Les patients transférés à l’hôpital autonome de Ngozi passent la nuit en dehors de salles communes. Les responsables de cet hôpital parlent de l’insuffisance de lits comme raison majeure.
Plus de cinq malades passent la nuit à la belle étoile à l’hôpital autonome de Ngozi. Selon, une infirmière de l’hôpital, cette situation se manifeste souvent vers la fin de l’année. D’après cette infirmière, la plupart de ces malades sont transférés à partir des hôpitaux de Kirundo et de Muyinga. Elle précise que ces hôpitaux n’ont pas assez de lits et manquent de sang.
Originaire de Buhoro, commune Bwambarangwe, province de Kirundo, Salvator Rwasa dit qu’il vient de passer deux jours sans être assisté alors qu’il doit subir une opération chirurgicale. Pour ce quinquagénaire, il est difficile de supporter le froid quand il dort sur les trottoirs de cet hôpital.
Omar Nduwayezu, vient de passer aussi deux jours sans être traité. Ce jeune homme natif de la zone Baziro, commune Gitobe, a été transféré de l’hôpital de Kirundo. Souffrant d’hypertension, il indique que son état de santé est très critique. Il demande aux responsables de cet hôpital de lui trouver un lit dans les salles communes pour être à l’ abri du froid.
Un seul échographe pour tous les hôpitaux du Nord
D’autres malades affirment que le personnel médical, notamment celui des services de radiographie et d’écographie, n’est pas régulier à l’hôpital. Selon Joris Mbonimpa, directeur administratif et financier, l’hôpital autonome de Ngozi connaît un manque criant de personnel soignant : «Les infirmiers sont obligés de travailler dans tous les services de l’hôpital. » Selon lui, les malades qui passent la nuit dehors sont ceux qui nécessitent des opérations chirurgicales et les mères qui veulent passer à l’échographie. Or, continue- t-il, tous les hôpitaux du nord du pays disposent d’un seul échographe. Et ce dernier n’accueille que des malades qui sont sur rendez-vous.