Les affiliées de la Mutuelle, des assurances ou celles utilisant des bons de commande se plaignent de payer les soins d’accouchement. Elles semblent ne pas être au courant des conditions de la mesure de gratuité.
«C’est incroyable ! J’ai payé une caution de 350.000 fbu pour que ma femme accouche par césarienne, alors que les soins sont supposés être gratuits », s’indigne R.S., père de deux enfants. Sa femme vient de mettre au monde, pour la deuxième fois, à l’hôpital Militaire. « Je n’avais pas payé pour la première fois alors qu’elle avait été opérée », s’étonne-t-il, avant d’ajouter : « Et si je n’avais pas cette somme sur moi, l’hôpital allait m’emprisonner ? »
Sa femme avoue que les agents de l’hôpital lui ont d’abord demandé la fonction de son mari avant de lui faire payer cette somme. « Nous faire payer sans nous aviser nous montre combien c’est important de mentir pour ne pas payer », lâche-t-il, furieux.
Pourtant, une certaine Jeanne, dont les trois enfants ont vu le jour dans cet hôpital, affirme qu’elle n’a jamais payé pour les soins d’accouchement. « Je n’ai fait que présenter ma carte d’identité car j’étais au courant de la gratuité.» Elle souligne que lorsque le président a annoncé cette mesure, il n’a pas précisé qu’elle concernera une certaine catégorie de gens.
Emelyne, employée d’une grande entreprise et mère de deux enfants, fait savoir qu’elle ne révèle jamais sa fonction lorsqu’elle va accoucher. Pour ne pas être obligée de payer tous les frais. « Je préfère donc me taire. »
Pour elle, le mieux serait que ces hôpitaux avisent à temps ceux qui doivent payer afin que les « patientes ne tombent pas en infraction. »
« C’est normal de faire payer les personnes prises en charge »
Pour Dr Marc Nimburanira, directeur général de l’hôpital Militaire, il n’y a rien d’anormal de faire payer à certaines patientes les soins d’accouchement, si elles sont prises en charge ou si elles sont capables. Et d’expliquer : « Le décret présidentiel qui date de 2006 ne précise pas si cette mesure de gratuité des soins concerne tout le monde. Les affiliés de la mutuelle, des assurances ou ceux qui utilisent des bons de commande doivent payer via ses institutions. »
Selon Dr Nimburanira, des mesures contraignantes sont prises à l’encontre des patientes qui mentent à propos de leurs fonctions, avec la complicité des agents de l’hôpital.
Toutefois, poursuit-t-il, si une patiente exige une chambre VIP, avec mutuelle ou pas, elle doit payer tous les frais d’hospitalisation y compris ceux d’accouchement.
Selon l’ordonnance ministérielle n0 630/848 portant sur les modalités d’application du décret 100/136 de subvention des soins aux enfants de moins de 5 ans et des accouchements dans les structures de soins publics et assimilés, les femmes et les enfants qui bénéficient d’une autre prise en charge prévue par la loi ne sont pas concernés par la mesure de subvention.
Signalons que le gouvernement doit à l’hôpital militaire une somme de 7.467.702.010 Fbu, depuis 2011.
Mais qu´est-ce que vous voulez , dans une économie désordonnée et désorganisée!!!
Avec espoir que l’Etat va payer? Il semblerait que ce n’est pas un bon payeur. C’était une bonne mesure de gratuité de soins mais malheureusement prise dans la précipitation sans aucune mesure d’accompagnement peut elle était annoncée pour des fins électoralistes dommage . Je crois que après le mandat on a un grand chantier
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le voisin du nord, à vous de juger : http://fr.igihe.com/tourisme/arrestations-de-mauvais-gestionnaires-des.html
@MUGABARABONA
C’est vrai que ce voisin laisse peu de gens indifférents: on aime ou on déteste!
http://www.afrikareporter.com/corruption-on-the-rise-in-rwanda/