Par Antoine Kaburahe
J’ai appris avec émotion la disparition de Sœur Fidelis Ncanyi. Notre ancienne directrice à l’école primaire Stella Matutina s’est éteinte paisiblement à Gitega. Sœur Fidelis a été l’éducatrice rigoureuse pour toute une génération de jeunes. A l’époque, Stella Matutina était une école primaire réputée pour la qualité de son enseignement et la discipline de fer de Sœur Fidelis. Un petit souvenir me revient : à la fin de la récréation, nous avions deux sonneries. A la première sonnerie, il fallait s’arrêter et rester figé dans la position où l’on était, puis quelques secondes après, une deuxième sonnerie retentissait et l’on courrait en silence se mettre en rang pour rentrer en classe. Et la directrice, dans ses habits blancs immaculés, entamait une inspection. Avec grâce, elle faisait le tour de toute l’école, depuis la maternelle. Stella Matutina était une école propre, ordonnée. Sœur Fidelis avait une autorité naturelle, elle n’avait pas besoin d’élever la voix. Certes, comme tous les gamins et préadolescents, nous étions parfois rebelles. Mais son autorité prenait vite le dessus et nous rentrions dans les rangs. A l’école Stella Matutina, on ne fumait pas, on ne « carottait » pas les cours, on faisait nos devoirs, on ne se battait pas… Sœur Fidelis ne badinait pas avec la discipline. Comme elle disait, elle voulait faire des petits écoliers que nous étions « abantu ». C’est-à-dire des personnes dignes. Je crois profondément que les premières années de l’école primaire contribuent à nous façonner. Malheureusement, avec son départ, l’école primaire Stella Matutina a commencé à perdre son aura.
En 2014, une année avant mon deuxième exil, j’ai revu Sœur Fidelis à Gitega. Elle m’a dit « qu’elle était contente de me revoir ». J’étais très touché. Je pense qu’elle était un peu fière de son ancien écolier. Elle était déjà fatiguée, mais dégageait cette sérénité des personnes qui savent qu’elles ont accompli leur mission sur cette terre. Stella Matutina signifie « étoile du matin ». Vous avez été une étoile pour des milliers de jeunes, vous nous avez montré le chemin. Mission accomplie et bon repos éternel parmi les étoiles.
Très cher Antoine, vous ne croyez pas si mieux décrire notre éducatrice👌🏽
Je suis arrivé à l’école Stella Matutina provenant de l’une des écoles au programme étranger en 1ère primaire après la maternelle… la seule interpellation à la direction de Soeur Mama Fidelis fût un bon rappel à la réalité du terrain/pays qui fait d’une personne moralement et patriotiquement correcte- Mama Fidelis fût cet orthodoxe architecte, ce maître d’orcheste intransigent qui a impacté nous tous d’une façon ou d’une autre par sa sévèrité maternelle:
1. Les valeurs chrétiennes de son époque: (chaque matin on avait une prière avant les cours et le vendredi à 11h, nous allions à la cathédrale Regina Mundi avec les profs pour une courte messe)- l’honneur était toujours devenir l’acolyte de messe puisque ce n’était pas une corvée mais un dévouement de sa Foi. Alors, on a servi plusieurs messes et initier nos autres petits frères. Cette Foi n’était jamais extravagante!
La petite anecdote, un jour je suis allé prier et laissé tout bonnêment mes babouches à l’entrée, croyant les retrouver à la sortie puisque c’était un lieu sacré. Niet! Helàs, même à la messe, ce n’est pas au mosqué -on vole…
2. L’ amour de notre pays: chanter l’hymne nationale, hisser correcterment le drâpeau national, la camaraderie et la conscientisation au sens du devoir de réussir sans complèxer son voisin collègue de classe.
Example: on a été tous soit pionier, louveteau puis scoût, tambourinaire, sportif, footballeur ou autre… on a eu une séance de cours de chants et musique, les éxclusions vers le musée vivant ou l’opporrunité voir Shungura Pencras jouer ses mélodies en langue nationale au piano bref un humanisme complet!
3. La non-discrimination sur base religieuse: nos amis de classe musulmans ou autres differences de convictions, opinions ou pigmentations, n’ont jamais ressenti aucun rejet ou discrimination sous aucune forme.
4. Les classes sociales: Les enfants des familles riches ou des parents fonctionnaires ou même de familles moins nanties ne sentaient jamais la différence. On était tous écoliers, et camarades!
5. Les cours de renforcement n’existaient pas pour les plus nantis: Le prof offrait un support et vous inciter à la réussite sans blesser votre estime en soi ou amour propre! Le devoir de transmettre.
En effet, nos amitiés d’enfance restent les plus profondes même ayant grandis, vous êtes un bel exemple pour beaucoup autres que votre jeune frère!
Enfin, il faut bien noter que le respect et les valeurs de la vie s’acquièrent au bas âge… Contrario à ce principe sacro-saint, nous observons dans notre pays que les générations qui n’ont pas eu ce privilège, réagissent comme des animaux sauvages dans un jungle pays!
6. Les retards étaient toujours sanctionnés, et tous les absences justifiées. Les malades se faisaient tous soignés à la direction et pour des cas graves on les amèner à l’hôpital public le plus proche- la clinique PL!
7. La solidarité dans les moments de tristesse: Tout au long, nous y avons laissé des frères, morts dans un accident de roulage alors qu’ils attendaient un bus Otraco à l’arret bus du quartier 3- Bonfils et son ami Mpambare, tous deux habitants de Ngagara.
La fraternité n’a jamais été dans la seule joie. Nous avions une représentation donc pour consoller les familles en deuil.
8. La maîtrise de la langue nationale: On a appris les usus et coûtumes, la base d’une connaissance de la langue nationale, les provebes et récits.
9. Le sport:
Les matchs inter-scolaires: nous avions des équipes de foot qui se livraient des matchs avec des équipes des établissements de la ville.
Les pléauts sportifs: legs de l’époque coloniale, les salles ont servit pour les activités sportives en interne mais aussi loués pour le sport en salle(karaté, box et autres).
10. L’ inspection des cours et curricula dispensé: Nous recevions des inspecteurs du ministère de l’éducation nationale qui s’installer au fond de la classe pour noter les profs.
On a plus jamais aussi sentit la peur de ces visites d’un inspecteur du Ministère.
Bref, j’omets de relater l’ordre de classement à la direction, la préparation des examens à la 6ème classe ni la punition corporelle exemplaire qui font de ces générations qui ont connu Soeur Mama Fidelis, des élites chacune à sa manière.
On a atterit dans le bain de la science sans oublier nôtre patrimoine commun, la langue- nationale le Kirundi. Elle t’inculquer cette valeur avec une fermetté légendaire.
Bon repos à nôtre Mama Fidelis de la congrégation Bene Theresa!
Mais hélas, au concours national Bassin de Buyenzi battaient toutes les écoles de Bujumbura et quand j’étais à l’université du Burundi les meilleurs étudiants n’avaient pas forcément fait Stella Matutina!!!
Je n’ai pas fait la Stella Matutina, mais j’ai fait la 7ème année et les suivantes avec les élèves qui ont fréquenté cette école. C’était des gars très épanouis et d’une intelligence au dessus de la moyenne. Je me rappelle particulièrement leur niveau de français qui, par rapport à nous qui sortions des écoles rurales, était impressionnant et surtout leur façon de rouler les r comme des vrais français était impeccable. Avec ces gars-là la compétition pour avoir les bonnes notes et des meilleures places s’annonçait rude.
Tout cela est à mettre à l’actif de cette brave sœur. Que Dieu l’accueille dans son royaume, et qu’Il nous envoie des éducateurs et éducatrices responsables et déterminés comme elle l’a été.
Est-ce que la qualité de l’enseignement et le niveau des connaissances des élèves sont toujours aussi bons à la Stella Matutina?
Moi j’ai fait St Michel bâtiments délabrés, toilettes impossibles, brutalité et intimidation des enfants de Bwiza et Buyenzi parlant Swahili, envers ceux qui parlaient Kirundi comme moi, des combats presque quotidiens. C’était la galère !!
Toi Komera, tu n’aimes pas le Burundi avec ton complexe d’inferiorite des gens de Buyenzi et Bwiza.
Tu ne suis jamais les conseils de notre cher president NEVA qui nous conseille chaque fois d’oublier pour faire batir in Burundi sans rancune qui doit progresser vers sa vision.
Et d’ailleurs tu es hors sujet car monsieur Antoine dit Tony nous donnait une belle image de Stella Matutina et de la soeur qui faisait son mieux pour bien eduquer les enfants burundais sans distinction d’ethnie et de lieu de provenance.
Les gens comme toi non pas de place au Burundi.
Cher Mugisha j’ai réussi le concours national en 1984 et j’ai été orienté au collège Don Bosco de Ngozi je n’ai pas vu ni U ni T sur ma copie d’examen et personne ne savait même mon ethnie! C’est bizzare ça!Et la discrimination Stella par rapport aux autres école était une évidence , il fallait que le ministère de l’éducation lance un apel aux parents de Kinama, Musaga, Buyenzi etc d’aller inscrire leurs enfants là- bas en tant qu’ école publique comme les autres! C’était pas le cas mon cher!
@ Mutima merci pour ta reponse, en effet comme toi en 1984 moi meme j’etais en 6 eme primaire, a ce que je sache on ne remettait pas les copies des examens du concour natiional, on affichait seulement la liste des gagnants a la direction de l’ecole donc il avait pas de transparence personne ne pouvait faire une quelconque reclamation, pour une ample information le ministre de l’education national de l’epoque Bagaza monsieur Isidore Hakizimana avait lui meme confesse avant sa mort la pratique du systeme U qu’on ecrivait devant le non d’un eleve Hutu et I qu’on ecrivait devant le nom d’un eleve tutsi , tu peux consulter les archives du journal Iwacu du 18/Mai/2016 , ils ecrivent ceci : » Le système ‘i’ et ‘u’, M. Bagaza dit n’en rien savoir
Le système a été baptisé ‘i’ et ‘u’ parce que devant le nom d’un écolier hutu, on marquait la voyelle u et i devant celui d’un tutsi.
Pour les non avisés, ce système permettait de différencier les Hutus des Tutsis. Ainsi, les Hutus ne pouvaient pas accéder à l’école secondaire. Isidore Hakizimana, ministre de l’Education nationale de l’époque, a déjà fait des confessions où il regrette cette pratique. Pourtant,le président Bagaza fait semblant d’ignorer cette période.
Concernant la discrimination a l’ecole Stella Matutina, je pense que selon les moyens des parents , un parent de Kinama qui avait les moyens pour payer le Bus tous les jours pouvait facilement faire inscrire son enfant a l’ecole Stella Matutina.
J,ai pendant plusieurs annees ete en charge de la supervision du concours national. Les listes a notre disposition etaient categorises en: garçons burundais, filles burundaises, garçons etrangers, filles etrangeres. Pas de mention I ou U. sur les copies d,examens les noms etaient caches. On les devoilait apres correction pour inscription sur les listes. Je participais a ce processus. Tout etait public car nous y oarticipions tous comme technociens du ministere. Franchement parlant,jussqu,a la confection des listes je n,ai jamais vu aucune pratique discriminatoire. Est ce que des manipulations se faisaient aores? Je ne saurais le dire. Si le Ministre Isidore l,a confesse(?) c,est que ca se serait passe. Mais a notre niveau technique je n,ai pas vu cette pratique
@ John merci aussi pour ton echange, je ne dis pas non a ce que tu viens de dire, malgre la confession du ministre de l’education Isidore Hakizimana , meme si il n’avait pas confesse les faits etaient parpables , nous savons tous que le pourcentantage des Hutu est superieur au pourcentage des tutsi au Burundi pour les uns 85 %pour les Hutu et 14 % pour les tutsi ( la je n’ai pas de certitude parceque il n y a jamais eu de recensement ethnique au Burundi), mais ce qui est sur les Hutu sont plus nombreux que les Tutsi au Burundi, pouvez vous m’expliquer monsieur Jonh comment on retrouvait un grand pourcentage des tutsi dans les ecoles secondaires au Burundi ? Veux tu me dire que les Tutsi sont plus intelligents que les Hutu ? Heureusement que le charge de l’education a l’epoque des faits avait lui meme confesse , meme s’ il ne l’aurait pas fait le plus grand nombre des tutsi a l’enseignement tant secondaire qu’universitaire pouvait nous faire croire qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas bien dans l’enseignement au Burundi. comme ce qui s’est passe dans le passe amer de notre pays il faut que des pratiques pareils ne se repetent jamais dans notre cher patrie, qu’on laisse la place au merite .
@ Mugisha. mon frere ce que j,ai ecrit n,est qu,un temoignage. Ce sont des faits auxquels j,ai assiste. J,ai participe comme » technicien » au processus du concours national pour les enfants de 7eme( 1973-74) et de 6eme( 1978-1992) et ce regulierement, chaque annee, dans le role de superviseur de Centre de concours( en provinces de Bubanza, de Cibitoke, de Kirundo, de Ruyigi…..) dependant de mon affectation par le Ministere. Arrives au centre de concours, je tirais la liste des eleves de l,enveloppe en presence du directeur d,ecole et des enseigants titulaires je lisais les noms des eleves a haute voix, sur une liste alphabetique ( categories garçons burundais,filles burundaises,garçons etrangers filles etrangeres) et puis apres je demandais au directeurs et aux enseignants de degager les Lieux. Je tirais les copies des differents examens des enveloppes, en faisais la distribution. Les noms des eleves etaient caches, seuls etaient visibles leurs numeros. On devoilait les noms apres correction des copies( que nous amenions tous au Centre de concours a Bujumbura) que les noms etaient devoiles pour transcription des resultats sur la liste. Franchement jusque la je n,ai jamais rien vu qui me ferais soubconner une quelconque discrimination ou annotatin I ou U. J,ai fait la pedagogie, j,ai enseigne au primaire ( j,etais D7) et au secondaire. Je crois que tous les enfants mis dans les meme conditions ont un potentiel egal( moins qques genies). Donc enfant hutu ou Tutsi ont le meme potentiel. Je ne saurais donc dire que les enfants Tutsi sont plus intelligents que leurs freres hutus. Je ne connais meme pas un seul recensement qui aurait ete fait pour determiner cette proportion au Burundi, du moins du temps de mon travail dans ce ministere ( jusqu,en 1992). Et comme il n,existait pas une carte d,identite » ethnique » je me demande comment un tel recencemen aurait pu se faire. Mais comme on dit que le ministre Isidore aurait confesse cela, c,est que ce se serait passe. Je me demande a quel niveau cette manipulation etait faite. En ts cas pas jusqu,au niveau de la transcription des points des eleves sur les listes. Franchement je peux le jurer( nous etions une equipe de tt le monde,hutus,Tutsi, etrangers( rwandais,congolais,francais,belges de la cooperation))….Chaque systeme a son secret. Je n,ai jamais ete dans le secret des dieux. Mais a mon niveau rien vu de I/U
@ Mugisha, le pourcentage » suppose » de disproportion du nombre d,enfants hutu par rapport a celui de leurs freres Tutsi serait de mon point de vue le resultat de la catastrophe de 1972. Les parents » hutus » jusqu,a un certain moment avaient peur d,envoyer leurs enfants a l,ecole. N,est ce pas peut etre ceci qui explique cela? Ce n,est qu,une hypothese!!
@ John merci toujours pour l’echange et l’eclaircissement par rapport a la supervision au concourt national, toute fois je reste toujours sur ma position qu’il y avait une discrimination et cela par des examples que moi meme j’ai vecu. En guise d’exemple j’ai ma grande soeur qui avait fait la 6 eme primaire 6 fois et elle etait toujours 1 ere de sa classe , elle etait en 6 eme quand moi meme j’etait en 1ere primaire et je l’ai rattrape en 6 eme, il a fallut qu’on la change d’etablissement pour qu’elle reussisse au concourt national.
Moi je suis de Kamenge, mais a cet epoque j’avais ma grande soeur qui habitait a Rohero 2, excusez moi de le dire, Kamenge etait a mojorite Hutu et Rohero a mojorite Tutsi , comme je visitais souvent ma grande soeur j’avais des amis de mon age a Rohero, lors des resultats du concourt national, je peux vous affirmer que presque tous mes amis de Rohero avaient passe au concourt national et tous mes amis de Kamenge avaient echoues et comme ma grande soeur la plupart d’amis de kamenge avaient redouble 3,4,5 voire 6 fois en 6 eme, alors que a Rohero rare sont ceux qui avaient fait 2 fois la 6 eme primaire, alors monsieur John comment expliquez vous ce phenomene ?
Votre derniere intervention vous parliez que la disproportion du nombre d,enfants hutu par rapport a celui de leurs freres Tutsi serait le resultat de la catastrophe de 1972 , je ne pense pas que ca soit la cause, les hutu avaient peut etre peur d’entrer dans l’arme mais pas de faire inscrire leurs enfants a l’ecole .
@Mugisha, cher frere. Ce serait un debat de pedagogues( ou des specialistes en Sociologie de l,education). ‘Jaimerais qu on en discute( moi j’habite a Montreal). La difference de reussite dans Rohero et dans Kamenge etait justement due a la difference de milieu. Rohero etant le coeur de l,elite et Kamenge a la peripherie ( les gens avaient l’habitude de dire » Nta kurerera mu Kamenge »!) signifie difference dans l,encadrement des enfants( meilleurs enseignants, meilleurs locaux, meilleur environnement d,apprentissage…..) d,ou difference en taux de reussite. Ceci se serait fait si Kamenge etait habite par n,importe quel groupe communautaire( en debut 1960, Kamenge etait majoritairement congolaise). Ceci est connu en sociologie de l,education. En Belgique( j,ai fait de la pedagogie a Liege- Ulg), on voyait la difference de reussite qui suivait la ligne des classes. Aucun enfant d,ouvriers des usines Coqueril de Seraing ne pouvait atteindre l,universite, pas parce qu,ils sont moins brilliants mais plutot qu,ils etaient mal encadres de part leur milieu( zones ouvrieres vs zones bourgeoises).
@Mutima
En 1984, personne ne revoyait sa copie une fois remise aux surveillants du concours et ce, jusqu’à la publication de résultats. On annonçait seulement les noms de ceux qui avaient réussi ainsi que la note de passage… Pas de copie, pas de note obtenue.
C’est à partir de 1987, si je ne me trompe, qu’on a commencé à afficher les résultats de tous les élèves et le seuil de passage. Même encore là, personne n’obtenait sa copie. Il était donc impossible de démontrer erreurs, injustices ou autres formes de discrimination.
Un enfant de 13 ans n’a parfois pas aucune conscience des signes de discrimination qui peuvent se passer autour de lui. C’est quand il devient plus âgé ou adulte que tout ce qui se passait autour de lui prend du sens. La discrimination ne se limitait pas seulement aux U et I (la lettre « T » se trouve dans les 2 noms des 2 ethnies). Il y avait aussi de la discrimination au niveau des régions.
J’ai entendu dire qu’il y avait aussi des limitations sur le nombre de lauréats par région (cantons scolaires régionaux et provinciaux), peu importe le nombre de candidats ayant obtenu la note de passage… Au lieu d’augmenter la note de passage pour limiter le nombre de réussites dans tout le pays, on privilégiait ainsi les régions préférées mais dont les élèves avaient obtenu des basses notes, Et on éliminait les autres par la discrimination.
À votre avis, comment pensez-vous qu’on arrangeait les résultats?
@Mutima
Moi j’ai fait mon ecole primaire a Musenyi (Commune Tangara) a quelques 30 km a l’est de Ngozi. Quand j’etais au College Don Bosco (1964-1971), presque tout le monde venait du monde rural des differentes paroisses du nord du pays.
Les Peres salesiens et les professeurs laics nous donnaient une bonne education (sans discrimination ethnique).
RIP ma soeur 😔
J’ai connu soeur Fidelis à Bukeye, elle assurait l’encadrement à l’internat. Des années plus tard dans ma vie active, je l’ ai rencontré à Kanyinya, elle était contente de me revoir, et moi aussi. Nous avons jasé sur la discipline à l’internat. Très chaleureuse très accueillante.
Le problème c’est que les parents des quartiers pauvres ou moyens étaient complexés de faire inscrire leurs enfants au Stella , là il fallait porter des souliers, des habits de qualité etc. Pour les enfants de Buyenzi et Bwiza c’était St Michel,Notre Dame, ADP , Bassin , Asiatique etc, pour Ngagara il y avait Poroto, Laïc, Catholique, St Joseph etc. Ceux de Musaga restaient à Musaga!
Quant à l’enseignement de qualité je suis d’accord et c’est normal eu égard aux enfants qui fréquentaient l’école depuis ceux des présidents de la République, des ministres, des officiers supérieurs etc. Mais peu à peu les choses ont changé !!Mais dans tout cela y a pas de broblème ce n’était qu’un constat!! Vive Stella Matutina, et que Ma soeur la Directrice repose en paix!!
Ecole primaire des enfants de la ville, qui venaient à l’école en Mercedes, c’était discriminatoire, actuellement les enfants des pauvres de Sororezo, de Musaga etc fréquentent cette écoles ! !Cela me fait vraiement plaisir!
Réponse
C’est vrai il y avait des enfants de l’élite de l’époque, qui venaient en Mercedes, mais aussi des enfants des quartiers comme Bwiza, Ngagara, etc. qui se déplaçaient en bus ou à pied.
Dans tous les pays du monde, c’est ainsi, les enfants ne viennent jamais d’un même milieu. Moi j’allais à pied et cela ne m’a pas empêché de bien étudier.
Tant mieux si les enfants de Sororezo étudient aujourd’hui à Stella Matutina.
Si la qualité de l’enseignement de l’époque est resté, c’est encore mieux.
Merci
AK
@ Pablo je ne pense pas qu’il y avait discrimination parceque l’ecole frequantait les enfants des gens aises parceque chaque parent qu’il soit pauvre ou riche a tandance de faire inscrire son enfant dans une bonne ecole , la discrimination parailleurs que tu devait dire c’etait a celui qui avait introduit le systeme d’ecrire U aux eleves Hutu et I aux eleves Tutsi lors du passage a l’examen national de 6 eme primaire, parceque cela avait fait que les eleves Hutu meme qui meritaient ne depassent pas l’ecole primaire .
Bonjour cher Tony
Nul doute que cette brave soeur t’aie marquée quand on voit ce que tu fais dans ton métier
Rigueur, discipline ,simplicité et j’en passe
Tu aurais pu aller à l’école en voiture aussi iyo ubishaka
C’est un signe de reconnaissance ku batureze biriya bihe sinzi ko abubu bagifise iryo shaka
On a fréquenté la même école primaire ailleurs mais tu étais encore tout petit ntavyukwishima mwigeze mugira
Bravo à toute ton équipe de rédaction bandikana ubwitonzi ubumenyi mu rurimi ruryohoye
un ami à toi
Je connais bien cette ecole et je connaissais soeur Fidelis( RIP). C,etait une ecole frequentee par les enfants belges avant l,independence et par ceux de la nouvelle elite( mais aucune regle n,excluait les enfants d,autres milieux). Elle avait heritee de ce passe » belge » et etait bien tenue. Maintenant qu,elle accueille des enfants de tous les milieux, tant mieux. Mais j,aimerais savoir a quoi elle ressemble a ce jour. Est elle une ecole avec discipline et bonnes methodes. Et les batiments, sa cour… sont ils bien tenus? Je suis de l,Ecole normale de l,Etat de Ngagara. A mon dernier passage, elle etait devenue l,ombre de ce qu,elle etait a » notre epoque »( plus de 50 ans) par manque d,entretien. J,espere que la Stella Matutina se porte mieux.
@john
J’ai pu voir ces deux videos sur Youtube.
1.Stella Matutinal School, on Lumumba Boulevard, Bujumbura Street view, Burundi 2023, by Habari…
2. Pam channel TV. L’amour indefectible- Princesse Ester Kamatari
Merci beaucoup. je vais la chercher