Plus de 5% de la population burundaise sont atteints de l’hépatite B et près de 10% souffrent de l’hépatite C. Une triste réalité annoncée par le ministre de la Santé publique, Dr Thaddée Ndikumana, ce 28 juillet lors de la célébration de la Journée mondiale des hépatites, célébrée chaque 29 juillet de l’année.
Une campagne de dépistage des femmes enceintes, les plus vulnérables à cette maladie du foie, a été lancée ce 28 juillet par la Première dame du Burundi. 500 femmes enceintes seront dépistées durant ces trois jours.
D’après le ministre de la Santé, sur plus de 15 mille personnes dépistées en 2020, près de 2.500 ont été testées positifs à l’hépatite B. Sur plus de 11 mille dépistées de l’hépatite C, plus de 2.000 étaient atteintes.
Le Professeur Rénovat Ntagirabiri, médecin spécialiste des maladies du foie, définit l’hépatite comme une inflammation du foie causée par l’alcool (hépatite alcoolique), et les virus principalement B et C.
D’après lui, les femmes enceintes et les personnes âgées sont les plus vulnérables. Quand les hépatites dépassent 6 mois sans guérir, ils deviennent chroniques, selon ce médecin. A défaut du traitement, l’hépatite peut entrainer la cirrhose et le cancer du foie.
Ce médecin affirme que 60% de la population burundaise ont déjà souffert de l’hépatite B qui cause 90 mille décès par an au monde. Et 600 mille personnes meurent de l’hépatite C chaque année. « Pourtant, ces maladies ont un vaccin efficace ».
Le directeur du Programme élargi de vaccination se dit confiant que dans une année et demie, le Burundi aura le vaccin contre l’hépatite chez les nouveau-nés.