« Le 21 octobre 2024, une journée qui tranche avec la tradition ! Les faits sont troublants ! » C’est le titre de la déclaration du parti Sahwanya-Frodebu au lendemain de la commémoration du 31ème anniversaire de l’assassinat du Président Melchior Ndadaye, héros national de la démocratie.
Pour ce parti, ce qui s’est passé ce jour-là a étonné, surpris et même choqué l’opinion. « Le Chef de l’Etat, accompagné par les présidents des deux chambres du Parlement, le Premier ministre, le Vice-président de la République et l’Ombudsman, dans l’anonymat total, dépose une gerbe de fleurs sur la tombe du Héros de la démocratie avant la tenue de la messe, procédure inhabituelle depuis 30 ans. » Selon la déclaration, après la messe, certains ont pris le chemin de retour chez eux, d’autres, très peu nombreux, composés de certaines familles des disparus, de leaders des partis politiques et de diplomates se sont dirigés au palais des Martyrs de la démocratie. « C’était la confusion totale, le désordre, le chaos et l’anarchie qui y régnaient. »
Directeur du groupe de presse Iwacu
C’est ainsi que le parti de Ndadaye se pose des questions : s’agit-il d’un acte délibéré ou d’un acte de sabotage ? S’agit-il d’une erreur ponctuelle ou d’un fait accompli pour mettre fin à sa mémoire ? Il demande au gouvernement de clarifier cette situation « pour rassurer une population dans le désespoir concernant la commémoration de cette journée. »
Une semaine avant, le président du parti Uprona avait déploré la mauvaise organisation de la journée dédiée à la commémoration du 63ème anniversaire de l’assassinat du héros national de l’indépendance, le Prince Louis Rwagasore. « Désordre total, aucune coordination, aucune autorité… C’est la première fois que cela arrive depuis son assassinat. » Il a demandé au gouvernement de ne pas humilier les héros, de les respecter.
Pourtant, le Protocole de l’Etat a rendu public le programme des cérémonies marquant la commémoration de ces deux journées. Questions : A quel moment précis ce programme a été mis à la disposition du public ? Pourquoi a-t-on inversé l’ordre protocolaire en usage pendant plusieurs années ?
Deux figures emblématiques représentent des moments cruciaux de l’histoire de notre nation dès la veille de son accession à l’indépendance : le Prince Louis Rwagasore, héros national de l’indépendance, et le Président Melchior Ndadaye, héros national de la démocratie. Il s’agit bel et bien des héros historiques et non légendaires ou mythologiques. A travers leurs luttes et leurs sacrifices, ces deux personnalités nous inspirent, inspirent les générations à venir, constituent leurs modèles. Elles forgent un lien indéfectible entre les Burundais et leur patrie.
Les dates du 13 octobre et du 21 octobre sont dédiées à ces deux dignes fils de la nation burundaise et constituent des moments de recueillement. En célébrant ces héros, nous honorons non seulement leur mémoire, mais aussi les idéaux de dignité, d’unité, de paix, d’amour de la patrie et de courage qui continuent d’alimenter l’âme collective de la société burundaise.
Sur son compte tweeter, le parti Uprona précise qu’en commémorant le 63ème anniversaire de l’assassinat du Héros de l’Indépendance, les générations actuelles sont appelées à méditer sur les idéaux de ce prince et surtout les mettre en œuvre afin de bâtir un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.
En définitive, nos héros nationaux sont des symboles puissants qui unissent les Burundais dans une quête commune pour un avenir meilleur. Nous leur devons du respect. Qui ne salue pas la bonne initiative de réhabiliter les deux illustres disparus en faisant imprimer la plus grande coupure en circulation de dix mille francs burundais à leur effigie ?
Question rhétorique provoquant une réflexion profonde de ce que signifie honorer nos anciens libertateurs, qui, dans mon opinion, s’assient en horreur de la honte où ils sont. En effet, le Burundi doit mettre beaucoup d’efforts en ce qui concerne utiliser et battir un futur, aussi émergent en 2040, basé sur les idées de ces anciens.
A mon humble avis, la question n’est pas tant de commémorer ( la liste risquerait d’être longue avec la multiplication des commémorations) mais plutôt de méditer sur le pourquoi d’assassinats de nos leaders, de notre population, de nos cadres?
Juste passer du coq à l’âne, comment comprendre qu’après « la promulgation de l’unité nationale », les massacres ont repris après? C’est aussi inviter au débat sur le sens des commémorations!!
Murantunga
« Sur son compte tweeter, le parti Uprona précise qu’en commémorant le 63ème anniversaire de l’assassinat du Héros de l’Indépendance, les générations actuelles sont appelées à méditer sur les idéaux de ce prince et surtout les mettre en œuvre afin de bâtir un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. »
En kirundi on dit : « Karisabiye »!!!!
Moi je ne salue pas l’initiative d’imprimer cette « bonne initiative » d’imprimer le billet de 10000fbu à leur effigie qui consacre plutôt leur humiliation. Ils les auraient mieux honoré au lieu d’en faire le symbole de la dépréciation de notre monnaie. A part le zaïre de Mobutu et le Zimbabwe de Mugabe aucun autre pays n’avait mis en place une telle coupure,
@Ndirabika,
Le problème n est pas vraiment la coupure de 10 mille puisqu elle existe partout meme en Afrique de l Est, par example en Ouganda ils ont meme des coupures de 20 et 50 milles mais l économie marche très bien. Le vrai souci, Sebarundi nous a promis il y a quelques années que chaque poche va bientot se balader avec queqlues « briques » de ces coupures ( agatafari ka 10 mille!) et jusqu ici on attend toujours…. Au contraire, ce puissant embleme des deux héros ensemble se fait de plus en plus rare dans nos poches!
@John Chris
« Sebarundi nous a promis il y a quelques années que chaque poche va bientot se balader avec queqlues « briques » de ces coupures ( agatafari ka 10 mille!) »
Connaissez-vous un pays où tous les habitants se balladent avec une brique de billets en poche? Même au Qatar je pense qu’ils n’y arrivent pas encore. Erega nawe nyene biramushikira kujajura!