La capitale finlandaise a abrité à huis clos des concertations burundaises. Une participation haute en couleurs.
Et si le président tanzanien Magufuli avait été mandaté par ses pairs pour inciter le président Nkurunziza à plus de concessions ? Et qu’à cet effet, Helsinki a été rendu possible. Ce sont les questions qui brûlent les lèvres des Burundais depuis l’annonce des concertations de deux jours débutées ce lundi dans la lointaine Finlande. En tout cas, cette réunion à huis clos, organisée par le CMI, suscitent la curiosité du public. Certains sont dubitatifs, parfois méfiants. D’autres par contre la perçoivent comme un coup d’accélérateur au processus de sortie de crise.
D’abord au regard des personnalités qui se sont rendues à cette réunion. La délégation 100% Cndd-Fdd, partie de Bujumbura était sous la direction de l’Ombudsman Edouard Nduwimana. Ancien ministre de l’Intérieur, il est l’un des plus proches collaborateurs du président Pierre Nkurunziza. Un autre élément important de la délégation, Maurice Mbonimpa, chef de cabinet du patron du Service national de renseignement burundais. « Une première, le dialogue n’a jamais vu la participation d’un membre du corps de défense et de sécurité, » a indiqué un politicien. Ensuite il y a la sénatrice Evelyne Butoyi, le président du forum des partis politiques, Félicien Nduwuburundi, l’ancien président de ce forum, Kekenwa Jérémie ainsi que l’ambassadeur du Burundi en Scandinavie, Pascal Ruhovyumuhoro.
Du côté de la coalition de l’opposition en exil, Helsinki a vu la participation du vice-président du Cnared, Chauvineau Mugwengezo, le président du parti Frodebu, Frédéric Bamvuginyumvira, de Jean Minani et de Julien Nahayo. Le frondeur du Cndd-Fdd, Léonidas Hatungimana ainsi que Ntwari Gustave, représentant le parti MSD étaient également de la partie.
Vers une sortie de crise ?
Des sources concordantes affirment que les consultations d’Helsinki avaient comme objectif de trouver les pistes d’une sortie de crise. En tout cas, les deux camps saluent le déroulé des réunions. « Tout début est difficile. La réunion s’est terminée sans heurts. »
L’autre réussite est le face à face des protagonistes. L’un qui a l’habitude d’accuser l’autre de putschistes poursuivis par la justice. L’autre taxant l’adversaire de régime sanguinaire. Ils se sont parlé physiquement, sans faux fuyant.
La palme d’or revient au respect par tous les participants à la règle de Chatham House (une règle utilisée pour réglementer la confidentialité des informations échangées lors d’une réunion. De même qu’il y a interdiction de révéler l’identité des autres participants). Motus et bouche cousue tout le long de la rencontre. Sûrement histoire d’éviter la pression de part et d’autre. « Cela montre que tout le monde a pris la chose au sérieux. Tous réalisent que l’heure est grave, » a commenté un analyste.
Après deux ans de crise, l’heure est justement grave. Le dialogue mené par l’EAC est en panne et Bujumbura vit dans l’austérité, sous les sanctions économiques de l’Occident. Les opposants en exil de leur côté peinent à montrer leurs muscles et la communauté internationale a jusqu’ici affiché ses limites. D’où la nécessité de sortir de l’impasse. Mais une question reste posée: jusqu’où chaque camp est prêt à aller au compromis?
>>Réactions
Agathon Rwasa, contre un pas en avant et deux pas en arrière
Pour ce leader politique, la question est de savoir ce qui a poussé le gouvernement et le Cnared à dialoguer. Ils se regardaient jusqu’ici en chiens de faïence et ont toujours rejeté cette idée. « Qu’à cela ne tienne, c’est toujours une satisfaction de voir les gens assis à la même table pour dialoguer. » Agathon Rwasa espère juste qu’ils ne fassent un pas en avant et deux pas en arrière.
Abel Gashatsi, pour toute concertation qui peut aider
Le président du parti Uprona se dit pour toute concertation qui peut aider à une sortie de crise. « Que personne après ne prétexte de n’avoir pas été associé. » Abel Gashatsi se demande toutefois si le gouvernement va abandonner les poursuites contre les personnes en exil poursuivies par la justice. Auquel cas, il faudra aussi penser à ceux qui croupissent en prison pour les mêmes crimes.
Hamza Venant Burikukiye : « Une concertation qui n’a rien d’extraordinaire.»
Cet activiste des droits de l’Homme salue toute concertation qui peut aider. Il souligne que ce genre de concertations n’a rien d’extraordinaire. Et que l’ombudsman burundais est dans son rôle. « A Kayanza, il avait promis de rencontrer les acteurs politiques en exil. C’est chose faite. »
Pacifique Nininahazwe, contre l’impunité
Pour cet activiste des droits de l’Homme, si la rencontre d’Helsinki permet d’aboutir à une négociation inclusive, sans conditions et qui respecte l’Accord d’Arusha, elle serait salutaire. Toutefois, la rencontre d’Helsinki comporte la tare initiale de la facilitation du Président Mkapa: le manque de consultation des responsables du Mouvement halte au troisième mandat et d’autres acteurs clés. Pacifique Nininahazwe s’interroge si la rencontre ne serait pas un leurre pour retarder l’ouverture de l’enquête de la CPI. Le chef de cabinet du patron du SNR étant présent à Helsinki. « Cela pourrait être une indication que le président Nkurunziza veut négocier l’impunité de ses crimes. » Et de marteler : « Nous sommes contre tout processus qui consacrerait l’impunité des crimes contre l’humanité. »
L’Initiative de gestion des crises est une organisation indépendante de résolution des conflits. Elle utilise la médiation et le dialogue comme moyens efficaces de prévention, gestion et résolution des conflits violents.
Grâce aux interactions informelles mais de haut niveau, la CMI affirme que sa valeur ajoutée réside dans le caractère non officiel de ces engagements. Et lorsque cela est coordonné avec les efforts officiels, il constitue un élément essentiel de la recherche de solutions.
Cette organisation fournit un soutien à des médiations et aide les États, les organisations et les personnes clés à être mieux équipés. Elle joue également un rôle constructif en travaillant directement avec les acteurs nationaux. A cet effet, elle crée la confiance, l’inclusion et les cadres analytiques qui mettent l’accent sur les compromis politiques. La CMI fournit des lieux d’échanges informels d’idées sous l’égide de processus nationaux.
L’Initiative de gestion des crises a été créée en 2000 par Martti Ahtisaari. Ancien diplomate de l’ONU, cet ancien chef d’État finlandais est un médiateur de renom dans les conflits internationaux. En 2008, il a reçu le prix Nobel de la paix pour son rôle de premier plan dans l’indépendance de la Namibie, le retrait de la Serbie du Kosovo et l’autonomie d’Aceh en Indonésie. On dit Martti Ahtisaari proche du facilitateur dans le conflit burundais, Benjamin Mkapa.
Je trouve raisonnable de parler avec des gens qui ont les mains propres, c’est-à-dire à l’exception des gens comme Pacifique NININAHAZWE, Alexis SINDUHIJE, Audifax NDABITOREYE, ……et les putchistes. Des gens qui ont des mains couverts de sang, il faut les bannir de notre société. Nous ne voulons pas aussi que des gens qui ont trempé dans les divers massacres qui ont endeuillé notre société viennent nous donner des leçons : 1962, 1969, 1972-1973, 1988, 1991, 1993-2003, 2015 etc. Remarquez qu’ici au Burundi les bourreaux veulez se faire passer pour des innocents et c’est cela le grand problème burundais. Pacifique NININAHAZWEet tes amis, vous allez continuer à priver la vie à vos frères burundais jusque quand ? Tu as excellé pendant les crises de 93 et 2015. Veux-tu être brêté dans le mal ?
Aujourd’hui des personnes se permettent d’accuser Pacifique et le mouvement halte au 3ème mandat comme étant des criminels, je pense que c’est leur droit. mais ces braves hommes qui ont pu porter plus loin la voie du peuple burundais, un peuple libre et souverain, un peuple qui ne se laisse pas manipuler comme des idiots par un seul individu comme sous d’autres cieux où 12 Millions de personnes affirment qu’un et un seul individu est capable de les diriger durant des décennies, l’histoire ne les oubliera jamais. Aujourd’hui certains peuvent se permettre de vous juger comme ils veulent mais demain peur être quand vous ne serez plus là, ce sont les mêmes qui viendront se prosterner devant vos tombes pour saluer votre courage, celui d’un burundais digne de ce nom. Courage les amis, vous êtes la fierté de notre nation.
Jewe nibaza ko tutarinze guca kure, Leonce Ngendakumana yarabisubiyemwo ku maradiyo ko ingorane ari uko aba CNDD FDD batsinda amatora urukombamazi bagaca bashaka kurya bonyene.
Uwo muntu ntarira busema. Ababi ni bamwe bafise agatimatare k’amacakubiri y’amoko. Abo bagabo babafate neza barabe ko basubira kurira. Ariko aba DD bame bibuka ko kuva mw’ishamba bigoye ariko kurisubiramwo biroroha. Umuntu wese aronse ikintu kitamuruhije ntagaciro agiha. Birinde imitego y’abangushi, bamenye ko umwana gito naho womuha ivyo ufise vyose, ejo azoshaka kugutwara umugore kandi ari nyina! Dukundane, dusabikanye mu batsinda amatora n’abatayatsindwa.
Hari abavuga ngo caratuvunye bagaca bashaka kwigungirako. Ku ruhande rumwe womengo nivyo , ariko ku rundi umuntu yoraba ico Imana ivuga, na cane cane ko CNDD FDD ishira Imana imbere:
« Et qui vous écouterait dans cette affaire? La part doit être la même pour celui qui est descendu sur le champ de bataille et pour celui qui est resté près des bagages: ensemble ils partageront. » 1 Samuel 30:24
None abantu banka gusnagira n’abandi bitwaza ngo caratuvunye Ijambo ry’Imana muri Bibiliya ribafata gute? (Abanyakibi, Abagesera):
« Maze abantu b’abanyakibi b’abagesera mu bari bajanye na Dawidi baravuga, Ntitubaha kuvyari vyaranyazwe twigarukaniye, kuko batajanye natwe; …. » Bibiliya, 1 Samweli 30: 22.
Ariko raba umukuru wabo Dawidi uko yabishuye: » …Bagenzi banje, ntimwogendza gutyo ivyo Uhoraho yaduhaye, n’ukuntu yatuzigamye, akagabura mu maboko yacu ico gitero cari caduteye. Hari uwokwemera iyo nama yanyu? Uwagiye mu ntambara n’uwasigaye n’uwasigaye ku bintu bararinganiza umutigiri: barangabanganya banganye. » Bibiliya, 1 Samweli 30:23-24
Iyo ngendo rero yo gusangira yoba nziza cane, kiretse urondera inyenda muvano ya ndyogo.
Pas de couronne sans victoire!
Pas de victoire sans combat!
Le 3è mandat, un mandat de sang et qui devient de plus en plus intenable, devrait s’arrêter rapidement avant que le tissu socio-économique de notre pays ne soit complètement détruit.
En effet, l’avenir de toute une nation est en jeu notamment par le biais du tribalisme de façade que les partisans du 3e mandat essaient de ramener au-devant de la scène, coute que coute, tout en sachant pertinemment que cela n’est pas le problème.
Ayahu a raison. C’est la faute à Pacifique Nininahazwe ! C’est lui qui a tiré sur des jeunes, ayant les mains en l’air, pour exprimer leur opinion constitutionnelle. C’est Pacifique Nininahazwe qui a violé les Accords d’Arusha. C’est Pacifique Nininahazwe qui a violé la constitution en dépit de la résistance du grand homme Pie Ntavyohanyuma. C’est Pacifique Nininahazwe qui a acheté la conscience de la Cour constitutionnelle par quelques casiers de limonades et le poste d’Admnistrateur à la Brarudi. C’est Pacifique Nininahazwe qui a poussé le Congrès DD de Gitega et les Sages DD a déclaré l’illégalité du troisième mandat. C’est Pacifique Nininahazwe qui a poussé l’homme fort du régime Willy Nyamitwe à révéler au journaliste néerlandais, Olivier van Beem, que même le parti CNDD-FDD savait que le 3ème mandat était illégal et et il a fallu inventer un mensonge. C’est Pacifique Ninihazwe qui a exécuté le fils et le gendre de la personnalité nationale et mondiale Pierre-Claver Mbonimpa pour le punir d’avoir échappé aux balles DD. C’est Pacifique Ninininahazwe qui ruine l’économie de la nation par corruption et irresponsabilité morale. C’est Pacifique Nininahazwe qui vient de nous faire humilier à la face du monde en annulant le Sommet du COMESA prévu en octobre 2017. C’est Pacifique Nininahazwe qui a provoqué l’épidémie de malaria qui a décimé la population et les élèves. C’est Pacifique Nininahazwe qui a provoqué la famine et coupe l’électricité et l’approvisionnement en carburant. C’est Pacifique Nininahazwe qui provoque la décomposition sociale et sanitaire qui risque d’ouvrir les portes au terrible Ebola. C’est Pacifique Nininahazwe qui a massacré, mutilé, torturé, castré, violé (les mamans devant leurs enfants, et les filles devant leurs pères), embastillé et exilé la jeunesse tutsie pour avoir exprimé leur opinion constitutionnelle d’abord et pour leur mauvaise ethnie ensuite. Nous avons la victime expiatoire, c’est Pacifique Nininahazwe. Le pays sera sauvé puisque nous avons un bouc émissaire, qu’il faut l’immoler et faire monter les prières à Dieu puisque nous sommes un régime chrétien d’origine divine.
@ Jean Habonimana
Je suis étonné que Pacifique Ninihazwe respire encore sans être accablé par le poids de ses crimes.
Merci pour ce plaidoyer exhaustif, et honte aux coupables.
@roger crettol
Vous semblez oubliez que c’est Pacifique qui est responsable de 9/10 des maux du pays ,un diplomate Europeen m’a même confié que suite a une formation en télépathie au Rwanda, il était à l’origine des incendies des différents marchés,forfaits pour lequels il gagne en moyenne 7500 euros par incendie.
Grace a ce pouvoir de telepathie il provoque cauchemars et nuits blanches chez nos leaders bien aimés qui se voient embastilles a la Haye avec Bagbo et autre Charles Taylor.
Shame on you Pacifique ,shame on you
Le meme diplomate m’a confié que le responsable de cette formation en telepathie etait Louis Michel
Est-ce que vous democrate mu rugombo etes democrate mu rugombo le vrai? Je me demande souvent ce qu’il est devenu et si il est encore en vie si c’est lui. Qui peut me le dire?
c’est le propre des grands criminels ,regardez La tristement célèbre Maggy ,au lieu de demande pardon pour n’avoir pas soutenu la présidence à vie de notre président.Alors que grace aux stades de foot et aux croisades de prière le pays va devenir d ici peu un modèle inédit de développement
Elle critique notre pays et son chef en criant sur tous les toits que notre pays s’enfonce dans la répression et la pauvrete,et que notre président est un illuminé ,rendez vous compte ,un illuminé
@Jean Habonimana
Ayuhu c’est une gueule à flatulences nauséabondes du régime dd toujours prêt à monter de fausses accusations infondées au lieu d’avoir un regard lucide sur la situation et constater l’évidence:le déclin du Burundi!
Tout dialogue est salutaire mais celui-ci comporte une tare que personne ne veut souligner. En effet, comment se fait-il qu’une personne appelée Ombudsman fasse partie de la délégation gouvernementale alors que toutes les parties sont burundaises? L’Ombudsman doit être neutre et cela remet en cause le cirque de kayanza qui, par ailleurs a vite montré ses limites. En conclusion, Nduwimana a perdu sa qualité d’Ombudsman lorsqu’il a accepté de faire partie de cette délégation en tant que chef de celle-ci.
L’autre inquiétude est celle soulevée par Pacifique Nininahazwe: torpiller toute action de la CPI aussi longtemps que le Burundi ne s’est pas retiré. Après le retrait, le gouvernement va gentiment demander au CNARED d’aller paître et la boucle sera momentanément bouclée, histoire de respirer et de consolider l’implémentation de la stratégie goouvernementale.
Dire plutôt que la qualité du titre d’Ombudsman a perdu sa valeur quand Edouard Nduwimana y a accédé.
Pour Pacifique Ninihazwe, « …. la rencontre d’Helsinki comporte la tare initiale de la facilitation du Président Mkapa: le manque de consultation des responsables du Mouvement halte au troisième mandat et d’autres acteurs clés ».
Que peut-on déduire de cette prise de position? Pour cet ancien secrétaire exécutif (premier ministre) du CNARED, il y a lieu de penser que l’histoire est entrain de marcher sans lui! Des regrets pour avoir déchirer sa carte du CNARED? Certainement oui. Peur des représailles s’il devait retourner auprès des familles qui ont perdu les leurs suite à son mouvement halte au 3ème mandat? Certainement oui car en effet, il a été confirmé que des manifestants de Pacifique et son mouvement halte au troisième mandat ont été armés. Sur ce, qui pourrait être inquiété par l’ouverture de l’enquête de la CPI? Pas moi en tout cas mais Pacifique probablement.
@Ayahu: Moi je suis plutôt pessimiste parce que:
1. Quand on voit Nduwimana à la tête de la délégation du CNDD-FDD, Helsinki rappelle facilement BUSINDE.
2. La présence de Nduwimana rappelle aussi l’annonce du 3ème Mandat, source de tous les maux que le pays connait depuis le Avril 2015.
@Mafero :L’Ombusman n’est que le télécommande du CNDD,il agit sur ordre.Donc,vous vous trompez de cible.Ces negociations secretes n’aboutiront à rien.Une montagne qui accouche d’une souri.
@ Mafero @ Source du Nil
Malgrè toute les préventions qu’on peut avoit contre l’ancien ministre de l’intérieur, je pense que sa présence à Helsinki sous les couleurs du CNDD-FDD était parfaitement justifiée.
Dialogue *inclusif » : autour de la table s’assoient *tous* ceux qui ont « à en découdre » verbalement.
Il faut surtout du courage!
Que ce soit du côté du gouvernement ou du CNARED, personne n’est dupe. Les personnes présentes à Helsinki sont sensées tout se dire, sans faux-fuyants. Et de toutes façons, ce ne sont que des consultations « informelles ». Si cela porte fruit et que les idées d’Helsinki sont adoptées lors des pourparlers officiels, celles-ci seront alors exécutoires pour toutes les parties. On ne peut que saluer la contribution d’Helsinki, si modeste soit-elle car le peuple burundais est fatigué et a besoin d’espoir…à temps avant que le désespoir ne conduise certains à franchir un point de non retour