Au cours d’une soirée de réflexion du 20 octobre 2014, les veuves et orphelins des martyrs de la démocratie font un constat amer : ils ont été oubliés alors que les leurs sont morts pour une cause noble. Ils revendiquent le devoir de mémoire.
>>> Quatre questions à Jacqueline Karibwami, présidente de l’Association des Veuves et des orphelins pour la défense de leurs Droits (Avod)
Dans quel cadre avez-vous organisé cette activité ?
21 ans après, il s’agissait de rendre hommage à son excellence Melchior Ndadaye, premier président démocratiquement élu, érigé aujourd’hui en héros de la démocratie, à ses proches collaborateurs ainsi qu’à des milliers de citoyens tués consécutivement.
Le 21 octobre est une date tragique pour les familles des pionniers de la démocratie en particulier et pour tout le peuple burundais en général. Cette date marque le début d’un calvaire. L’Avod voudrait alors revenir sur le déroulement de ces évènements tragiques qui ont laissé un vide politique, laissant tout un peuple sans espoir.
Quelle est la particularité de ce 21 octobre 2014 ?
Les orphelins des martyrs de la démocratie revendiquent le devoir de mémoire, la reconnaissance du sacrifice de leurs parents jusqu’à donner leur vie pour le pays.
A travers leurs témoignages, des orphelins Hutu et Tutsi ont exposé le basculement de leur vie dès les premiers moments de la tragédie, les souffrances endurées à l’exil en se camouflant pour ne pas être reconnus comme fils ou filles de tel, etc. Bref, ils ont raconté les souvenirs d’une enfance troublée par le vide laissé par leurs parents. C’était très émouvant.
D’après vous, pourquoi cette prise de conscience aujourd’hui ?
Le constat est amer. Il y a une situation d’ingratitude envers les familles des pionniers de la démocratie. Leurs enfants ont été blessés de cette attitude alors qu’ils estiment que leurs parents sont morts pour une cause noble. Ils étaient au service de l’Etat, mais ils ont été massacrés par l’armée au service du même Etat. Par conséquent, ce dernier devrait nous assister, mais ce n’est pas le cas. D’abord, nous avons élevé nos enfants dans des conditions dures au vu et au su de tous les régimes politiques qui se sont succédé.
Ensuite, nous estimons que nous ne sommes pas considérés lors de la commémoration du 21 octobre. A la messe, nous n’avons presque pas de place. C’est la triste réalité. La commémoration devrait impliquer et l’Etat et nous. Ce sont les deux grands perdants de la barbarie du 21 octobre 1993.
Concrètement, que leur reprochez-vous ?
Tous les 21 octobre ont été caractérisés par le manque de volonté politique de prendre en charge les familles des martyrs de la démocratie. Nous reconnaissons que le pouvoir actuel a érigé feu président Melchior Ndadaye en héros de la démocratie. C’est un pas franchi, mais cela ne suffit pas.
Dans le combat pour la démocratie, il n’était pas seul. Il est mort avec le président de l’Assemblée nationale, son adjoint, le patron des services secrets, son ministre de l’Intérieur, etc. Est-ce que ces gens sont n’importe qui ? Les gouverneurs de province ou les administrateurs communaux qui sont morts représentaient le président de la République dans leurs entités. S’ils ont été tués, ce n’est pas à cause de ce qu’ils avaient fait, mais à cause de l’influence politique qu’ils avaient.
Qu’attendez-vous du gouvernement ?
La prise en compte de toutes nos considérations pour que la commémoration ait un sens. Lors des témoignages, les orphelins ont fait remarquer au gouvernement qu’ils ne sont peut-être pas les seuls. A voir les crises qui ont secoué le pays, le Burundi est devenu une conglomération de veufs et d’orphelins. Il ne faut pas en rajouter. Ils réclament le droit à la vérité, à la justice, à la réparation pour enfin aboutir à la réconciliation. Aucune étape ne doit être brûlée.
Uko aba frodebu bakora cane cane abo bagabo ba Minani, Ntibantunganya na Ndayizeye niyo politique y’abanyafrika. None abantu badashobora kufasha Les orphelins des martyrs de la démocratie bagendanye kandi bakoranye bofasha uwundi murundi?? Birababaje kubona ko aba ba politiciens le feu Ndadaye atakiri mu mitima yabo. Erega abo bose bakora politique kubera inda zabo. None ubu abanyagihugu ntibabona ko abanya politique ko ata ubwoko bagira?? Raba ukuntu abantu baheze canke ukuntu ata butungane bukora kandi abantu barota ngo ubutungane buzokora neza mu gihe abana babuze ababo nibashika ku ubutegetsi. Raba mu Burundi abaca imanza ntibasoma ama dossiers , uwutanze igiturire niwe atsinda urubanza. Reta ntifise abantu batohoza ukuntu imanza zaciwe. Abantu ntibagira iyo bitwara. None mubona turiko turaja hehe??Opposition ni ije hamwe itore umuntu umwe turabe ko hoba changement abarundi benshi bipfuza.
Le President Nkurunziza a fait un effort pour construire une demeure descente a la mere de Ndadaye.
Le Frodebu a pactise avec l’Uprona de 1993 jusqu’a sa defaite de 2005. Mais qu’est ce qu’a fait le Frodebu pour honorer les orphelins et veufs de ses rangs.
Les anciens presidents dont Ntiba et Domitien tous du Frodebu et encore vivants ont tous fait pour faire passer une loi qui leur garantie une vie descente a vie. Rien pour au moins la veuve du President de l’Assemblee Karibwami(dont sa veuve Jacqueline em medaillon) pour ne fusse que se faire bonne conscience. On est maudit.
Il est vrai que le Gouvernement ne peut pas se charger de tous les veufs , veuves et orphelins des crises cycliques qui nous ont endeuille mais les partis dont ils sont issus doivent s’en occuper et l’inscrire dans le reglement d’ordre interieur(si du moins ils veuelent la benediction divine). Et ce n’est ni Minani, Domitien,Ntiba etc et toute la clique qui a plutot profite de la disparition de nos heros qui manquaient le minimum pour faire un geste a long terme.
Ariko akari mu mpene niko kari no mu ntama:murabaza la fin qu’a connue l’epouse de notre heros Rwagasore! Et les circonstances de la mort de ses 2 filles et vous comprendrez d’ou viennent nos miseres!
Ma priere:Que Dieu nous aide a etre moins egoiste afin de ne pas rater la vie eternelle!Amen
Mes salutations bien chère Jacqueline. vous m’avez enseigné au Lycée Ngagara les annés 89.
C’est très dommage que cela se passe de la sorte. Les politiciens en Afrique n’ont pas de coeur.
Ils sont là pour semer la desolation et le désespoir.
Mubaze ico womufasha cane cane ureke amajambo yonyene. Wosanga akenye muga!!!
A Monsieur le Président de la République, vous qui avez souffert des atrocités de l’injustice en tant qu’orphelin de 1972, vous qui avez été élevé par une veuve à qui ont a interdit de pleurer la mort de son mari, vous qui avez une situation presque tout perdu à cause de l’injustice comme des millions de gens de toute ethnie dans notre pays, N’AVEZ VOUS PAS UN DEVOIR A REMPLIR PLUS QUE LES AUTRES ???? POUVEZ VOUS AVOIR UNE OREILLE PLUS ATTENTIVE AUX CRIS DES VEUVES ET ORPHELINS ,????? L’HISTOIRE NOUS APPREND QUE L’HOMME N’APPREND RIEN DE L’HISTOIRE.
Gondwaneza, wari urivuze nuko uhejeje ?? « ..L’HISTOIRE NOUS APPREND QUE L’HOMME N’APPREND RIEN DE L’HISTOIRE. » Si c’est comme ca, notre President n’est pas fautif!
Muvyeyi, urira ukiriko kandi birababaje. Ubwicanyi bwabaye ntibwabereye akarorero abadutwara eka n abatwagwa. Iyi CENI biri kumwe na Leta yo ntubona ko bariko bitwara nabi, CENI igamije kuryanisha abanyagihugu aho kubabera umucamanza. Akataretse kaba gasema. Namwe murire mwihorere kuko musa n abavomera mu ruzi, baguma baririmba izo ncungu mugabo umenga ivyo igihugu ntubabaze, bajejwe kunyonora gusa, birababaje. Ariko mwihangane bazobibuka, abahutu , abatutsi, abatwa , abaganwa eka n abanyamahanga babonye eka n abumvise rirya bara ryaguye turasaba ko ukuri kumenyekana : iyicwa rya preisdent Ndadaye n abafasha biwe hanyuma n igandagurwa ryakurikiye mu gihugu cose.
Mwigumye!!!!
Ne croyons pas qu´il y´aura réconciliation sans justice. Ceux qui ont tué le Président Ndadaye et ses collaborateurs directs sont encore en vie. Ceux qui ont pris après le prétexte de tuer des milliers de tutsis innocents pour soi-disant protéger le démocratie qu´on voit aujourd´hui sont au pouvoir aujourd´hui. Ceux qui ont tué des milliers de hutus innocents parce qu´ils se défendaient ou parce qu´ils avaient peur d´être massacrés ou de massacrer les leurs sont encore vivants (du moins la pluspart).
Existe -t-il une démocratie sans justice? Je crois que les seuls responsables de cette situation d´injustice vis-à-vis du Président Ndadaye, de ses collaborateurs, des milliers de tutsis et de hutus morts de 1993 à aujourd´hui incombent à ceux qui sont au pouvoir aujourd´hui. Ils ont appliqué le principe de » ôtes-toi que je m´y mette ». Ils ont ouvert des chapelles Chez eux et ailleurs, et ils ont créés des associations comme Ubuntu, pour appliquer la politque d´enrichissement personnel, et, non pas pour rendre justice.
Murarira mw´ihorere, muribwa n´abatobariye, kandi baracariko, nitwe twabashizeho kandi turacabashigikiye. Baturye batwicayeko, batubuza n´ukuboroga.
L’homme du pouvoir fonctionne presque sur le même principe. Ce qui vous arrive Madame, peut-être vous étonne, mais…..
ex:Jésus est sur la bouche de tout le monde, mais qu’en est-il de ses » représentants » ? Qu’ont-ils endure ses disciples juste après. Lex exemples ne manquent point Galilée, Giordano Bruno,Rwagasore , Ndadaye,Mandela,Lumumba…(Je n’ai pas la prétention de les mettre au même pied d’égalité).
Saches Madame que pour la plupart de ceux qui »chantent « les héros, ce n’est pas pour la valeur incarnée mais pour celle marchande(besoin d’image).
Les soucis des dirigeants sont souvent ailleurs, le reste n’est que tromperie ou cache-misère :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/10/15/ces-chefs-d-etat-africains-bidouillent-la-constitution_4506798_3212.html