons reçu l’annonce dévastatrice que Jean avait été arrêté à Bugarama. Depuis, la douleur persiste et les questions demeurent sans réponse : « Où est Jean Bigirimana ? Qui est responsable de son enlèvement ? Quel crime aurait-il pu commettre ? ». »
Le directeur souligne l’impact de cette tragédie : « Jean n’était pas seulement un journaliste ; il était un fils, un frère, un époux, un père. Sa disparition est une tragédie qui ne peut être ignorée. Même s’il avait commis une faute, il aurait dû bénéficier d’un procès équitable. »
Il évoque également la résilience de l’équipe : « La disparition de Jean a été un traumatisme profond, mais nous avons continué à exercer notre métier avec détermination. La rédaction a décidé de confier la relève aux jeunes journalistes, affirmant qu’Iwacu reste debout et que la voix de Jean n’a pas été étouffée. »
Le directeur, Léandre Sikuyavuga, conclut par un hommage poignant : « Nous remercions les journalistes qui ont bravé la peur pour poursuivre le travail. Leur courage est le meilleur hommage à Jean Bigirimana. Nous devons continuer à défendre la liberté d’expression en son nom. »
Je pense que les chances de revoir Jean Bigirimana vivant sont assez maigres . Il faut donc chercher un moyen de faire revivre sa mémoire de deux moyens :
– instaurer un prix Jean Bigirimana pour la liberté d’opinion
– ériger un immense monument mobile a l’effigie de Mr Bigirimana. Il faut trouver un moyen de rappeler que Jean Bigirimana n’est pas disparu comme cela sans qu’il y ait derrière ce forfait .
Uwamwishe azohumirwa.