Située au quartier Yoba, à Gitega, la fondation Sainte Rita encadre 387 personnes atteintes d’infirmité physique ou mentale. Ses membres affirment qu’elle leur redonne l’espoir et décourage la mendicité.
Charlotte Irambona, coordinatrice du centre, s’occupe de ces personnes. Il y a 8 ans, elle est parvenue à rassembler plus de 350 (enfants, vieux et vieilles) pour les encadrer spirituellement sans leur promettre des aides matérielles. Grâce à la détermination des membres et responsables, ils ont bénéficié des aides et beaucoup d’entre eux se déplacent à tricyclette ou avec des béquilles. La plupart affirment avoir surmonté leurs handicapes et vivent sans complexe de leur vie.
Selon Charlotte, elle était un enfant de la rue. Elle indique que l’idée lui est venue du père Luckner qui a accepté de leur ouvrir un premier local. « Avant nous les rassemblions sur la place du marché pour leur donner quelques pièces de monnaie et un peu de nourriture. Mais nous avions constaté que c’était humiliant pour la personne humaine », souligne-t-elle.
Avec le consentement de père Luckner, Charlotte et ses deux amies ont eu l’idée de les faire venir là où elles habitaient pour partager le repas après la messe à la Fondation Sainte Rita. Renommée ainsi pour son amour des autres malgré la vie dure qu’elle a menée.
Aujourd’hui, la demande est grande. « Il y en a qui viennent même des autres provinces. J’aimerais bien les accueillir mais nous ne disposons pas d’assez de moyens. Nous vivons encore de la charité des bienfaiteurs », a regretté mademoiselle Charlotte : « Nous n’allons plus mendier sur les places publiques comme avant ! »
Sylvain Sindayikengera est originaire de Songa. Il fait savoir qu’il ne peut pas faire la manche comme avant : « Depuis que je suis venu ici, je parviens à vivre avec le peu de moyens que la Fondation nous donne. » Quand certains sont attirés par l’aide matérielle, les autres affirment y venir chaque mardi et vendredi pour se réconforter par la prière collective.
« Avec ce centre, nous nous rencontrons et échangeons sur notre situation. Parfois le réconfort est plus que l’argent. Ceux qui sont encore jeunes apprennent les petits métiers suivant le degré de leur infirmité », estime Gaspard Nduwabike.
Courage et que Dieu bénisse ton courage pour les abandonnés!
Mbega ibikogwa ryiza c’est reconfortant. Courage
bonne initiative qui mérite un soutien!!