Vendu à un prix exorbitant hors du Burundi, l’Hepcinat, aujourd’hui disponible sur le marché burundais, guérit l’hépatite C à 90%.
Dr Rénovat Ntagirabiri, hépato-gastro-entérologue, note que c’est un grand soulagement, dans le monde médical, d’avoir ce nouveau médicament :« Cet Hepcinat guérit l’hépatite C à 90% durant une période de trois à six mois, alors que les anciens médicaments guérissaient à 40% avec des complications fréquentes ».
Il fait savoir que le taux de prévalence global au Burundi est de 8,3%, selon une étude faite en 2014. Cette pathologie est beaucoup fréquente en milieu urbain (10%) qu’en milieu rural (7,4%). D’après Dr Bélyse Munezero, médecin généraliste, les objets tranchants, les rapports sexuels non protégés et la transmission de la mère à l’enfant sont les grandes voies de la transmission de l’hépatite C.
Axis Pharma, qui s’est investi pour la réussite de l’introduction de ce médicament au Burundi, a lancé ce nouveau médicament, ce 11 septembre. Ph. Rashan Saldahna, Directeur Général d’Axis Pharma, indique qu’en collaboration avec le corps médical, des séances d’information et de sensibilisation sur les nouvelles méthodes de prise en charge des pathologies seront multipliées. C’est dans ce cadre, ajoute-t-il, que 2000 Burundais vont bénéficier d’un dépistage gratuit pour détecter le virus de l’hépatite C. « Nous comptons disponibiliser des réactifs et autres dispositifs nécessaires à cette fin. » Vendu à 80.000 dollars en Europe, l’Hepcinat (comprimés) est dorénavant disponible au Burundi à 3.500 dollars pour une cure, le même distribué en Europe.
Dominique Ndayiragije a su qu’il était porteur du virus de l’hépatite C, depuis 2000, lorsque le Centre National de Transfusion Sanguine(CNTS) n’a plus accepté son sang. « J’étais un donneur régulier de sang. Un jour, le CNTS m’a annoncé que je ne devrais plus donner du sang car je suis porteur du virus de l’hépatite C et qu’il n’y a pas de médicament. Et là, je me suis demandé quand mon heure sonnera. » Il indique avoir opté pour une meilleure hygiène alimentaire en attendant le médicament qui viendrait à bout de ce virus. Pour ce quinquagénaire, peu importe le coût de ce nouveau médicament, il faut qu’il s’en procure.
Source : Wikipédia
Athanase Gatavu, lui aussi malade, estime que vu la rareté et la cherté de ce médicament, les malades devraient se regrouper en associations pour avoir plus d’informations sur le virus. « Non seulement, il est difficile de se faire soigner, mais aussi nous avons besoin d’être informés. »
Anicet Ngendangenzwa, pharmacien à la mutuelle de la fonction publique, fait savoir que d’ici le 1er octobre, il y aura une nouvelle liste des médicaments remboursables. Et d’expliquer : « Il faut attendre la liste pour voir si ce médicament va y figurer. Cela permettrait d’avoir une réduction sur le coût, si ce médicament rempli les conditions exigées ».
Bonne nouvelle