Pour Human Right Watch (HBW), les enquêtes du gouvernement sur des allégations d’exécutions extrajudiciaires passent sous silence les abus des forces étatiques.
«Les conclusions d’une commission d’enquête burundaise sur des allégations d’exécutions extrajudiciaires perpétrées par des membres des forces de sécurité le 11 décembre 2015 dans la capitale Bujumbura sont fallacieuses et biaisées», déclare HRW. Pour cette organisations des droits de l’homme, ceci n’est qu’une des nombreuses enquêtes officielles qui ont échoué à enquêter correctement sur les abus commis par les forces de sécurité ou à faire traduire en justice les responsables. « Cette commission d’enquête est la dernière en date d’une série de telles commissions au Burundi qui ont passé sous silence les abus généralisés commis par les forces de sécurité», déclare Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à HRW.
En présentant les conclusions de l’enquête le 10 mars 2016, le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, a affirmé que les personnes tuées le 11 décembre étaient des « combattants » armés portant des uniformes de la police ou de l’armée.
Ce qui n’est pas de l’avis de HRW. Sur base de ses propres enquêtes, HRW a conclu que des policiers et des militaires ont abattu des dizaines de personnes dans les quartiers de Nyakabiga et de Musaga, «apparemment en représailles à des attaques de l’opposition visant quatre installations militaires et à des tirs intensifs sur les forces de sécurité par des hommes armés dans ces quartiers.» Cette organisation assure avoir documenté en détail les meurtres du 11 décembre et n’a trouvé aucun indice suggérant que les victimes avaient participé aux attaques contre les installations militaires. «Certaines victimes ont été retrouvées allongées côte à côte, face contre terre, et semblaient avoir été abattues par balles dans le dos ou la tête.»
A rajouter à la liste des futurs ‘clients’ de la CPI : Valentin Bagorikunda. Motifs : représentant d’une justice partiale agissant directement sur ordre du pouvoir afin de le prémunir de toute poursuite judiciaire, omission de tous les éléments pertinents visant à établir la responsabilité du gouvernement, complicité avec les meurtriers, etc. Il serait cocasse que ce ‘juge’ se retrouve un jour de l’autre côté de la barrière. C’est tout le mal qu’on lui souhaite
Merci HRW. Un jour, ces meurtriers répondront design leurs actes ignobles devant la justice.