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Higiro, la reconquête des touristes par le tambour

05/05/2013 Commentaires fermés sur Higiro, la reconquête des touristes par le tambour

Après la crise, le nombre de touristes qui visitent le site des tambourinaires de Higiro, dans la proximité de Gitega, a fortement baissé. Les tambourinaires sont décidés à attirer les touristes.

<doc2898|left>Les tambourinaires de Higiro aspirent à une meilleure qualité de vie. Et leur art peut les faire connaître dans le milieu touristique burundais. D’après Désiré Nkumburwa, leur porte-parole, « jouer du tambour est un bon métier, mais on ne l’exerce qu’à temps partiel. La plupart d’entre nous sont des cultivateurs ou veilleurs en ville pour gagner notre vie ».

Il y a deux mois environ, les vingt-quatre tambourinaires de Higiro ont alors décidé de prendre leur destin en main pour faire de leur localité une attraction touristique au Burundi. « Un de nos projets d’avenir est de réhabiliter le site royal en reconstituant les huttes traditionnelles », explique M. Nkumburwa. « Nous avons déjà installé des latrines le confort des touristes. Il y a quelques semaines, nous avons également mis des panneaux indicateurs le long de la route. Trouver le chemin jusqu’en haut de la colline est maintenant beaucoup plus facile qu’auparavant. »
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{Pour tous renseignements sur les tambourinaires de Higiro, appelez Désiré Nkumburwa au +257 79 495 846 ou envoyez votre message sur [email protected]}
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Situé à 8 km de Gitega, dont 6 km de piste, le site des tambourinaires (ou « batimbo ») de Higiro offre un panorama extraordinaire sur les vallées alentours. Au sommet d’une colline, deux cases accueillent le visiteur. L’une sert à entreposer les tambours, l’autre est royale, facile à reconnaître grâce à l’isunzu, un élément de décoration sur le toit. Un peu plus loin, quelques vieux arbres indiquent l’endroit où se trouvait jadis le site royal.

Des atouts uniques

Le site n’est pas la seule attraction que les tambourinaires sont en train d’améliorer. Les derniers mois, ils ont été occupés par l’élaboration d’une brochure expliquant les différentes étapes de la fabrication d’un tambour, ainsi qu’[un site-web où l’on pourra bientôt trouver toutes les informations->http://www.tambourinairesdehigiro.com/].

Et ce n’est pas fini. Pour se distinguer des autres troupes de tambourinaires au Burundi, surtout celle de Gishora qui se trouve tout près, les tambourinaires de Higiro ont investi dans un programme unique, qui devrait donner des fruits sous peu. « Nous avons établi tout un éventail d’activités à offrir aux touristes », raconte M. Nkumburwa. « Nous proposons, par exemples, des exposés à durée variable, une promenade historique et une session d’apprentissage du tambour. Ajoutez encore la possibilité de partager un repas traditionnel ou des arachides avec les tambourinaires, et voilà : une journée bien remplie ! »

A Higiro, contrairement à d’autres sites, les Batimbo peuvent garder tout ce qu’ils gagnent. Ils ne sont pas obligés de reverser une partie de leurs revenus, destinée à la commune. « Nos visiteurs peuvent nous faire confiance : leur argent profite directement aux tambourinaires », affirme leur porte-parole. « Les recettes servent à financer la réparation et la fabrication des tambours, l’élaboration de notre site, la scolarisation de nos enfants. »

D’après M. Nkumburwa, les tambourinaires de Higiro sont pleins d’espoir d’avenir: « Nous devrons travailler dur pour atteindre nos objectifs. Cela prendra du temps, mais lentement on y arrivera. »

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